Le parti pris des choses

Francis Ponge est né le 27 mars 1899 à Montpellier en France.

Élevé dans une famille bourgeoise protestante, il reçoit une bonne éducation et s’intéresse aux littéraires et philosophes de tout temps.

En 1914, au début de la guerre, il commence à écrire ses premiers poèmes.

À partir de 1917, il suit des études de philosophie et de droit et s’intéresse à la pensée de Maurice Barrès (homme politique et écrivain français, 1862-1923) et au communisme. Il est finalement mobilisé en 1918 par l’infanterie au nord de la France. Alors qu’il était en froid avec sa famille au sujet de ses échecs académiques, il se réconcilie avec son père en 1922 et rencontre Jacques Rivière (homme de lettres français, 1886-1925) et Jean Paulhan (éditeur, critique et écrivain français, 1884-1968) qui publieront certains de ses textes à la Nouvelle Revue française.

Son premier ouvrage, Douze petits écrits, paraît en 1926.

Le poète commence la rédaction des poèmes qui composeront le recueil Le Parti pris des choses dès 1928, et qui sera finalement publié en 1942.

Son deuxième recueil de poèmes intitulé Proêmes sort en 1948 et bien qu’il soit retenu pour le prix de la Pléiade, il ne le remporte pas.

C’est grâce à Jean-Paul Sartre (1905-1980) que Ponge acquiert sa renommée avec Le Parti Pris des choses : l’existentialiste a en effet publié une étude approfondie du recueil.

En 1952, il devient professeur à l’Alliance française et en 1959, il reçoit le prix international de Poésie et la Légion d’honneur.

Le poète écrira jusqu’à la fin de sa vie et recevra d’autres prix tels que le Grand Prix de poésie de l’Académie française (1982) ou de la Société des gens de lettres (1985).

Parmi ses œuvres, on peut citer notamment La Rage de l’expression (1952), Pour un Malherbe (1965), Le Savon (1967) et Pratiques d’écriture (1982).

Francis Ponge décède le 6 août 1988.

Mon avis 

L’œuvre  Le parti pris des choses  rédigée par Francis Ponge est une œuvre intéressante et originale par rapport aux poèmes habituellement lus. C’est un recueil de poèmes se rapportant au thème de l’émancipation créatrice. Ainsi l’auteur se libère des normes poétiques de l’époque du XXième siècle pour créer une nouvelle forme poétique sur les thèmes abordés puis sur la forme d’écriture du poème.

Tout d’abord sur les thèmes abordés, au lieu de valoriser l’homme (valeurs, beauté, sentiments…), les poèmes de son œuvre mettent en avant les éléments, des objets inhabituellement valorisés dans les poèmes de l’époque : la faune et la flore (galet, papillon,  végétation, mousse) la nourriture (l’huître, le pain, les mûres, l’orange, la crevette) les éléments (l’eau, le feu, la pluie) des objets (la cigarette, le cageot), les portraits (le gymnaste) et des lieux (bord de mer, le restaurant, les trois boutiques).

Ainsi il rejette  la description de l’Homme centré sur sa personne et ses sentiments, ce qui est une nouveauté dans la poésie du XXième siècle.

D’autre part, il n’a pas de crainte à ne pas suivre le lyrisme poétique de l’époque consistant à exalter les sentiments. Il va dans cette opposition jusqu’à parler de la laideur de certains objets et de la force de destruction de la nature.

Ainsi ce recueil met en avant les objets de façon réaliste en leur enlevant tout lyrisme.

Nous allons voir que la création porte aussi sur la forme du poème. La forme employée au XXième siècle est le poème en vers. Il s’en émancipe en réalisant ses poèmes en prose, donnant au recueil la forme d’un dictionnaire. La description porte sur le détail des objets et non leur généralité. Ainsi elle est très méticuleuse et précise comme un zoom sur l’objet décrit. A cet effet il n’utilise pas les mots sur leur sens mais il se réfère à l’étymologie des mots.

Ainsi je peux rapprocher Le parti pris des choses  des  Cahiers de Douai d’Arthur Rimbaud  du fait que ces deux œuvres appartiennent au thème de l’émancipation créatrice (thème étudié en classe de Première, en lien avec l’œuvre de Rimbaud). En effet les poèmes de Rimbaud eux aussi sortaient du contexte habituel de l’époque car au lieu de valoriser un fait ses poèmes dénonçaient des sujets de l’époque qui le révoltaient : la religion, l’Empereur (provoquant les guerres). De plus, il utilisa un nouveau style d’écriture poétique (interjections, onomatopées, vocabulaire grossier et familier, dislocation du rythme, rejets et contre rejets…)

Je peux donc affirmer que j’ai apprécié lire cette œuvre pour  son originalité et notamment pour sa créativité descriptive de tous les  objets qui ne sont pas forcément tous attirants à première vue, mais qui parfois, suite aux descriptions de Francis Ponge, ont une part de beauté que l’on n’aurait point soupçonnée ou qui au contraire révèle leur laideur.

Mes poèmes préférés sont « Rhum de fougères » et « L’escargot » du fait que l’un met en évidence la nature et l’autre met en évidence une chose qui peut paraître insignifiante et peu jolie.

Néanmoins j’ai certaines petites critiques à donner. En effet certains poèmes sont très longs, avec de longues descriptions (ex : « L’escargot ») dans lesquelles on peut se perdre facilement. De plus, des poèmes ou des objets décrits ne m’ont pas forcément plu du fait que je n’adhérai pas à l’objet de base.    

 Le recueil de poèmes reste une très bonne découverte à mes yeux et il a pu me permettre de découvrir des procédés divers d’écriture et de thèmes décrits.

Thomas Roux, 1G6

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