La conférence de Yalta.

Voici le corrigé pour les Terminales L 2 du commentaire de document sur les accords de Yalta. Bien penser à  exploiter le document ainsi que le cours. Celui-ci doit venir enrichir vos analyses.

Pour compléter le corrigé deux liens sont proposés un site d’histoire « Hérodote » où vous trouverez une vidéo de l’INA sur la conférence:voir le site

et un blog « bricàbrac » d’un collègue d’histoire et géographie: voir le site

Corrigé : les accords de Yalta.

1. Le 4 février 1945 s’ouvre à Yalta en URSS sur les bords de la mer noire en Crimée une conférence où sont réunis Churchill, premier ministre britannique, Roosevelt, chef d’Etat américain et Staline l’homme fort de l’Union soviétique premier secrétaire du Parti communiste soviétique. Cette conférence, le texte est un extrait du communiqué final, qui ne se termine que le 11 février, se déroule dans un contexte particulier. La guerre n’est pas encore achevée, l’Allemagne comme le Japon n’ont pas encore capitulé. Ainsi « la Grande alliance » a encore lieu d’exister, Soviétiques et Américains ont encore besoin des uns et des autres pour faire plier les Forces de l’Axe.

2. La conférence se consacre, pour l’essentiel, mais pas seulement, sur le sort de l’Allemagne au lendemain du conflit. L’Allemagne, ainsi que Berlin, doivent être divisées en quatre zones d’occupation. L’URSS, les Etats-Unis, le Royaume-Uni ainsi que la France, sous la pression de Churchill, se voient attribuer chacun une zone d’occupation. Les grands vainqueurs du conflit affirment leur volonté de juger les criminels de guerre nazis, de dénazifier et démilitariser l’Allemagne. Ces grandes décisions prises à Yalta, réaffirmées à Potsdam en juillet et août 1945 sont suivies d’effet. L’Allemagne après sa capitulation le 8 mai 1945 est divisée en quatre zones d’occupation. LURSS occupe l’Est du pays, la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis l’Ouest. Berlin connaît le même sort. De novembre 1945 à octobre 1946 sont jugés 22 criminels de guerre nazis à Nuremberg dont Goering, bras droit d’Hitler, Sauckel, commissaire général chargé de la main d’œuvre ou encore Rosenberg ministre des territoires de l’Est. Sur les 22 accusés dont seulement 21 sont présents, Borman est jugé par contumace, 11 sont condamnés à mort. Goering se suicide avant son exécution.

3. Les futurs grands vainqueurs du conflit s’interrogent aussi quant au monde après la guerre et aux futures relations internationales. Ils mettent en avant deux principes : La paix et la sécurité. Pour les garantir, les auteurs du texte envisagent la création d’une organisation internationale. Entre les mois d’avril et juin se tient à San Francisco la conférence fondatrice de l’Organisation des Nations unies. Cette conférence vient conclure toute une série de rencontres qui visaient à créer cette organisation. Lors de la conférence de Dumbarton – Oaks en octobre 1944 les alliés avaient déjà pensé à cette organisation. L’ONU dont le siège est à New York compte à sa création 51 membres. Trois grandes institutions la caractérisent : l’Assemblée générale qui émet des recommandations, le secrétariat général qui a à sa tête un secrétaire général élu par les pays membre de l’ONU et un Conseil de sécurité dont cinq pays sont membres permanents : la France, les Etats-Unis, l’URSS, la Chine et le Royaume-Uni c’est-à-dire les grands vainqueurs du conflit.

4. Lors de la conférence de Yalta sont en effet abordés d’autres points. Tout d’abord Soviétiques et Américains se mettent d’accord sur une entrée en guerre de l’URSS contre le Japon deux à trois mois après la capitulation allemande. De plus sont abordées les questions portant sur les frontières de la Pologne. Les frontières orientales de la Pologne reculent de 200 km au profit de l’URSS. Elles sont fixées sur la ligne Curzon. A l’Ouest la Pologne a une frontière qui avance au détriment de l’Allemagne. Sa frontière occidentale est fixée sur la ligne Oder-Neisse. Staline est satisfait de ces décisions puisqu’il annexe ainsi une partie du territoire polonais avec l’assentiment des Etats-Unis.

5. Parler de partage du monde à Yalta est une erreur. En effet plusieurs décisions prises à Yalta tendent à prouver le contraire. Il est, par exemple, décidé d’organiser des élections libres sur les territoires libérés. Les Soviétiques ne s’opposent pas à cette décision même si aucun calendrier n’est véritablement fixé. Certes l’Allemagne est partagée en Europe mais ni l’Europe, ni le monde. Derrière cette affirmation se cachent à la fois les adversaires politiques de Roosevelt et De Gaulle puisque la France n’a pas été invitée à la conférence même si elle se voit proposer une zone d’occupation.










Laisser un commentaire