Aujourd’hui : présentation des sujets
Aujourd’hui, les étudiants ont dû faire un gros effort de synthèse pour présenter leur sujet devant leurs pairs. Nous avions invité les aînés de l’année précédente qui ont pu assister partiellement aux présentations et aux échanges. Une journée donc bien remplie et riche, et épuisante…
Juliette a commencé la matinée avec sa présentation des territoires qu’elle a étudiés, et plus particulièrement celui du Mirail. Le contexte historique est ici convoqué dans une articulation épistémologique à ce fameux courant de l’architecture moderne. Qu’en est-il de l’acceptation des formes urbaines, et pourra-t-elle faire le lien avec son séjour à Stolipinovo ?
Rosemarie était plus détendue pour sa présentation riche en couleur. Son intérêt pour la question du lien social fut mise en avant, et ses choix ont pu être discuté et approuvé.
Vincent s’intéresse à la mobilité, mais aussi à la question de l’accélération du temps qu’il place sous la métaphore d’une nouvelle religion. J’ai oublié de lui conseiller le livre de Marshall Sahlins, Age de pierre, âge d’abondance, notamment pour ce fameux passage sur l’introduction de la hache d’acier chez les mélanésiens. Comme le dit Pierre Clastres dans sa présentation : «Si l’homme primitif ne rentabilise pas son activité, c’est non pas parce qu’il ne sait pas le faire, mais parce qu’il n’en a pas envie.» La vitesse nous sépare-t-elle entre générations ?
Ginette, quant à elle, nous a présenté deux villes dans la ville, avec une exemple en Angola, son pays natal, et un périmètre du quartier du XVIIIè arrondissement de Paris. elle s’intéresse aux limites verticales de la ville, et pour cela a forgé la notion de « ville bis ».
Candida nous a parlé du quartier des Sept Deniers, à Toulouse. Son intérêt pour ce quartier se décline dans le rapport entre l’identité, l’enclavement et la densité. Ce quartier qui abrite le stade toulousain livrera-t-il se secrets ?
Romane s’intéresse au « quartier » de la Patte d’Oie, qui n’en est pas vraiment un, mais pourrait le devenir. Quelles en sont les limites, et comment cela se recoupe-t-il avec les limites administratives ?
Puis, nous sommes passés par un petit moment de convivialité en temps d’un repas partagé. Là chacun apporte quelque chose qu’il met en commun. Vous remarquez qu’il n’y a pas d’alcool. Pour l’occasion j’ai fait des gaufres de Liège. Non pour mettre en avant mes qualités culinaires, mais pour rebondir sur une scène mémorable du film de Paul Auster et Wayne Wang, Brooklyn Boogie (1995) où il est discuté de la particularité de la gaufre Belge de Brooklin, qui n’a rien à voir avec la gaufre Belge de Belgique…
L’après-midi, les étudiants ont changé de place pour leur présentation.
Laury a présenté son travail sur le banc. A partir d’un repérage dans le Square Charles de Gaulle, elle remarque les usages, les rôles, les perceptions et les enjeux liés à cet objet urbain. De quoi le banc est-il le symbole ?
Daniel a ensuite présenté son travail autour de l’habitat participatif. Qu’est-ce que la concertation, en quoi la participation est-elle révélatrice d’un nouvel art de vivre ou bien d’une fumée ? Un questionnement qui devrait s’enrichir du travail de Bardaguer & Pejus à propos des « maisons qui meurent« .
Guillaume s’intéresse aux espaces entre les grandes villes, entre les villes connectées, dans ces espaces ruraux entre deux cultures, celles de l’Aragon et de la Catalogne. Quels singularités ont-ils ? Une histoire de connexion qu’il pourrait aborder sous forme de cartes mentales.
Yvanna s’intéresse à la ville numérique, et aussi à la lumière dans la ville. Alors qu’elle a commencé à pointer un certain nombre de dispositifs numériques, elle compte également aborder l’événement des Lumières de Lyon le 8 décembre prochain. De la Smart City à la ville intelligente, nous sommes ici plongé dans le XXIè siècle.
Pour terminer, Benjamin a présenté son travail sur Val d’Isère. Cela nous a donné envie d’aller faire du ski, ou au moins de tâter la poudreuse… Ici, la question des limites est clairement au centre d’enjeux qu’il faudra comprendre pour penser la ville demain ou en repousser les limites.
Voilà rapidement brossé les onze interventions de la journée. Bon, les images sont de mauvaise qualité, c’est rassurant de voir que tout n’est pas parfait.