Devoir à domicile n° 1/Semestre 1/A.S: 2012-2013

Dossier 1 : Le marché : structure et fonctionnement

Travail à faire :

1. Identifier les marchés traités dans les documents 1 et 2.

2. Déterminer le type, l’objet et les composantes de chaque marché.

3. Le marché, traité dans le document 2, respecte-t-il la loi de l’offre et de la demande ? Justifier votre réponse.  

4. D’après le document 2, quels sont les facteurs qui influencent la formation des prix ?

Ressources documentaires

Document 1

Le Trésor accélère ses levées sur le marché intérieur des capitaux

Le Trésor a entamé le mois de novembre avec un fort appétit pour l’endettement sur le marché local. En une seule séance d’adjudication, celle du 1er novembre, il a émis pour 6,8 milliards de DH de bons du Trésor, sachant que les remboursements auxquels il doit faire face tout au long du mois ne dépassent pas 5 milliards de DH. Les opérateurs financiers expliquent qu’après avoir passé les dix premiers mois de l’année dans une situation relativement confortable, en raison de charges différées à la fin de l’année (arriérés de compensation notamment) et de l’encaissement de 5,3 milliards de DH de recettes de privatisations, le Trésor revient avec force sur le marché intérieur de la dette pour faire face à ses charges budgétaires de fin d’année.

Source : La vie éco, 07/11/2011 (texte adapté)

Document 2

Comment se forment les prix des fruits et légumes ?

Malgré la spéculation, c’est la loi de l’offre et de la demande qui conditionne véritablement les prix. La courbe des prix peut subitement changer, à la hausse ou à la baisse, en cours de journée.

Depuis plusieurs années, des polémiques sur les prix des fruits et légumes frais occupent régulièrement les colonnes de la presse.  Et chacun y va de ses propres explications. De fait, toute tentative de cerner (mathématiquement parlant) la problématique des prix de produits quasi dépendants des aléas climatiques et rapidement périssables, s’avère difficile.

 Le premier facteur de la hausse imprévisible auquel on pense est la spéculation. Elle existe certes lors d’occasions jugées trop opportunes (Ramadan, grandes vacances, fêtes…), mais son impact reste limité. Il y a ensuite le stockage en attendant des conditions de marché plus favorables, mais emmagasiner est souvent un acte à haut risque et le gain potentiel sur le prix peut vite être effacé par pertes en quantité et les frais de conservation au froid. D’ailleurs, seules la pomme de terre, l’orange et la pomme se prêtent véritablement à stockage sur plusieurs mois.

Dans l’équation du prix intervient aussi l’entente entre les vendeurs au détail au sein des marchés municipaux. Où que l’on aille pour s’approvisionner en fruits et légumes, on trouvera un alignement des prix pour tous les produits et le consommateur croira logiquement que ce sont les prix réels et que c’est une conséquence de la hausse provenant du marché de gros. Les difficultés de transport sont aussi de nature à entraîner une baisse de l’offre dans les marchés de gros et par conséquent une hausse des prix qui peut atteindre 30 %.

Enfin, il y a la rareté de certains produits engendrée par la hausse fulgurante des températures en août, ce qui retarde les récoltes automnales, en particulier les tomates, ou alors les éventuelles intempéries entre novembre et février qui risquent de bouleverser tout le processus de production à n’importe quel moment.

Source : La vie éco, 14/10/2011 (texte adapté)

Dossier 2 : Le comportement de l’économie à travers le circuit et les agrégats

Travail à faire :

1. Calculer le PIB et ses indices de variation. Interpréter les résultats obtenus.

2. Calculer le taux d’investissement et commenter son évolution.

3. Calculer le RNBD et commenter l’évolution de son affectation. (le calcul de l’ENB est nécessaire).

4. Calculer la demande finale intérieure et le déficit en ressources. 

5. Représenter les opérations économiques du document 5 dans un circuit économique. (considérer uniquement les flux monétaires et intégrer le marché des biens et services).

Ressources documentaires

– Document 1 : Equilibre ressources-emplois de biens et services en valeur

      (En millions de DH)

 

2008

2009

2010*

Ressources

1 039 252

1 023 174

1 092 310

Produit intérieur brut

?

?

?

Importations de biens et services

350 409

290 725

328 008

Emplois

1 039 252

1 023 174

1 092 310

Dépenses de consommation finale

518 527

551 858

571 653

–     Ménages

400 395

418 461

437 715

–     Administrations publiques

118 132

133 397

133 938

Formation brute de capital fixe

227 465

226 177

234 407

Variation de stocks

+ 35 095

+ 34 898

+ 34 027

Exportations de biens et services

258 165

210 241

252 223

(*) Chiffres provisoires.

– Document 2 : La formation du PIB

(En millions de DH)

 

2 008

2 009

2 010*

Activités primaires

90 690

107 050

105 805

Activités secondaires

187 866

186 742

204 075

Activités tertiaires (1)

341 076

359 365

378 113

Impôts sur les produits nets de subventions

69 211

79 292

76 309

(1) Y compris les services non marchands fournis par les administrations publiques.

 (*) Chiffres provisoires.

– Document 3 : Revenus et transferts nets reçus de l’extérieur

(En millions de DH)

 

2008

2009

2010

Revenus et transferts nets de l’extérieur

56 307

40 610

42 595

Source : Haut commissariat au plan (Direction de la comptabilité nationale), documents 1 à3.

– Document 4: Les opérations économiques effectuées dans une économie fictive

Dans une économie très simplifiée, les opérations suivantes ont été réalisées (en unités monétaires du pays) :

– Ménages : Dépenses de consommation : 8000, salaires reçus : 16000, épargne auprès des sociétés financières : 10000, impôts versés : 7200, cotisations : 1600 ;

– Sociétés non financières : elles ont produit 22000, payé 8800 d’impôts aux administrations publiques, elles ont fait recours aux banques pour financer leurs besoins financiers, elles ont exporté 2000 de biens de consommation et importé 2000 de biens de production.

– Sociétés financières : prêts : 10000 (5200 pour les administrations) ;

– Administrations publiques : investissement : 7600, consommation : 4400, traitements versés : 6400, prestations aux ménages : 4000, subventions aux entreprises : 400.

Bon courage


Exercices d’application: L’organisation de la production

Dossier 1 : L’organisation de la production chez KIA MOTORS

Document 1

KIA Motors en Europe

Depuis 1995, KIA investit durablement en Europe. En moins de 10 ans, la marque coréenne a installé et développé en Allemagne son siège européen ainsi que un de ses Centres de Recherche & Développement, une de ses usines de production, et un centre de Design dédié aux véhicules des marchés européens.

Depuis janvier 2010, KIA propose une garantie automobile de 7 ans sur l’ensemble de sa gamme soit 10 modèles en France. Cette offre unique sur le marché est le résultat d’un investissement massif et durable de KIA sur le marché automobile européen.

Source : Site web de KIA Motors (texte adapté)

Document 2

Usine de Production Européenne

Après deux ans de construction, cette usine ouvre ses portes en 2006 à cinq kilomètres du centre de la ville de Zilina, en Slovaquie. Elle produit les véhicules de la gamme KIA cee’d (5 et 3 portes, SW) ainsi que le SUV KIA Sportage.

Sa capacité de production a passé les 300.000 unités par an et occupe une surface de 1 680 000 m²

Avec l’installation d’une dizaine de fournisseurs à proximité de l’usine, le site de production de Zilina emploie un total de près de six mille travailleurs.

Outre le fait qu’elle respecte les normes environnementales les plus sévères de l’Union Européenne, elle bénéficie du coup de l’intégration des plus récentes évolutions techniques et technologiques en matière d’efficacité et de productivité. Cela permet dès lors de construire des voitures selon les standards mondiaux les plus élevés dans le domaine de la qualité, l’une des priorités principales de KIA. À Zilina, par exemple, un travailleur sur quinze, vêtu d’une combinaison jaune pour être identifié directement, est d’ailleurs responsable du contrôle de la qualité du travail de ses collègues et des produits !

Dernier point non négligeable, KIA contrôle tout le processus de fabrication, depuis le traitement des matières premières jusqu’à l’assemblage final en passant par toutes les étapes intermédiaires et en offrant une ambiance de travail agréable. Un exemple : le personnel de ses usines bénéficie d’espaces de repos et de détente parfaitement équipés avec des meubles design, des télévisions et des consoles de jeux dernier cri !

KIA réalise aujourd’hui près de 25% de ses ventes mondiales en Europe et affiche en 4 ans une croissance de près de 50%. Ces bons résultats et ces investissements durables permettent à KIA de s’assurer de la qualité et de la fiabilité de ses véhicules.

Cette confiance permet ainsi à KIA d’offrir depuis le début de l’année 2010 une garantie de 7 ans sur l’ensemble des modèles de sa gamme.

Source : Site web de KIA Motors (texte adapté)

Consignes:

1)   Montrez à partir des documents ci-dessus que KIA Motors combine deux facteurs de production pour fabriquer ses véhicules.

2)   Calculez la productivité de l’usine de KIA en Slovaquie. 

3)   KIA fait-elle recours au progrès technique ? Justifiez votre réponse.

4)   Relevez les effets du progrès technique sur la production de KIA Motors.

5)   Montrez que KIA opte pour la qualité totale.

6)   Peut-on dire que KIA opte pour la flexibilité technique ? Justifiez votre réponse.

Dossier 2 : L’organisation de la production chez la SNEP

Document 1

La SNEP : une entreprise performante

Depuis plus de 30 ans, la SNEP (Société Nationale d’Electrolyse et de Pétrochimie), filiale du Groupe Chaâbi Ynna Holding accompagne le développement du tissu industriel national.

La SNEP est le principal producteur et fournisseur de PVC, Chlore, Soude, Eau de Javel au Maroc. Des produits indispensables et stratégiques pour plusieurs secteurs à fort potentiel, tels que l’agro-alimentaire, l’automobile, le textile, le BTP, l’adduction d’eau potable et l’assainissement. Pour les produits issus de l’électrolyse, SNEP est l’unique fournisseur de chlore au niveau national, compte tenu des contraintes réglementaires strictes relatives tant à son transport qu’à son stockage.

La SNEP compte parmi ses clients de grands groupes nationaux et internationaux (Filiales ONA, OCP, ONEP, DIMATIT, NEXANS, Procter & Gamble…). Elle emploie 430 salariés dont 33 cadres.

La SNEP poursuit son progrès dans le cadre d’un développement durable. Grâce à des investissements soutenus dans la modernisation de ses outils de production, la valorisation de son capital humain, le respect de l’environnement et de la sécurité au travail, la SNEP s’inscrit dans une dynamique continue de la qualité de ses produits et de ses performances économiques.

Source : www.snep.ma

Document 2

L’amélioration continue des performances

Le Conseil d’Administration de la SNEP réuni le 26 Septembre 2011 a arrêté les comptes au premier semestre 2011. A l’issue de cette réunion. Monsieur Miloud CHAABI, Président Directeur Général, a déclaré : « Le Management de SNEP a très vite pris la dimension de la guerre en Lybie et a, depuis la fermeture du complexe pétrochimique de Ras Lanouf, engagé les efforts nécessaires pour sécuriser son approvisionnement en éthylène. Dans un marché fortement concurrentiel, la réalisation d’une forte croissance du chiffre d’affaires de 20.7% est une grande satisfaction pour SNEP. Cette performance a permis d’atténuer l’Impact du renchérissement de l’éthylène acheté auprès des producteurs européens».

Pour le reste de l’année, la SNEP poursuit ses efforts d’amélioration de sa compétitivité à travers :

• la poursuite de la réalisation de son programme d’extension pour doubler sa capacité de production à 140.000 tonnes de PVC par an.

A cet égard, la SNEP a acquis durant ce premier semestre un nouveau four de cracking du DCE et un compresseur d’hydrogène à anneau liquide pour un investissement de 50 millions de dirhams.

• des négociations de contrats de fourniture d’éthylène à des conditions avantageuses avec des groupes pétrochimiques européens (TOTAL, REPSOL, POLIMERI), d’autant plus que les perspectives du redémarrage du complexe pétrochimique Ras Lanouf s’avèrent de plus en plus évidentes.

Source : www.ynna.ma

Document 3

Développement de l’outil de production

Dans le cadre de sa stratégie de développement, la SNEP continue à privilégier la croissance organique afin d’améliorer sa compétitivité sur le marché par l’augmentation des capacités et la modernisation de son outil de production.

A cet effet et dans un souci d’accompagnement d’une demande nationale en fort développement, SNEP a mis en œuvre un important programme d’investissement de M MAD 650 (dont M MAD 250 déjà engagés) pour accroître ses capacités de production à 140 000 tonnes pour le PVC à horizon 2012.

Par ailleurs et afin de développer ses ventes à l’exportation (vers l’Europe, l’Afrique ou le Moyen-Orient notamment), SNEP a procédé en 2009 à l’enregistrement des produits PVC et soude caustique conformément à la règlementation européenne REACH qui vise à mieux protéger la santé humaine et l’environnement face aux risques que peuvent poser les substances chimiques. En parallèle et dans le cadre de sa démarche volontariste de développement durable, la société a certifié son système de management intégré Qualité, Sécurité et Environnement (QSE) selon les référentiels ISO 9001 (2008), OHSAS 18001 (2007) et ISO 14001 (2004) pour ses activités de production et de ventes de produits issus de l’électrolyse (Soude, Chlore, et Eau de javel) et de produits vinyliques (PVC et Compound PVC).

Source : www.ynna.ma

Consignes:

  1. Montrer que la SNEP utilise deux facteurs de production.
  2. Supposons que la production de PVC nécessite 200 salariés, calculer et interpréter la productivité.
  3. La SNEP a investi dans la modernisation de ses outils de production. En quoi consiste cette modernisation ? Quels sont ses avantages ? (Exploiter les documents et vos connaissances).
  4. Peut-on dire que la SNEP opte pour la production propre et responsable ? justifier votre réponse.

Le circuit économique

L‘activité économique est le résultat de l’action de 5 secteurs institutionnels et de leurs interactions. Chaque secteur institutionnel regroupe des agents homogènes quant à leurs activités.

Chaque agent (ou unité institutionnelle) est caractérisé par deux éléments :

  • l’activité principale,
  • le revenu principal (issu de l’activité principale).

Les secteurs institutionnels et les agents

On distingue 5 secteurs institutionnels :

1 – Les ménages, dont l’activité principale est le travail, et dont le revenu principal est généralement le salaire. Un ménage est constitué des personnes physiques de la population totale résidente. Elles sont, pour la plupart, regroupées dans des « ménages ordinaires » – au sens du recensement de la population – constitués de l’ensemble des occupants d’une même résidence principale. Dans ce secteur on classe les institutions privées sans but lucratif au service des ménages (les ISBLSM), dont la fonction principale est la production des services non marchands (partis politiques, associations, syndicats…).

2 – Les entreprises (ou Sociétés non financières, les S.N.F.) dont l’activité principale est la production (de biens ou de services), et dont le revenu principal est constitué du profit généré par leurs activités. Le secteur des Sociétés non financières regroupe les unités institutionnelles dont la fonction principale est de produire des biens et des services non financiers marchands.

3 – Les sociétés financières (banques, assurances et sociétés de crédit) dont l’activité principale est le prêt (ou le financement des agents), tirent leurs revenus de l’intérêt. Le secteur des « sociétés financières » comprend l’ensemble des sociétés dont la fonction principale consiste à fournir des services d’intermédiation financière, à exercer des activités d’auxiliaires financiers (gestion de portefeuille, change, etc.) et à pratiquer l’assurance.

4 – Les administrations publiques (État, collectivités locales et territoriales, Établissements publics…) dont l’activité principale est la répartition des ressources issues des prélèvements obligatoires  tels que les impôts, les cotisations sociales. Le secteur des Administrations publiques (APU) comprend les unités institutionnelles dont la fonction est de fournir des biens et des services à la collectivité ou à des ménages pris individuellement, d’effectuer des opérations de redistribution du revenu et de la richesse à travers des transferts achetés ou produits. La majeure partie des ressources des administrations publiques provient de contributions obligatoires versées par les autres secteurs institutionnels.

5 – Le reste du monde (les pays étrangers) qui assure simultanément tous ces rôles.

Les interactions : le circuit économique

L’activité (production, consommation, répartition) des agents, et les échanges entre eux, sont organisés à l’intérieur du circuit économique.

On distingue plusieurs types de flux, ou de relations inter agents. Chaque relation est caractérisée par deux éléments : le sens et la nature de l’échange, répartis entre :

  • les flux réels ou physiques (les échanges de biens) ;
  • les flux monétaires, ou financiers : le règlement des transactions, l’épargne, les impôts et subventions ;

Le circuit économique est une représentation symbolique schématisant les relations d’entrées-sorties entre agents, c’est-à-dire les flux réunissant les agents et représentant leurs différentes formes d’échanges.

L’entreprise et la production

L’entreprise et la production

1. Le système entreprise
Rappelons tout d’abord que le but d’une entreprise est, avant tout, de fabriquer des biens ou fournir des services pour satisfaire les besoins du marché. L’entreprise s’inscrit dans un contexte relationnel économique CLIENT/FOURNISSEUR (l’entreprise jouant alternativement, dans ce contexte, l’un et l’autre rôle).

2. Le système de production
Le système de production regroupe l’ensemble des ressources qui conduisent à la création de biens ou de services. Afin de réaliser ses objectifs, l’entreprise possède trois types de ressources :
• des ressources physiques ;
• des ressources humaines ;
• des ressources financières.

3. La fonction production

Définition
La fonction production consiste à produire, en temps voulu, les quantités demandées par les clients dans des conditions de coût de revient et de qualité déterminés en optimisant les ressources de l’entreprise de façon à assurer sa pérennité, sa compétitivité et son développement.

Remarque
Dans cette définition tous les mots en gras ont leur importance. Dans l’objectif d’avoir une bonne gestion de production, tous les concepts qu’ils représentent doivent être traités simultanément.
a) Produire
Le but de toute entreprise industrielle est, bien évidemment, de produire des biens ou des services qu’elle mettra à disposition des consommateurs.
b) Temps voulu
Ce concept consiste, comme son nom l’indique, à fabriquer ou approvisionner des produits juste à temps, c’est-à-dire ni trop tôt (immobilisations financières), ni trop tard (insatisfaction des clients ou pénalités pour retard). C’est la caractéristique de la production JUSTE À TEMPS (JAT ou JIT : Just In Time) qui est actuellement une des conditions d’une bonne gestion de production.
c) Quantités demandées
Jusqu’il y a encore peu d’années, tout responsable de production intégrait, pour avoir l’assurance de satisfaire les commandes, un taux de rebut dans les quantités de produits à fabriquer. Il en fabriquait donc plus que nécessaire, ce qui se traduisait toujours par une augmentation des coûts et souvent une augmentation des stocks. Il devient donc nécessaire d’améliorer la qualité de l’outil de production pour ne fabriquer que les quantités explicitement demandées.
d) Coût de revient déterminé
Afin d’acquérir un avantage concurrentiel sur le marché, la recherche d’un coût de production le plus faible possible est le souci permanent de tout responsable d’entreprise. De plus, lors de la négociation d’un marché, l’entreprise s’engage, vis-à-vis du client, à fournir une prestation, ou un produit, pour un prix donné. Elle doit donc, en permanence, veiller à ce que ses coûts ne soient pas prohibitifs par rapport à ses engagements financiers si elle souhaite dégager des bénéfices.
e) Qualité déterminée
La qualité d’un produit peut être envisagée sous deux aspects :
– La qualité liée à la conception du produit. Celle-ci, fixée par le bureau d’étude, doit être le reflet du vrai besoin de client. Elle entrera, pour une part non négligeable dans la détermination du prix du produit. En conséquence, la sur-qualité est aussi préjudiciable que la sous-qualité.
– La qualité liée à l’élaboration du produit. Une démarche « Qualité » dans une entreprise peut lui faire obtenir des gains substantiels en évitant de prendre en compte, entre autre, le taux de rebut. Il faut souligner que la démarche qualité est un préalable à la mise en place de certaines organisations de gestion de production alors que pour d’autres, elle ne l’est pas. Toutefois, nous conseillons vivement à tout chef d’entreprise, soucieux d’améliorer les performances de son outil de production, de conduire une telle démarche.
f) Optimisation des ressources
Comme pour les quantités, les habitudes des responsables de production sont d’essayer d’atteindre le maximum de production sur chaque machine. Actuellement, il est très facile de démontrer que cette démarche est mauvaise. Cette optimisation ne signifie donc pas « réaliser le maximum de pièces sur les différentes ressources de l’entreprise », mais consiste à réguler le rythme de la production afin de minimiser les temps improductifs et d’éviter les mauvaises utilisations des ressources en améliorant la rentabilité.
g) Pérennité
Dans le contexte économique actuel où chaque jour nous constatons des fermetures d’entreprises, le principal objectif d’un chef d’entreprise est, avant tout, d’avoir une entreprise saine qui dure dans le temps.
h) Développement
L’autre préoccupation principale du chef d’entreprise est le développement de son outil de production. Pour cela, il doit gagner des parts du marché ce qui lui impose d’être plus performant que ses concurrents.
i) Compétitivité
Pour assurer cette pérennité et ce développement, l’entreprise doit devenir plus compétitive, c’est-à-dire proposer, plus rapidement aux consommateurs, des produits moins chers répondants à leurs besoins.

Source : Georges Javel, Organisation et gestion de la production, Dunod-4ème édition- 2010 (texte adapté)

Devoir à domicile n° 1/Semestre 1 (Economie générale, 1SEG), A.S: 2012/2013

Situation d’évaluation n° 1 

Besoin et bien : quelle relation ?

L’existence d’un bien économique répond toujours à un besoin d’un ou de plusieurs individus de l’économie. Dans ce cadre, on nomme l’individu consommateur ou son groupe ménage : l’assouvissement de ces besoins est procuré par la consommation d’un bien appelé simplement bien de consommation. Ce type de bien s’oppose à bien de production, utilisé dans un processus de fabrication, mais la distinction est parfois obscure (un composant électronique diffère selon qu’il est vendu à un consommateur ou à une entreprise d’électroménager, par exemple une ampoule LED). Le bien de consommation est souvent en quantité abondante ou au moins supérieure à 1. Dans le cas contraire, on parle de bien non-reproductible (ex: une œuvre d’art).

Il est également convenu que chaque bien économique constitue un marché propre, c’est-à-dire qu’il existe une demande et une offre pour ce bien équilibrée par un prix strictement supérieur à 0. Les biens économiques s’opposent en ce sens aux biens libres, que l’on trouve gratuitement et en abondance (comme le soleil, l’air, l’eau dans certaines régions). En réalité les biens libres ne répondent pas aux forces du marché car ils sont naturellement en équilibre (le soleil et la lune nous éclairent tour à tour sans contrainte). Mais un jour ils peuvent devenir biens de consommation et répondre à la logique d’un marché, à titre d’exemple pessimiste, l’air s’il devient trop pollué.

Source: Wikipédia, l’encyclopédie libre (texte adapté)

Consignes :

1. Identifier  la relation entre les biens et les besoins.

2. Relever du document deux types de biens économiques. Sont-ils facilement distinguables ?  

3. En partant du document, élaborez un paragraphe cohérent et logique à partir des trois concepts suivants : bien économique, bien libre et marché.  

4. Distinguer les deux expressions soulignées.

Situation d’évaluation n° 2 

ÉCONOMIE : Une science trop humaine ?

La science économique est loin d’être une science exacte, tant les divisions des économistes sont notoires et tant leurs prévisions font l’objet de contestations et de révisions. Par ailleurs, si la science économique évolue, on ne peut guère la créditer de découvertes majeures au cours de ces dernières années.

Les relations économiques n’en constituent pas moins une part importante des activités humaines, et un esprit scientifique ne peut que chercher à les comprendre. Des générations d’économistes, dont les plus connus ont eu souvent une solide formation scientifique, s’y sont essayés ; on ne peut donc ignorer leurs réflexions, ni l’influence éventuelle que celles-ci ont pu avoir sur l’évolution des sociétés. Faire le point sur les connaissances en économie, et sur les théories des économistes, relève, en soi, d’une démarche scientifique, même si, au bout du compte, les résultats  sont maigres ou sujets à caution. Savoir que l’on ne sait pas, ou que l’on sait peu, fait aussi partie de la connaissance scientifique.

Source : Encyclopédie Universalis (texte adapté)

Consignes :

1. Pourquoi l’économie n’est-elle pas une science exacte ?

2. Expliquez le titre du texte ci-dessus.

3. En quoi consiste la démarché scientifique en économie politique ?

Situation d’évaluation n° 3 

La méthodologie économique

John Stuart Mill est l’un des premiers à mener une réflexion sur les démarches et méthodes employées par les économistes, notamment dans le cadre de son ouvrage monumental d’épistémologie et de philosophie des sciences A System of Logic (1848). Dans ce dernier, ainsi que dans ses autres écrits méthodologiques, Mill développe une conception radicalement empiriste de la science puisqu’il défend l’idée que le raisonnement déductif n’a en fait aucune existence propre : les prémisses sur lesquels reposent tout syllogisme ont en effet une origine nécessairement empirique et inductive (raisonnement inductif). En d’autres termes, les scientifiques dérivent nécessairement leurs axiomes et postulats de généralisations partant de l’observation.

Cependant, dans le chapitre consacré aux sciences morales, dont l’économie fait partie, Mill montre que les sciences sociales se caractérisent par certaines spécificités : l’impossibilité de mener des expériences contrôlées en laboratoire et la nature de leur domaine d’étude, qui a trait au comportement humain. Ces particularités amènent Mill à caractériser l’économie comme une science déductive et a priori. Les économistes peuvent surmonter l’impossibilité d’isoler les facteurs causaux par des expériences en s’appuyant sur le fait que les sciences économiques étudient un aspect du comportement humain qui nous est compréhensible par introspection : le comportement rationnel.

Source : Wikipédia, encyclopédie libre (texte adapté)

Consignes :

1)  En quoi consiste la méthodologie économique ?

2)  Relever du document les méthodes utilisées en science économique.

3)  D’après le document, quelle est la particularité des sciences sociales ?

4)  Distinguer les deux expressions soulignées.

Situation d’évaluation n° 4

La rareté chez les classiques

La question de la rareté est sous-jacente à toutes les analyses économiques, de façon implicite ou explicite, et particulièrement chez les classiques. Définie comme un écart entre les besoins et des ressources limitées, il est difficile de savoir si cette rareté est une hypothèse ou bien reflète une réalité incontournable.

Aborder cette question supposerait d’avoir résolu celle des besoins dont la définition n’est pas assurée ou est, en tout cas, sujette à plusieurs interprétations qui peuvent rejaillir sur la conception de la rareté.

Pour les classiques, véritables fondateurs de l’économie politique, la prise en compte de la rareté va se ressentir de la contradiction terrible qui traverse l’économie politique : l’économie est pensée comme résultant de lois naturelles, dont celle des rendements décroissants est le plus bel exemple, et pourtant elle est inscrite dans un contexte social et historique. Est-ce pour cette raison que la rareté reste assez souvent en filigrane chez les classiques ? Ce serait risqué de l’affirmer brutalement. Plus vraisemblable est l’hypothèse selon laquelle la révolution industrielle qui se déroula sous les yeux des classiques leur apparut comme pouvant faire reculer les limites de la rareté. Celle-ci ne reste plus alors que comme cadre dans lequel se déroule l’activité humaine  et comme condition de la valeur.

Source : J.M. Harribey, L’économie économe, édition L’Harmattan

Consignes :

1)En quoi consiste la rareté selon les classiques ?

2) Expliquez les expressions soulignées.

3) Selon le document, la rareté conditionne-t-elle toujours l’activité économique ?

La réforme des statistiques monétaires au Maroc

La réforme des statistiques monétaires

Depuis juin 2010, Bank Al-Maghrib publie les statistiques monétaires conformément aux prescriptions du Manuel des statistiques monétaires et financières (MSMF) du FMI de 2000. L’adoption de cette méthodologie s’est traduite par un accroissement de la masse monétaire, suite principalement à la prise en compte de nouveaux agents économiques au niveau des secteurs émetteur et détenteur de la monnaie.

Ainsi, le secteur émetteur de la monnaie, composé des sociétés financières dont certains éléments du passif sont inclus dans la définition de la masse monétaire, comprend désormais, outre Bank Al-Maghrib et les banques commerciales, les OPCVM monétaires. En effet, selon la nouvelle méthodologie, les titres émis par ces derniers répondent aux critères de choix des actifs monétaires, dans la mesure où ils sont rapidement et facilement transformés en moyens de paiement sans risque important de perte en capital. Quant au secteur détenteur de la monnaie, il a été élargi à l’ensemble des secteurs institutionnels résidents, autres que les institutions de dépôts et l’administration centrale.

L’adoption de la nouvelle méthodologie des statistiques monétaires a également engendré un écart entre l’agrégat de monnaie M3 et ses contreparties, en raison de l’exclusion, conformément aux principes du

MSMF, de la contrepartie des dépôts auprès de la Trésorerie Générale du Royaume et de la Poste (CCP et CEN). Ces deux unités institutionnelles ne font pas partie du secteur des sociétés financières suivant le Système de Comptabilité Nationale 1993. Toutefois, comme leurs dépôts répondent à la définition de la monnaie au sens large, ils sont inclus dans l’agrégat de monnaie M3. Ainsi, l’écart entre M3 et ses contreparties s’établit, à fin décembre 2010, à 72 milliards de dirhams. Celui-ci devrait se réduire d’un montant correspondant aux dépôts auprès du CCP et de la CEN, une fois que la situation comptable de la banque postale sera prise en compte dans les statistiques monétaires.

Il convient de rappeler qu’avant le déploiement de la nouvelle méthodologie des statistiques monétaires et financières du FMI, les contreparties des dépôts auprès de la TGR et de la Poste étaient affectées de manière approximative (créances sur l’administration centrale pour la TGR et les CCP, créances indéterminées pour la CEN), dans la mesure où elles ne provenaient pas des situations comptables (actif/ passif) de chacun de ces organismes.

Source : Rapport Bank Al-Maghrib / Exercice 2010