Mais qu’est-ce qui ne va pas ?

Le site de la fondation Abbé Pierre

Ce matin, France Culture diffuse une information sur la production du 22ème rapport annuel sur l’état du mal-logement de la fondation Abbé Pierre.

La France ne construit pas suffisamment de logements (sociaux et privés d’ailleurs), et nous savons que cela n’est pas une nouveauté. Cependant, le graphique ci-dessus met en évidence la progression de la force dans l’éviction des logements.

Au mauvais endroit au mauvais moment

Ainsi, les forces de l’ordre ne sont pas absentes des quartiers, mais le sont-elles au bon moment ? L’article que nous lisons ce matin dans la Dépêche pourrait indiquer le contraire.

L’article fait référence à une pétition qui circule en ce moment et qui a pour but d’alerter le préfet de région sur la situation du quartier de Borderouge, suite à un incendie survenu début décembre. Les riverains ont peur pour leur sécurité et font état d’un sentiment d’insécurité grandissant.

L’insécurité est un thème de recherche que j’ai pu cerner à travers une enquête que j’ai menée en 2005-006 en Haute-Loire. Le rapport a été déposé sur le site d’archives libres en ligne HAL-SHS, sous le nom : une certaine jeunesse.

« Ce travail est le résultat d’une étude pour une communauté de communes. Il porte sur les questions d’incivilités et d’insécurité en lien avec la population 12-25 ans. L’enquête basée sur la démarche ethnologique fait apparaître les particularités de chaque commune, en termes de population et de spécificités culturelles. Dans un département qui reste un des plus sûr de France, le sentiment d’insécurité reste ancré à des conflits de rapports entre personnes, d’origines culturelles et sociales différentes.  »

La pétition que chacun pourra lire, nous interpellera sous le signe de l’idée reçue et du non-dit. Ne pas vouloir devenir un « nouveau Mirail » renvoie à une image négative sur fond de chômage, de précarité et de l’accumulation de nombreuses difficultés sociales. La ZAC de Borderouge vit depuis quinze ans sont démarrage (bientôt, nouveau, développement urbain…). Tant que les gens penseront en terme d’opposition, rien ne pourra avancer.

Dernier espoir en date, le prix de la pyramide d’argent pour un immeuble de studios pour étudiants qui reflète exactement le problème sous-jacent de la parcellisation du programme. Cette juxtaposition d’histoires individuelles et sociales ne peut se rencontrer que dans les espaces urbains, véritable nœuds architecturaux.

Résidence Newton, groupe LP promotion, Borderouge, 2018

Cette année, aucun étudiant n’a voulu se pencher sur ce quartier. Une première approche aurait consisté à définir les limites (sociales, mentales, typologiques) du quartier de Borderouge et de questionner les habitants sur ce que signifie « nouveau Mirail », alors que le quartier jouxte celui des Izards. Ensuite, nous aurions dressé la carte des services et de leur implantation (les écoles dans leurs typologies). Pourquoi implanter une résidence universitaire si loin des lieux d’enseignement supérieur (mais ce n’est pas le seul exemple) ? Puis nous aurions parcouru le quartier…

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