Bonjour à tous!
Vous allez pouvoir découvrir les poèmes de vos camarades. Je les mets en ligne petit à petit, au rythme des corrections qui arrivent…
Je rappelle les deux poèmes entre lesquels vous avez choisi pour les deux activités que sont l’écriture et la récitation.
Premier poème: « Quinze ans », tiré du recueil L’Adolescence en poésie, publié aux éditions Gallimard (il n’est plus édité, quel dommage!).
J’ai appris qu’effectivement, c’est une adolescente qui l’a écrit! Elle s’appelle Catherine.
Quinze ans, déjà on quitte un peu l’enfance,
Ou, du moins, on le croit !…
On se prend pour « quelqu’un ».
On aime critiquer, s’opposer à outrance.
On veut tout démolir et créer à la fois.
On aime furieusement,
Sans nuance, sans remords,
Puis tout à coup, on n’aime plus.
On regrette de vivre et on souhaite la mort.
On sombre alors dans un grand abattement.
On se sent seul, incompris ;
Et on a mal.
On rêve d’évasion, de bonheur vite gagné,
D’îles merveilleuses où l’on vit sans soucis.
On ne parle à personne, on boude et on se plaint.
C’est l’âge des tourments.
Mais voilà qu’un beau matin,
On se rend compte enfin
Que l’on ne connaît rien !…
Alors on balaie les tourments,
Et, bien vite, on se prépare à devenir grand
En abandonnant ses quinze ans…
CATHERINE, « Quinze ans », tiré de Adolescence en poésie, Éditions Gallimard
Second poème: « Il meurt lentement… », de la poétesse et journaliste brésilienne Martha Medeiros.
Allez savoir pourquoi, mais ce poème a été attribué à tort au poète chilien Pablo Neruda…
Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas de musique,
celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux.
Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse jamais aider.
Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l’habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
ne se risque jamais à changer la couleur de ses vêtements
ou qui ne parle jamais à un inconnu.
Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d’émotions,
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les cœurs blessés.
Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap
lorsqu’il est malheureux au travail ou en amour,
celui qui ne prend pas de risques pour réaliser ses rêves,
celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
n’a fui les conseils sensés.
Vis maintenant !
Ne te laisse pas mourir lentement !
Ne te prive pas d’être heureux !
Je vous cède la place, à présent.
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Poème de Domitille:
Il meurt… mais peut aussi revivre.
Il meurt lentement
Celui qui n’ouvre pas son cœur à une discipline inconnue,
Ne reconnait pas les bienfaits mélodieux qu’apporte aux cœurs la musique ;
Celui qui n’en écoute pas, n’en joue pas,
Celui-ci n’aura pas de but ni de passion.
Il meurt lentement
Celui qui n’apprend pas,
Qui passe ses journées à se morfondre
Alors que tout près de lui flotte un petit air,
Entrainant et joyeux
Qu’il pourrait écouter s’il le voulait.
Celui-ci mourra bien vite sans passion.
Il meurt lentement,
Celui qui ne veut pas,
Malgré tout ce qui lui est proposé,
Etudier ni le solfège ni même le chant.
Celui-ci n’aura ni but ni vie heureuse.
Mais il revit lentement,
Celui qui aime la vie,
Au point de vouloir partager ses merveilles,
Celui qui joue pour son bonheur,
Et pour celui des autres.
Celui-ci vivra heureux, passionné par la vie.
Il revit lentement,
Celui qui partage sa joie en faisant rire les autres,
Celui qui vit pour quelqu’un, pour quelque chose,
Celui pour qui la vie est seulement un jeu,
Passionnant et risqué, important mais beau.
Celui-ci, il vivra, puis mourra dans longtemps.
Profite de la vie tant qu’il en est encore temps,
Car bien vite ses bienfaits s’estomperont,
Et bientôt tout, autour de toi, ne sera que poussière.
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Poème de Marie J.
Treize ans, l’adolescence,
C’est entre l’enfance,
Et lorsque la vie commence.
Un jour on se comporte comme un enfant,
Un autre en adulte indépendant
On se cherche,
On se trouve,
On s’oublie,
Puis on se perd…
Savoir ce que l’on souhaite,
Changer d’avis à tout bout de champ.
On se donne une image,
Pour plaire aux autres, à tout prix.
On s’échappe…ou du moins on essaie…
On oublie, tout, pendant un moment, dans une quelconque activité,
Qu’on ne pourra nous enlever.
On se révolte contre l’autorité parentale…
On part les doigts de pieds en éventail,
On arrive les cheveux emmêlés,
Et les idées mal placées.
Les parents, qu’on considérait auparavant,
Comme parfaits,
Vivent à présent,
Sur une autre planète lointaine…
Mais proche à la fois.
On ne sait où se placer,
Comment se comporter,
Ni comment s’habiller
Ou encore comment penser et parler.
L’adolescence se résume à cela…
Faire des erreurs,
Pour mieux repartir.
Remplir notre coeur,
Un début de vie à bâtir.
Il faut profiter à fond,
Il n’y aura longue occasion.
Celui qui ne profite pas, le regrettera.
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Poème de Mathilde B.
Il revit lentement,
Celui qui écrit,
Celui qui rit,
Et celui qui sourit
Il revit lentement,
Celui qui rêve,
D’une trêve,
Avec soi-même
Il revit lentement,
Celui qui découvre la passion,
Les émotions…
Celui qui prend des risques,
Pour montrer son courage,
Pour partir les cheveux au vent,
Le souffle coupé,
Et pour ne pas mourir lentement.
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Poème de Juliette:
Il meurt lentement celui qui…
Il meurt lentement celui qui ne s’intéresse pas à la vie,
Celui qui laisse les livres sur le côté,
Celui qui ne danse pas,
Celui qui ne donne ni ne reçoit d’amour,
Celui qui ne sort pas de chez lui.
Il revit lentement celui qui fait du sport,
Celui qui court, danse, saute,
Celui qui voit ses amis,
Celui qui a une passion,
Celui qui est doué pour ce qu’il aime faire.
Il revit lentement celui qui fait du piano,
Celui qui aime la musique,
Celui qui aime l’art,
Celui qui aime dessiner ou peindre,
Celui qui aime les œuvres des gens qui partagent la même passion.
Il revivra celui qui aimera les autres,
Celui que les autres aimeront,
Celui qui réussira à l’école,
Celui qui sera heureux.
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Poème de Sarah
Poème d’Océane R.
Il revit lentement,
Celui qui prend le temps
D’écouter ses enfants
Riant, jouant, pleurant.
Il revit lentement,
Celui qui, percevant la musique
Se met à chanter doucement.
Il revit lentement,
Celui qui, en marchant
Retrouve le goût du sport
Et de l’effort.
Il revit lentement,
Celui qui ressent les émotions d’un amour perdu
Avec le temps.
Il revit lentement,
Celui qui accepte intelligemment
Les remarques et les critiques
Qui pourraient changer son comportement.
Et maintenant, il vit pleinement
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Poème de Pierre-Emmanuel
Il meurt lentement celui qui …
N’ouvre pas son cœur à ses proches
Celui qui n’écoute pas de musique
Ou ne fait nulle activité artistique
Celui qui trouve qu’aucune idée n’est bonne à prendre
A part ses idées personnelles
Celui qui n’a pas le temps d’être heureux
Et de profiter de la vie à plein temps
Meurt lentement.
Il revit lentement celui qui…
Voyage autour du monde et découvre la terre
Celui qui verra la mer
Celui qui lit des ouvrages complets
Et apprend à chaque fin de roman
Ne trouvera pas la vie ennuyeuse
Celui qui accepte l’aide des autres
Et prendra tout conseil comme bon
Sera sage et bon.
Celui qui prend le temps d’avoir une bonne vie
Et a des amis
Sera lui qui tout au long de sa vie revit.
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Poème d’Alexis
Il revit lentement celui-qui
Celui-qui ouvre son cœur
A son âme-soeur
Sans prendre peur
Peur de l’amour
Il revit lentement celui qui
Danse
Celui qui danse face à la mort
Celui qui danse pour la vie ou
Pour l’amour
Il revit lentement celui qui
Joue au football
Celui qui tape dans la balle
Jusqu’à ce qu’il ait mal
Il revit lentement celui qui
Rigole face à la douleur
Rire contre la peur
Rire face à la Mort
Afin de pouvoir
Revivre
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Poème d’Océane B.
Il meurt lentement
Celui qui ne vit pas,
Celui qui ne sort pas,
Celui qui ne prend pas de risques,
Celui qui n’a pas confiance en lui.
Il meurt lentement
Celui qui ne croit pas en l’amour,
Celui qui se renferme sur lui même.
Il meurt lentement
Celui qui n’écoute pas de musique,
Celui qui ne change pas de direction,
Celui qui n’a pas de passion,
Celui qui n’a pas son propre avis.
Il meurt lentement
Celui qui fuit les conseils des autres,
Celui qui fuit ses amis,
Celui qui se fuit lui même.
Réagis maintenant!
Prends un nouveau départ,
Ne te prive pas du bonheur.
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Poème de Marion
Quinze ans, déjà et on moins,
L’impression d’être perdu,
Ne nous quitte plus.
On se croit invincible,
Alors qu’en fait on est juste sensible.
On a des pensées noires,
Sans jamais vraiment y croire.
On a des pensées suicidaires,
Quand l’on repense à qui l’on était,
On se rend compte que nos espoirs,
N’étaient que des rêves inaccessibles.
On voudrait être moins jeunes,
Et avoir l’air plus vieux.
On veut vivre dangereusement.
Savoir où sont nos limites.
On voudrait comprendre qui l’on est,
Sans avoir à attendre.
On aimerait être libre.
On se donne un style,
Sans vraiment l’aimer.
On voudrait ne pas être nous,
On aimerait être comme toutes ses stars.
Et puis vient le jour de nos seize ans,
Et on quitte un peu plus l’enfance.
Et puis enfin on comprend,
Qui l’on est réellement.
10 Responses to Poèmes sur l’adolescence, sur la vie…