Exercices d’application : Les agrégats macroéconomiques

Exercices d’application

Matière : Economie générale et statistique

Chapitre 2 : La comptabilité nationale

Enseignant : OUBEJJA Mohamed

07/12/2011

Exercice 1

Composantes du PIB (Base 1998)

Le produit intérieur brut (PIB) est le résultat synthétique de l’activité nationale de production. Il représente la richesse créée au cours de la période considérée sur le territoire économique du pays. Il est obtenu selon trois optiques : production, demande et revenu. Selon l’optique production, le PIB est égal à la somme des valeurs ajoutées des branches (ou des secteurs institutionnels) augmenté du montant des impôts nets des subventions sur les produits. Il s’obtient, selon l’optique demande, par la différence entre le total de la demande finale et celui des importations exprimées aux prix CAF. Au niveau de l’optique revenu, il correspond à la somme de la rémunération des facteurs (rémunération des salariés, excédent brut d’exploitation et revenu mixte brut des entrepreneurs individuels) augmentée du montant total des impôts nets des subventions sur la production et les importations (c’est à dire ceux affectant les produits et ceux liés à l’activité).

Contribution sectorielle au PIB (en millions de dirhams)

Années

Valeur ajoutée

agricole (y compris pêche)

Valeur ajoutée

hors agricole

DTI nets

des subventions

PIB

1998

68917

271863

43605

?

1999

60289

284981

?

389569

2000

52241

?

43806

393381

2001

?

316021

47704

426402

2002

65457

330354

49615

?

2003

73933

353628

49460

?

2004

74131

380147

50737

?

2005

69565

404391

53723

?

2006

87482

430466

59396

?

2007

74928

470761

69684

?

2008

90690

528942

?

688843

2009

100757

?

79292

732449

2010

?

588731

76309

764302

Source : Direction de la comptabilité nationale (HCP°

Consignes

  1. Exposer les trois méthodes de calcul du PIB.
  2. Compléter le tableau ci-dessus.
  3. Calculer les indices de variation du PIB. (Année de base : 1998).
  4. Interpréter les résultats obtenus.

Exercice 2

Ratios économiques en pourcentage (Base 1998)

Années Taux d’invest. Taux d’épargne Dépenses de consommation finale des ménages /PIB Dépenses de consommation finale des Administrations Publiques /PIB Importations des biens et services/PIB Exportations des biens et services/PIB
2007 31,3 29,7 58,4 18,2 44,9 35,7
2008 33,1 30,4 58,1 17,1 50,9 37,5
2009 30,9 28,6 57,1 18,2 39,7 28,7
2010 30,7 29,2 57,3 17,5 42,9 33

Source : Direction de la comptabilité nationale (HCP)

NB: Exploiter les données de l’exercice précédent.

Consignes :

  1. Calculer le montant de l’investissement. justifier votre réponse.
  2. Déterminer les composantes de l’investissement.
  3. Calculer les DCFN.  Justifier votre réponse.
  4. Évaluer les échanges extérieurs du Maroc.
  5. Calculer la demande finale et apprécier son évolution.
  6. Vérifier l’équilibre ressources/emplois.



Le produit intérieur brut (PIB)

Le produit intérieur brut

Point clef

Le produit intérieur brut (PIB) représente une mesure de la production et une approximation de la richesse créée. Il constitue un agrégat essentiel pour apprécier les performances d’une économie. Deux indicateurs doivent plus particulièrement retenir l’attention : le produit global (et sa croissance) ainsi que le produit par tête (PIB rapporté au nombre d’habitants).

1. Définitions

Le produit intérieur brut constitue une approximation de la richesse créée par les agents économiques résidant dans un espace donné au cours d’une période de temps (généralement l’année).

Le PIB est égal à la somme des valeurs ajoutées des branches productives de l’économie (somme des valeurs ajoutées brutes + impôts sur les produits – subventions sur les produits).

La valeur ajoutée est la différence entre la valeur de la production finale et les consommations intermédiaires engagées pour l’obtenir (biens et services utilisés pour produire).

Le PIB global d’une économie est exprimé en valeur, c’est-à-dire en unités monétaires courantes.

Une part de sa croissance résulte d’une progression nominale des variables économiques. Le calcul d’un PIB en unité monétaire déflatée est réalisé pour évaluer la croissance réelle du PIB, sa croissance en volume.

Le PIB peut être décomposé en un PIB marchand et un PIB non marchand.

PIB = PIB marchand + PIB non marchand

Le PIB marchand comptabilise les valeurs ajoutées réalisées par les branches marchandes de l’économie (sociétés non financières, sociétés financières, entreprises individuelles).

Le PIB non marchand comptabilise les valeurs ajoutées réalisées par les administrations publiques et les institutions à but non lucratif.

Le produit national brut (PNB) se définit, quant à lui, comme étant égal au produit intérieur brut plus les revenus de facteurs reçus de l’étranger moins les revenus de facteurs envoyés à l’étranger.

2. L’équilibre emplois ressources

Toute production de biens et services au sein de l’économie engendre une distribution de revenus du même montant dont la dépense constitue une demande permettant d’écouler la production. Du fait de cet équilibre emplois ressources plusieurs décompositions du PIB sont possibles.

a) Approche par la production

PIB = VA + Tp – Sbp

Avec :

  • VA : la somme des valeurs ajoutées hors taxe ;
  • Tp : les impôts sur les produits ;
  • Sbp : les subventions sur les produits.

b) Approche par les revenus

PIB = W + EBE + RMB + T – Sb

Avec :

  • W : les salaires ;
  • EBE : l’excédent brut d’exploitation ;
  • RMB : le revenu mixte brut ;
  • T : les impôts ;
  • Sb : les subventions.

L’EBE représente le profit brut des entreprises. Il est obtenu en soustrayant de la valeur ajoutée la rémunération des salariés et les impôts liés à la production versés par les entreprises.

Le RMB représente, quant à lui, l’EBE des entreprises individuelles.

c) Approche par la demande

PIB = CF + FBCF + ?Sks + X – M

Avec :

  • CF : la consommation finale ;
  • FBCF : la formation brute de capital fixe ;
  • ?Sks : la variation de stocks ;
  • X : les exportations de biens et services ;
  • M : les importations de biens et services.

Extrait de : Sciences économiques, Bertrand Blancheton, Dunod, édition 2009 (texte adapté)

Exercices d’application: Le marché

Exercice 1 : le marché

Document 1 : Le marché hebdomadaire de Tiznit

Chaque jeudi de la semaine, toutes les routes mènent vers le marché hebdomadaire de Tiznit, un marché historiquement connu et convoité par les habitants de la ville et de ses environs. On y retrouve des légumes, des fruits, des dattes, des épices et même des insecticides. A l’intérieur du marché les citadins et les  villageois se côtoient, un vrai métissage, chacun vient pour faire ses courses hebdomadaires, des femmes et des hommes, leur point commun est de s’approvisionner au meilleur rapport qualité/prix. De nombreux vendeurs partagent le lieu et proposent leurs offres en espérant attirer le maximum de clients…

Source : texte produit par : Pr OUBEJJA Mohamed

Document 2 : Le marché de la banane

La banane, deuxième fruit exotique exporté à travers le monde après le café, est un fruit très convoité. Au quatrième rang des produits alimentaires les plus consommés pour les besoins locaux et pour l’exportation, le marché de la banane constitue un enjeu énorme. (…)

La banane se cultive dans environ 120 pays. Les principaux pays producteurs-exportateurs sont latino-américains. Le Mexique produit mais n’exporte pas.(…) A l’exportation, 90% des bananes est destiné aux marchés des pays industrialisés du Nord. (…)

Le commerce international de la banane est dominé par trois multinationales américaines : Chiquita, Dole et Del Monte. Elles détiennent 70% du marché mondial. Leur réussite s’explique par leur intégration verticale de la filière. Ce qui veut dire en clair que ces entreprises possèdent tous les stades de la production de la banane, du pied de bananier jusqu’à la mûrisserie

  Source : d’après http://www.novethic.fr

Document 3 : Le marché des changes

Ce marché mondial, qui est essentiellement interbancaire, est le deuxième marché des capitaux de la planète en terme de volume global, derrière celui des taux d’intérêt. C’est néanmoins le plus concentré et le premier pour la liquidité des produits les plus traités, comme la parité euro/dollar. Son volume quotidien était en 2004, de 1 900 milliards de dollar US. (…)

Il fonctionne sans interruption du lundi matin à 9h, heure de Wellington en Nouvelle-Zélande, au vendredi à 17h, heure de New York, c’est-à-dire du dimanche soir 21h GMT au vendredi soir 21h GMT.

Source : http://fr.wikipedia.org

Questions :

1- Parmi les 3 marchés cités, lequel est un lieu « réel » (précis, localisable) ?

  • Le marché hebdomadaire de Tiznit
  • Le marché de la banane
  • Le marché des changes

2- Parmi les 3 marchés cités, lequel n’est pas un marché concurrentiel (où les acheteurs et les offreurs sont nombreux et tous de petite taille) ?

  • Le marché hebdomadaire de Tiznit
  • Le marché de la banane
  • Le marché des changes

3- Relever les composantes de chaque marché.

Exercice 2: Régimes du marché

Les marchés imparfaits : le monopole

Le monopole est une entreprise seule sur un marché. Contrairement au cas de la concurrence, les quantités qu’elle offre ont une influence sur le prix : elle doit donc tenir compte de la demande qui est fonction du prix.

Situation :

quantités demandées

5

10

15

20

25

30

35

40

prix

55

50

45

40

35

30

25

20

Chiffre d’affaires

275

500

675

800

875

900

875

800

Coût total

203,75

330

401,25

440

468,75

510

586,25

720

Bénéfice total
= (CA – coût total)

+ 71,25

+ 170

+ 273,75 + 360 + 406,25 + 390 + 288,75 + 160
Coût marginal

.

5,35

14,25

7,75

5,75

8,25

15,25

26,75

Quelle production conseillez-vous à l’entreprise ?
5 ….10 …15 ….20 ….25 …30 ….35….40

L’entreprise a-t-elle intérêt à produire jusqu’à ce que son coût marginal soit égal au prix ?
Oui ….
Non

 

Exercices d’application (Série 1) / 1SEG

Exercice 1

Le problème économique

Les agents économiques ont des objectifs (manger, se vêtir, se distraire, se cultiver, etc.) que l’économie appelle des besoins mais ils disposent surtout de moyens limités (les revenus pour un ménage, le budget pour l’Etat, les recettes pour une entreprise) pour les satisfaire. Si tous les biens désirés existaient en quantité limitée dans la nature, il serait inutile de s’interroger sur la façon de choisir tel bien plutôt que tel autre. L’idée de rareté est donc fondamentale pour définir l’activité économique ; c’est parce que les biens sont rares que la science économique existe. […]

L’économie est donc la science des choix. Elle étudie la façon dont s’effectuent les choix des agents économiques. La définition précise aussi que les choix se font de manière optimale, ce qui signifie que les agents économiques font des calculs afin d’obtenir le maximum de satisfaction pour le minimum d’effort ou le minimum de ressources utilisées. Les agents économiques sont donc des êtres de calcul, des êtres rationnels.

Jean-Yves Capul et Olivier Garnier,

 Dictionnaire d’économie et de sciences sociales, coll. Initial, Hatier, 1998.

Consignes :

1. Expliquez les expressions soulignées dans le document.

2. Quelle relation existe-t-il entre rareté et science économique ?

3. Quel est le problème économique fondamental ?

4. Que signifie l’expression «les agents économiques sont des êtres rationnels » ?

Exercice  2

L’homme, agent économique

Pour réduire l’écart existant entre les besoins illimités des hommes et les moyens limités de les satisfaire, les sujets économiques ne restent pas passifs, ils agissent en procédant notamment à des actes de production, de consommation et d’échange : ce sont des « agents économiques ».

Afin d’obtenir, à partir des ressources rares dont ils disposent, le maximum de satisfaction avec le minimum de coût, les sujets économiques sont amenés à procéder à des choix. Ainsi, par exemple, l’individu doit décider quels biens il peut consommer en fonction du revenu dont il dispose ; de même les producteurs doivent déterminer la nature et la quantité des biens à fabriquer et décider des moyens à mettre en œuvre pour les obtenir. A cet égard, le choix entre la production de biens de consommation finale et celle de biens de production constitue une décision économique particulièrement importante.

M. Bialès, R. Goffin, Economie générale, foucher

Consignes :

1. Le premier paragraphe évoque l’activité des agents économiques. Relevez les expressions utilisées à ce sujet.

2. Proposez deux synonymes d’agent économique.

3. Pourquoi les agents économiques sont-ils amenés à faire des choix ? font-ils les mêmes choix ?

Exercice 3

Qu’est-ce qu’un bien ?

L’activité économique a pour fin la satisfaction des besoins humains, c’est-à-dire l’ensemble des désirs qui peuvent animer les hommes depuis les besoins alimentaires (manger, boire) jusqu’aux désirs de divertissement et d’éducation. Les besoins n’intéressent l’économie que dans la mesure où ils sont satisfaits par des biens économiques, c’est-à-dire par des éléments naturels rares ou par des productions de l’homme. Certains biens sont dits libres, ils n’appartiennent pas au champ d’analyse de l’économie car ils sont si abondants qu’aucun effort n’est nécessaire pour en bénéficier (air, soleil). Outre les biens naturels rares (gibier, sites pittoresques) ; il existe surtout des biens produits par les hommes. Les biens sont créés par des actes de production qui consistent à combiner les ressources économiques ou facteurs de production (ressources naturelles, facteur travail et facteur capital). Les facteurs de production étant rares, les biens économiques le sont aussi.

D. Flouzat, Economie contemporaine, Tome 1, PUF 1997

Consignes :

1. Quel est l’élément qui caractérise tout bien ?

2. Comment peut-on distinguer les biens économiques des biens non économiques ?

3. Quelles sont les deux catégories de biens économiques distinguées par l’auteur ?

4. En partant de ce document, proposez une définition concise de la science économique.

Exercice 4

Travail à faire : Aujourd’hui, je suis allé au centre-ville avec mes parents.

Nous nous sommes rendus dans plusieurs magasins. Dans le tableau ci-dessous voici les achats que nous avons effectués.

Indique à l’aide d’une croix s’il s’agit d’un bien ou d’un service :

Produits

Bien

Service

Un flacon de parfum    
Une revue scientifique    
Un ordinateur portable    
Une paire de rollers    
Une consultation chez le médecin    
Un téléphone portable    
Une communication téléphonique    
Une lampe de bureau    
Un CD de musique berbère    
Un trajet en taxi    
Une bouteille de Coca-cola    
Une paire de Nike    
Une séance de cinéma    
Une coupe de cheveux chez le coiffeur    
Des courses de produits alimentaires (légumes, viande, poisson…)    

Devoir à domicile n° 1, semestre 2. A.S: 2010/2011

A partir des documents présentés ci-dessous, concernant l’économie marocaine, mobilisez vos connaissances et capacités en politiques économiques, inflation, monnaie et financement de l’activité économique pour répondre aux questions suivantes.

1. commenter l’évolution de l’indice des prix à la consommation.

2.  Evaluer et expliquer (calcul et causes) l’inflation au Maroc en 2009.    

3.  Relever les hypothèses de la loi de finances 2009.  

4.  Apprécier la structure des dépenses et des recettes de l’Etat en 2009.  

5.  Le budget de l’Etat présente-t-il un déficit ou un excédent ? Justifier votre réponse.  

6.  En cas de déficit, comment le trésor peut-il le financer ? Préciser votre réponse.  

7.  Relever du document 7 les instruments de la politique monétaire.  

 Dossier documentaire       

Document 1

Inflation

Après avoir atteint 3,7% en 2008, l’inflation mesurée par la variation de l’indice des prix à la consommation (IPC) a sensiblement reculé, pour s’établir à 1,0% en 2009, en deçà de la moyenne de 1,9% observée sur la période 1997-2008. L’inflation sous-jacente, qui exclut les produits alimentaires volatils et les produits réglementés, est revenue de 4,5% à 0,7%, soit le niveau le plus bas observé durant les vingt dernières années.

La décrue de l’inflation est liée principalement au repli des cours des matières premières à l’échelle internationale et au reflux des tensions de la demande émanant des pays partenaires.

Source : BANK AL-MAGHRIB – Rapport – exercice 2009

 Document 2

L’indice des prix à la consommation

L’indice des prix à la consommation a enregistré une augmentation de 1% au lieu de 3,7% une année auparavant. Le ralentissement de l’inflation est lié au recul des cours internationaux des matières premières, en particulier ceux des produits alimentaires de base dont la transmission aux prix à la consommation a été largement favorisée par la modération des pressions provenant de la demande. Dans ces conditions, l’atténuation des tensions inflationnistes s’est reflétée davantage au niveau de l’évolution de l’inflation sous-jacente, revenue de 4,5% à 0,7%.

Source : BANK AL-MAGHRIB – Rapport – exercice 2009

Document 3

La loi de finances 2009

La loi de finances pour l’année 2009 a été élaborée sur la base d’un taux de croissance réelle de 5,8%, d’un taux d’inflation de 2,9%, d’un cours du pétrole brut de 100 dollars le baril et d’une parité de l’euro contre dollar US de 1,4. Le déficit budgétaire, compte non tenu des recettes de privatisation, devait se situer à 3,3% du PIB, au lieu de 3,5% dans la loi de finances 2008, avec des recettes ordinaires et des dépenses globales prévues en hausse respectivement de 22,1% et de 20,2%.

La progression des dépenses globales devait résulter de l’augmentation des charges de compensation et des montants liés à l’équipement. En effet, les prévisions des cours du pétrole et des céréales sur les marchés internationaux laissaient indiquer une progression de 87,8% des dépenses de compensation, tandis que l’équipement s’inscrit en accroissement de 19,3%, parallèlement à la poursuite des grands projets d’infrastructure routière et ferroviaire, ainsi que dans le domaine de l’hydraulique. Pour leur part, les charges au titre du personnel étaient inscrites en hausse de 12,9%.

Source : BANK AL-MAGHRIB – Rapport – exercice 2009

Document 4

La politique monétaire

La politique monétaire a été menée, en 2009, dans un contexte caractérisé par une intensification des effets de la crise mondiale sur l’économie nationale, particulièrement au cours du premier semestre. Conjugué à l’atonie de la demande globale, le repli des prix internationaux des matières premières et de l’inflation dans les pays partenaires a eu un impact important sur l’évolution de l’inflation au Maroc. Ainsi, après avoir atteint 3,7% en 2008, l’inflation s’est établie cette année à 1%. Pour sa part, l’inflation sous-jacente est revenue de 4,5% en 2008 à 0,7%, son niveau le plus bas depuis vingt ans. Le net reflux ainsi observé de l’inflation et la modération des risques inflationnistes à moyen terme ont constitué les principaux déterminants des décisions de politique monétaire en 2009. Dans ces conditions, le Conseil de la Banque a réduit son taux directeur de 25 points de base, lors de sa réunion du mois de mars, et l’a maintenu inchangé pendant le reste de l’année.

Entamé en décembre 2007, le processus de réduction progressive du ratio de la réserve obligatoire s’est poursuivi cette année. En effet, notant l’ampleur et le caractère durable du besoin de liquidité sur le marché monétaire, et compte tenu des prévisions des facteurs autonomes de liquidité, le Conseil a réduit à plusieurs reprises le taux de la réserve monétaire, le ramenant à 12%, à 10%, puis à 8% à compter du 1er octobre 2009.

Sur le plan opérationnel, Bank Al-Maghrib a poursuivi sa politique de régulation du marché monétaire, principalement à travers l’injection de liquidités par les avances à 7 jours sur appel d’offres, visant ainsi à maintenir le taux interbancaire à un niveau proche du taux directeur.

Source : BANK AL-MAGHRIB – Rapport – exercice 2009.

Bon courage

Contrôle 1 -Economie Générale- 1 ECO 2 (2)

Document 1

Le problème économique

Les agents économiques ont des objectifs (manger, se vêtir, se distraire, se cultiver, etc.) que l’économie appelle des besoins mais ils disposent surtout de moyens limités (les revenus pour un ménage, le budget pour l’Etat, les recettes pour une entreprise) pour les satisfaire. Si tous les biens désirés existaient en quantité limitée dans la nature, il serait inutile de s’interroger sur la façon de choisir tel bien plutôt que tel autre. L’idée de rareté est donc fondamentale pour définir l’activité économique ; c’est parce que les biens sont rares que la science économique existe. […]

L’économie est donc la science des choix. Elle étudie la façon dont s’effectuent les choix des agents économiques. La définition précise aussi que les choix se font de manière optimale, ce qui signifie que les agents économiques font des calculs afin d’obtenir le maximum de satisfaction pour le minimum d’effort ou le minimum de ressources utilisées. Les agents économiques sont donc des êtres de calcul, des êtres rationnels.

Jean-Yves Capul et Olivier Garnier,

 Dictionnaire d’économie et de sciences sociales, coll. Initial, Hatier, 1998.

Consignes :

•1.    Expliquez les expressions soulignées dans le document.

•2.    Quelle relation existe-t-il entre rareté et science économique ?

•3.    Quel est le problème économique fondamental ?

•4.    Que signifie l’expression «les agents économiques sont des êtres rationnels » ?

Document 2

L’homme, agent économique

Pour réduire l’écart existant entre les besoins illimités des hommes et les moyens limités de les satisfaire, les sujets économiques ne restent pas passifs, ils agissent en procédant notamment à des actes de production, de consommation et d’échange : ce sont des « agents économiques ».

Afin d’obtenir, à partir des ressources rares dont ils disposent, le maximum de satisfaction avec le minimum de coût, les sujets économiques sont amenés à procéder à des choix. Ainsi, par exemple, l’individu doit décider quels biens il peut consommer en fonction du revenu dont il dispose ; de même les producteurs doivent déterminer la nature et la quantité des biens à fabriquer et décider des moyens à mettre en œuvre pour les obtenir. A cet égard, le choix entre la production de biens de consommation finale et celle de biens de production constitue une décision économique particulièrement importante.

M. Bialès, R. Goffin, Economie générale, foucher

Consignes :

•1.    Le premier paragraphe évoque l’activité des agents économiques. Relevez les expressions utilisées à ce sujet.

•2.    Proposez deux synonymes d’agent économique.

•3.    Pourquoi les agents économiques sont-ils amenés à faire des choix ? font-ils les mêmes choix ?

Document 3

Une économie imaginaire comprend quatre types d’agents : les ménages, les entreprises, les administrations publiques et les sociétés financières.

Les opérations effectuées par l’ensemble de ses agents sont présentées ci-dessous.

En millions de Dh Ménages Entreprises Administrations S. financières
Production

8 200

Investissement

3 200

1 900

Consommation

2 000

1 100

Salaires ou traitements

5 600

4 000

1 600

Epargne

2 000

2 000

Impôts

1 800

2 200

4 000

Cotisations

400

400

Prestations ou subventions

600

500

1 100

Emprunts

700

1 300

2 000 versés

Consignes :

•1.    Etablissez  le circuit économique (considérez seulement les flux monétaires).

•2.    Vérifiez que les ressources des ménages et des administrations  égalent leurs emplois.

•3.    Quelle est l’utilité d’un circuit économique?

Contrôle 1 -Economie Générale- 1ECO 2

Document 1

Qu’est-ce qu’un bien ?

L’activité économique a pour fin la satisfaction des besoins humains, c’est-à-dire l’ensemble des désirs qui peuvent animer les hommes depuis les besoins alimentaires (manger, boire) jusqu’aux désirs de divertissement et d’éducation. Les besoins n’intéressent l’économie que dans la mesure où ils sont satisfaits par des biens économiques, c’est-à-dire par des éléments naturels rares ou par des productions de l’homme. Certains biens sont dits libres, ils n’appartiennent pas au champ d’analyse de l’économie car ils sont si abondants qu’aucun effort n’est nécessaire pour en bénéficier (air, soleil). Outre les biens naturels rares (gibier, sites pittoresques) ; il existe surtout des biens produits par les hommes. Les biens sont créés par des actes de production qui consistent à combiner les ressources économiques ou facteurs de production (ressources naturelles, facteur travail et facteur capital). Les facteurs de production étant rares, les biens économiques le sont aussi.

D. Flouzat, Economie contemporaine, Tome 1, PUF 1997

Consignes :

•1.    Quel est l’élément qui caractérise tout bien ?

•2.    Comment peut-on distinguer les biens économiques des biens non économiques ?

•3.    Quelles sont les deux catégories de biens économiques distinguées par l’auteur ?

•4.    En partant de ce document, proposez une définition concise de la science économique.

Document 2

L’homme, agent économique

Pour réduire l’écart existant entre les besoins illimités des hommes et les moyens limités de les satisfaire, les sujets économiques ne restent pas passifs, ils agissent en procédant notamment à des actes de production, de consommation et d’échange : ce sont des « agents économiques ».

Afin d’obtenir, à partir des ressources rares dont ils disposent, le maximum de satisfaction avec le minimum de coût, les sujets économiques sont amenés à procéder à des choix. Ainsi, par exemple, l’individu doit décider quels biens il peut consommer en fonction du revenu dont il dispose ; de même les producteurs doivent déterminer la nature et la quantité des biens à fabriquer et décider des moyens à mettre en œuvre pour les obtenir. A cet égard, le choix entre la production de biens de consommation finale et celle de biens de production constitue une décision économique particulièrement importante.

M. Bialès, R. Goffin, Economie générale, foucher

Consignes :

•1.    Indiquez un synonyme d’agent économique.

•2.    Pourquoi les agents économiques sont-ils amenés à faire des choix ? Font-ils les mêmes choix ?

•3.    Le deuxième paragraphe évoque des problèmes de choix chez deux catégories d’acteurs économiques. Quels sont ces acteurs ? Comment se pose le problème pour chacun d’eux ?

Document 3

Une économie fictive comprend quatre types d’agents : les ménages, les entreprises, les administrations publiques et les sociétés financières.

Les opérations effectuées par l’ensemble de ses agents sont présentées ci-dessous.

En millions de Dh Ménages Entreprises Administrations S. financières
Production

16 400

Investissement

6 400

3 800

Consommation

4 000

2 200

Salaires ou traitements

11 200

8 000

3 200

Epargne

4 000

4 000

Impôts

3 600

4 400

8 000

Cotisations

800

800

Prestations ou subventions

1 200

1 000

2 200

Emprunts

1 400

2 600

4 000 versés

Consignes :

•1.    Elaborez le circuit économique (considérez seulement les flux monétaires).

•2.    Vérifiez que les ressources des ménages et des entreprises égalent leurs emplois.

•3.    A quoi sert un circuit  économique ?

FICHE DE LECTURE: Un autre monde – Contre le fanatisme du marché

FICHE DE LECTURE

Un autre monde – Contre le fanatisme du marché

L’AUTEUR :

Joseph E STIGLITZ est prix Nobel d’économie 2001 pour ses travaux sur les conséquences de l’information imparfaite et limitée et de la concurrence imparfaite[U1] . Il a été conseiller économique auprès de Bill Clinton, économiste en chef puis vice président de la banque mondiale de 1997 à 2000. Ses recherches scientifiques remettent en cause la théorie de l’équilibre spontané des marchés.

L’OUVRAGE :

Le constat :

L’auteur précise que la mondialisation[U2] , accueillie dans l’euphorie au début des années 1990, n’a pas tenu ses promesses d’enrichissement pour tous. En effet, elle génère des déséquilibres et des inégalités (dans les pays développés comme dans les PED) : les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres (échec de la théorie du ruissellement).

STIGLITZ ne remet pas en cause la mondialisation mais la façon dont elle est organisée, qu’il considère injuste car elle profite surtout aux pays développés au détriment des PED [U3] (et dans les pays développés, à une part minoritaire de la population).

Partant de ce constat, l’ouvrage propose des solutions pour une mondialisation plus juste dans plusieurs directions (ex : le réchauffement planétaire) avec une idée récurrente (qui prend source dans le fait que la mondialisation économique a été plus rapide que la mondialisation politique) : la gouvernance mondiale. Cette dernière suppose la création ou la réorganisation des instances mondiales dans un sens plus démocratique chargées de faire respecter des lois mondiales y compris en se donnant les moyens coercitifs d’y parvenir.

Des réformes favorables au développement des pays pauvres :

1) Comment créer un régime commercial juste ?

La libéralisation du commerce était censée conduire à la croissance notamment des pays pauvres mais les accords internationaux sont déséquilibrés en défaveur de ces derniers (ex : échec de DOHA[U4]  puisque les pays développés, sans vouloir renoncer aux subventions accordées à leurs agriculteurs voulaient imposer la réduction des droits de douane et l’ouverture des marchés aux biens et services aux pays pauvres).

L’auteur préconise l’ouverture des marchés des pays riches aux pays pauvres sans réciprocité, sans conditions économiques ni politiques.

L’autorisation pour les pays pauvres de pouvoir subventionner même temporairement certaines de leurs activités agricoles ou industrielles.

La libéralisation des flux migratoires pourrait permettre aux ressortissants des pays pauvres de travailler à l’étranger, d’y percevoir un revenu qui serait « réinvesti » dans le pays d’origine.

2) Comment concevoir un régime équilibré de propriété intellectuelle ?

Les droits de propriété intellectuelle donnent à leurs propriétaires le droit exclusif de l’utiliser, ou d’autoriser son utilisation contre paiement d’une redevance. Il y a donc création d’un monopole (ex : domaine de la santé, de l’agriculture).

Deux problèmes se posent :

– Les brevets déposés « entravent » la diffusion et l’utilisation des connaissances et tendent à ralentir le progrès technique puisque toute innovation s’appuie sur des innovations antérieures d’une part ?

– Des conflits entre intérêts économiques et valeurs morales (médicaments par exemple) apparaissent.

On peut donc s’interroger sur ce qui est brevetable, sur quelle durée et avec quel degré de généralité. L’auteur propose d’assurer un accès aux médicaments dans les PVD, d’arrêter la biopiraterie et de protéger les savoirs traditionnels.

3) Comment exploiter les ressources naturelles dans l’intérêt de tous ?

Les pays dotés en ressources naturelles (riches ou à plus forte raison pauvres) sont confrontés au double problème de la rétribution de ces ressources et à l’utilisation efficace de l’argent qu’ils en retirent.[U5] 

Développer la transparence des industries extractives, réduire les ventes d’armes, certifier les produits issus de l’exploitation des ressources naturelles, mettre au point des normes sont les principales mesures préconisées pour atteindre cet objectif.

4) Comment préserver la planète en permettant aux PVD de se développer ?

Lorsqu’il existe une ressource commune que tout le monde peut utiliser gratuitement et librement, aucun usager ne pense aux possibles effets négatifs de ses actes sur les autres. Il faut donc poser des limites. Pour un état, cela peut s’envisager soit par la privatisation (solution qui exclue souvent les plus pauvres), soit par la gestion de la ressource par l’Etat.

La gestion du réchauffement de la planète [U6] suppose donc d’être publique et mondiale. Pour ce faire et à partir des bases du protocole de Kyoto, on peut réfléchir à des objectifs d’émission spécifiques pour les PVD, les indemniser pour qu’ils ralentissent le processus de déforestation et à des moyens de pression et des incitations notamment pour les Etats Unis.

5) Comment intégrer les multinationales [U7] ?

Ces dernières souvent considérées comme étant ce qui ne va pas dans la mondialisation ont le profit comme objectif. Leur taille étant équivalente à celle de certains états, il semble nécessaire de limiter leur pouvoir tout en leur faisant prendre conscience de leur rôle social.

Améliorer leur gouvernance en leur imposant de tenir compte de tous leurs partenaires –pas seulement des actionnaires, faciliter l’obtention d’indemnités lorsqu’elles sont responsables de dommages suppose l’existence et les moyens de faire respecter un droit mondial de la concurrence.

6) Comment gérer la dette des PVD ?

On peut distinguer quatre catégories de pays (ceux qui ont emprunté à d’autres états ? ceux qui doivent leur dette à des régimes corrompus, ceux dans lesquels les prêteurs privés ont consentis trop de prêts à des emprunteurs privés d’où des conséquences nationales ? ceux qui ne peuvent rembourser qu’au prix d’efforts démesurés pour la population) mais l’allègement de la dette paraît aujourd’hui incontournable à l’ensemble de la communauté internationale.

On peut s’interroger aussi sur la responsabilité des prêteurs qui engagent les pays pauvres au delà de leurs possibilités de remboursement (autres états, organismes internationaux, prêteurs privés).

Le retour au prêt contracyclique (on prête davantage lorsque l’économie va mal), la réduction du risque pour le pays emprunteur par rapport aux taux d’intérêts et aux taux de change (le pays emprunteur devrait emprunter dans sa propre monnaie), la mise en place d’une législation internationale des faillites sont quelques pistes fournies par l’auteur.

7) Comment réformer le système de réserve mondial [U8] ?

Ce système fondé sur le dollar contribue à l’instabilité financière mondiale. STIGLITZ propose de reprendre l’idée de KEYNES [U9] qui consistera à émettre au niveau mondial, une monnaie fiduciaire qui servirait de monnaie de réserve (les greenbacks mondiaux).


 [U1]Les théories des marchés. Cette année le prix Nobel d’économie a été discerné aux trois américains qui ont travaillé sur le même sujet. 

 [U2]Voir le cours : Partie 4, chapitre 2 : la mondialisation

 [U3]Voir le cours : III. Les effets de la mondialisation

 [U4]Cycle de négociation organisé par l’OMC en 2001, appelé cycle de développement.

 [U5]La mauvaise répartition des richesses et l’utilisation des fonds dans des projets improductifs (armement)

 [U6]Contrôler l’émission du CO 2 (dioxyde de carbone).

 [U7]Sociétés ayant implantés plusieurs de leurs filiales à l’étranger. La production est délocalisée, mais les centres de décision et de recherche sont maintenus dans les pays d’origine. Une multinationale a une stratégie conçue à l’échelle du monde.

 [U8]

Liquidités qui permettent de surmonter des déséquilibres transitoires des balances des paiements

 [U9]Economiste britannique (1883-1946).

Son célèbre ouvrage : la théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie parue en 1936