Des politiques publiques pour favoriser l’utilisation de l’hydrogène par Clelia JARDIN et Pauline LEPIC
Des politiques publiques pour favoriser l’utilisation de l’hydrogène
Face à l’accélération du changement climatique et à la mise en accusation du modèle économique basé sur les ressources fossiles comme source majeure de pollution, l’hydrogène apparait comme étant l’énergie du futur pour les économies et les particuliers. On parle en effet d’énergie du futur en raison de son abondance sur Terre, cette énergie pourrait alimenter des systèmes électriques, des véhicules ou encore des industries. Les États ainsi que la recherche se mobilisent pour que cette ambition devienne réalité le plus vite possible.
Aujourd’hui, la consommation mondiale d’hydrogène reste encore faible : environ 56 millions de tonnes, soit moins de 2% de la consommation mondiale d’énergie. Mais d’après une étude réalisée par le Hydrogen Council, l’hydrogène pourrait représenter près d’un cinquième de l’énergie totale consommée à l’horizon 2050. Les états se mobilisent tous pour trouver de nouvelles formes de production d’énergie réduisant la pollution et limitant l’exploitation de ressources non renouvelables, nous allons alors voir comment ceux-ci encouragent le développement de l’hydrogène.
Au niveau européen, l’Europe doit transformer son système énergétique, qui représente 75% des émissions de gaz à effet de serre de l’UE pour parvenir à la neutralité climatique à l’horizon 2050. L’UE souhaite alors développer sa propre consommation d’hydrogène, en particulier d’hydrogène renouvelable produit à partir d’énergie éolienne et solaire. La transition écologique souhaitée procèdera par étapes en commençant par l’installation d’électrolyseurs permettant la production de cet hydrogène renouvelable afin de multiplier la production d’hydrogène. Pour contribuer à la réalisation de cette stratégie, la Commission européenne a lancé l’alliance européenne pour un hydrogène propre. Elle proposera aussi des mesures stratégiques et réglementaires visant à
- assurer la sécurité des investisseurs,
- à faciliter l’utilisation de l’hydrogène,
- à promouvoir les infrastructures et réseaux logistiques nécessaires
L’objectif premier de ces mesures est de soutenir le pacte vert pour l’Europe ainsi que la relance verte afin de décarbonater notre économie.
De plus, selon M. Frans Timmermans, vice-président exécutif chargé du pacte vert pour l’Europe, « l’hydrogène peut être un moteur de croissance et nous aider ainsi à surmonter les dommages économiques causés par la pandémie de COVID-19 ».
Au niveau français, l’utilisation de l’hydrogène permettrait à la France d’atteindre les objectifs qu’elle s’est fixée en matière de développement des énergies renouvelables et de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour 2050.Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire a présenté un plan hydrogène, basé donc sur l’utilisation de l’hydrogène et qui a pour but d’accompagner l’innovation et les premiers déploiements industriels de l’hydrogène décarboné. Le plan français est basé sur le même modèle que celui européen, en procédant par étapes. Tous les acteurs, publiques ou privés seront alors accompagnés par l’État sur différents plans, technique, réglementaire ou encore financier afin de pouvoir conduire facilement leur projet. Le Gouvernement a notamment mobilisé près de 100 millions d’€ fin 2019 afin de financer des expérimentations et les premiers déploiements en visant plusieurs usages, dont l’industrie.
L’hydrogène peut alors être perçu comme l’énergie du futur face à un besoin de changer notre mode de production et de consommation. Elle permet la diminution de la consommation d’énergies fossiles et la diminution des émissions de CO2 et est ainsi fortement soutenue par les différents états.
