Mardi 8 mars: journée internationale de la femme.Il reste tant à faire !

 

  En ce début de deuxième décennie du XXI e siècle, consacrer une journée aux femmes en France peut paraître incongru et pourtant beaucoup reste à faire.

  En matière salariale et professionnelle, les femmes sont encore victimes de discrimination.   En France, les femmes représentent 47 % des actifs, mais elles représentent aussi :83% des emplois à temps partiel,59% des emplois aidés ou en CDD,80% des salariés payés en dessous du smic,54% des chômeurs,57% des chômeurs non indemnisés. Les femmes gagnent en moyenne 27% de moins qu’un homme. A cela, on peut ajouter que les femmes isolées cumulent tous les inconvénients matériels liés à la précarité du travail et à l’absence d’un/e conjoint/e. 23% d’entre elles sont au chômage contre 15% des femmes vivant en couple. Elles sont surreprésentées dans les contrats précaires et chez les personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté.

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xf24pv_egalite-hommesfemmes-au-travail_school[/dailymotion]

Campagne contre la discrimination des femmes et reportages.

  Même situation en  politique. Comme le rappelle le magazine « Fémina » de dimanche la loi sur la parité de 2000 prévoit une pénalité financière pour les partis ne présentant pas un nombre égal de candidatures de femmes et d’hommes aux élections législatives. Mais les partis préfèrent payer des amendes et le nombre de femmes députées plafonne à 18%.Ainsi la France, d’après une étude du World economic forum, occupe le 46e rang mondial pour l’égalité hommes-femmes (2009), derrière la Russie, le Kazakhstan, le Mozambique ou la Mongolie. Ce classement montre une chute vertigineuse de la place des femmes dans la société française. En 2007, la France était 18e. Ce classement prend en compte à la fois  l’éducation, la santé, l’insertion dans la vie économique et dans la vie politique. Si l’on ne prend que l’égalité des salaires elle est quasiment dernière (127e sur 134 Etats étudiés).Cette évolution s’explique entre autre par la diminution de femmes ministres dans les différents gouvernements de F. Fillon depuis 2007. Elles sont de moins en moins nombreuses. 1er gouvernement Fillon 14 femmes, 2e gouvernement 12 femmes, aujourd’hui 8 femmes après le départ de Mme Alliot Marie pour 31 ministres ou secrétaires d’Etat.

  Enfin les femmes sont trop souvent   victimes de violences dans le cercle familial mais aussi sur leur lieu de travail (harcèlement moral , 3.9% des femmes, ou sexuel, 1.9 %).  Deux millions de femmes en France sont victimes de violences conjugales. Une femme décède tous les trois jours sous les coups de son conjoint et 25 000 femmes sont  victimes de viols en France chaque année d’après le site « SOS femmes.com ». Toutes les catégories sociales sont touchées par ces actes de violences d’abord les étudiantes + de 12 %.

 Le combat pour la défense des droits des femmes n’est donc pas terminé en France. Les obstacles les plus importants pour la parité hommes/femmes demeurent le comportement des hommes et la non application (du moins par la majorité) des lois en vigueur comme le précise le  site http://www.tripalium.com/gazette/Gazette2006/Escem2006/fonv01.asp.La situation  ne pourra  être changée que par une véritable révolution culturelle de la part des hommes qui sont ceux qui contrôlent le pouvoir.

Pour compléter cet article:

Voir le film  anglais  » we want sex equality » à partir de mercredi sur les écrans ( Gallia). Ce film raconte la lutte des ouvrières de Ford en 1968 en Angleterre.