A partir de cette rentrée 2018, les étudiants qui partent en mobilité (Ersamus+) doivent s’inscrire dans un séminaire. Mais comment se préparer avant de partir un an (ou six mois) dans un pays très loin ?
Le contact avec une culture différente (malgré de village global) nécessite un minimum de préparation, sans quoi le choc culturel peut-être violent.
Les lectures de l’été sont souvent légères, mais pour ma part je propose un film et deux lectures, histoire de récupérer un certain état d’esprit. Avant cela, chacun pourra étudier le contexte sociologique, économique et géographique du pays dans lequel il souhaite se rendre. Espagne, Pérou, Etats-Unis, etc. trop de diversité pour pouvoir proposer un ensemble cohérent et universel.
• Wim Wenders, Tokyo-Ga, 1985 Lien Telerama
• Claude Levi-Strauss, Tristes tropiques, Paris : Plon, 1955 Liens Wiki
• Hermann Hesse, Siddhartha, (1922), Paris : Grasset, 2010 Liens Wiki
Le film de Wim Wenders et le livre d’Hermann Hesse sont des voyages initiatiques, et comme leurs noms l’indiquent ils vont aider l’étudiant à préparer son voyage, car en définitive, ce que l’étudiant cherche, c’est lui. Wim Wenders part sur les traces du cinéaste Yazujiro Ozu et de la ville de Tokyo. Une quête entre le cinéma et le Japon nous conduit dans certains recoins de la ville. Wenders finit par retrouver un de ses acteurs, son caméraman et découvre la tombe d’Ozu sur laquel est inscrit ? qui signifie « Rien » en japonais.
Siddhartha est le fondateur du bouddhisme. Hermann Hesse construit son roman en racontant la jeunesse de Siddhartha, avec ses doutes et ses questions. Le chemin est long pour atteindre la sagesse. Ce roman permet à chacun de se poser les bonnes questions et de tenter d’y répondre. Hermann Hesse a reçu le prix Nobel de littérature en 1946.
Levi-Strauss commence son livre en écrivant cette phrase aussi célèbre que celle de Proust : « Je hais les voyages et les explorateurs » qui amorce une polémique mais également situe l’ethnologie par rapport au tourisme. Il s’en expliquera bien plus tard à l’occasion d’un reportage sur son œuvre. « Pour l’ethnologue le voyage n’est pas un but, mais un moyen » (1991) dit-il devant le micro de Bernard Rapp.
Après, toute lecture est bonne à prendre, et chacun va construire son parcours en fonction de ses envies et de ses rencontres. L’été est souvent un bon moment pour reposer (repauser) les choses.