Notre maison brûle

Notre maison brûle

«Notre maison brûle» Par Charlotte Moisset

« L’humanité a le choix : coopérer ou périr. Il s’agit soit d’un pacte de solidarité climatique, soit d’un pacte de suicide collectif », a déclaré le chef de l’ONU à plus de 100 dirigeants mondiaux réunis pour la première séance plénière officielle de la COP27. 

« Notre maison brûle » disait déjà Jacques Chirac, président de la République Française en 2002, lors du Sommet de la Terre à Johannesburg en Afrique du sud. Au-delà de cette phrase choc qui marqua les esprits, le monde a commencé à s’inquiéter de l’activité humaine et de son impact sur l’environnement dès 1992 lors du 3ème Sommet de la Terre à Rio de Janeiro. A cette date, 196 pays décident de se réunir chaque année sous l’égide de l’ONU en conférence des partis, ou COP pour prendre des mesures en faveur de l’environnement et contre le réchauffement climatique. 

Après des débuts difficiles, la troisième COP ayant eu lieu en 1997 à Kyoto au Japon marqua les esprits en permettant d’aboutir à des objectifs chiffrés des réductions de gaz à effet de serre.  Il s’agit des accords de Kyoto qui engagent les pays signataires à réduire leur rejet dans l’atmosphère d’au moins 5,2 % à l’horizon 2012 par rapport à 1990, année de la publication du premier rapport du GIEC (Groupe d’Expert Inter Environnemental sur l’Évolution du Climat).

Puis vint la COP 21 à Paris, où les pays signataires s’engageaient à limiter le réchauffement à un niveau en dessous de plus de 2° par rapport à l’air préindustrielle.

Malgré la réunion de la majorité des dirigeants de la planète, d’une multitude de scientifique et d’associations les COP ne permettent pas réellement de poursuivre la diminution des émissions de gaz à effet de serre. Elles servent surtout à mobiliser la société civile et à sensibiliser l’opinion sur la nécessité de consommer mieux, plus responsablement et durablement. 

Mais qu’est-ce que le réchauffement climatique ?

C’est l’augmentation des émissions de gaz a effet de serre dans l’atmosphère du fait de l’activité humaine. 

L’effet de serre c’est un phénomène naturel essentiel à la vie sur terre. Il est présent dans l’atmosphère et permet d’empêcher une partie du rayonnement du soleil de repartir dans l’espace. Il permet de maintenir une température très stable, aux environs de 15° en moyenne, au lieu de -18° en leur absence. 

Pour autant, l’effet de serre additionnel, lié à l’utilisation des énergies fossiles fausse la donne tout comme la croissance constante de l’activité humaine, qui, à eux deux, accélèrent l’augmentation très rapide de la température.

La situation actuelle est claire et connue de tous : l’atmosphère ne peut plus recevoir de gaz à effet de serre, et la température moyenne sur Terre augmente.

Les COP tentent de trouver des solutions en essayant d’engager les pays à signer des accords faisant évoluer leurs industries et leurs productions énergétiques vers un cycle plus vertueux utilisant beaucoup plus d’énergies renouvelables et beaucoup moins d’énergie fossiles. 

La COP 27 qui vient de se terminer a hélas un bilan en demi-teinte, les dirigeants du monde n’ayant pas réussi à s’accorder sur de nouvelles ambitions pour la baisse des gaz à effets de serre. Pour autant, elle restera historique avec la création d’un nouveau fond « pertes et dommages » pour les pays les plus vulnérables au changement climatique actuel et futur.

Il s’agit là de tenter de compenser les dégâts déjà constatés dans les pays pauvres par les pays industrialisés (principaux accélérateurs de l’effet du fait de leurs activités économiques) et de trouver une sorte d’équilibre entre pays riches et pays pauvres. 

Il faut espérer que la prochaine COP qui aura lieu à Dubaï, permette de réelles avancées. L’espoir existe, l’opinion publique et la société civile étant désormais beaucoup plus informée et impliquées. Elles pourraient être le nouveau moteur pour de réels changements en poussant leurs dirigeants à s’engager plus concrètement. « La COP27 marque une petite avancée vers la justice climatique, mais il faut faire bien plus encore pour la planète » a déclaré la présidente von der Leyen, présidente de la Commission européenne.

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