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Lycée Camille Saint-Saëns - Rouen

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2.1. La guerre : une étude critique de documents

ÉTUDE CRITIQUE DE DOCUMENTS

Sujet :

La guerre, « continuation de la politique par d’autres moyens »
(Carl von Clausewitz)

Consigne :

  1. expliquer l’originalité de la définition de la guerre proposée par Clausewitz et la hiérarchie qu’elle instaure entre militaires et politiques.
  2. dans quelle mesure cette définition correspond-elle à la définition des guerres « classiques » de l’Ancien Régime ?
  3. dans quelle mesure la circulaire du Comité de salut public (Révolution française, 1793) est-elle toujours conforme à cette vision de ce qu’est la guerre ?
  4. quels éléments de critique de la guerre « classique » trouve-t-on cependant dans cette circulaire ?
  5. quels aspects nouveaux de la guerre introduit-elle et quelle nouvelle forme de guerre annonce-t-elle (justifiez votre réponse) ?

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Document 1 : La nature de la guerre selon Clausewitz

La guerre, notamment de nations civilisées, surgit toujours d’une situation politique et ne résulte que d’un motif politique. […] Donc, si l’on songe que la guerre résulte d’un motif politique, il est naturel que ce motif politique dont elle est issue demeure la considération première qui dictera sa conduite. […] Aussi la politique exerce sur l’acte de guerre une influence constante sur lui, dans la mesure où le permet la nature des forces explosives qui s’y exercent. La guerre est une simple continuation de la politique par d’autres moyens. Nous voyons donc que la guerre est un véritable instrument politique, une poursuite des relations politiques, une réalisation de celles-ci par d’autres moyens.

Carl von Clausewitz, De la guerre, « La nature de la guerre » (livre I), chapitre 1, 1832.

Document 2. La place de l’armée pendant la Révolution française selon le gouvernement révolutionnaire (Comité de salut public)

 » Généraux, si nous aimons à reconnaitre les services que quelques-uns ont rendus, nous ne dissimulerons pas aux autres les fautes qu’ils ont commises : l’insubordination des généraux est ce qui a fait le plus de tort à la République1. Aucun n’a fait le sacrifice de son amour propre. Presque tous se sont jetés dans des plans personnels, soit par désir de gloire, soit par avidité de pouvoir, soit par rivalité, soit par ignorance. Il faut qu’ils sachent qu’ils sont eux-mêmes soumis à une discipline sévère que le gouvernement exerce sur eux.
Dans un État libre, le pouvoir militaire doit être soumis à la volonté nationale […]. Nous ne sommes plus au temps où des despotes jouaient contre d’autres despotes 400 000 hommes, où la victoire allait à celui qui en perdrait le moins. Ici, la République, en se déployant tout entière, tombe de son poids sur les tyrans. C’est au gouvernement de déterminer le mouvement des armées.
Généraux, le temps de la désobéissance est passé. Si vous continuez de vous isoler (…) vous devenez coupables. Le gouvernement saura maintenir la loi. Il n’est qu’un seul moyen de vous rendre digne du choix d’une grande nation : c’est de respecter sa volonté. »

Circulaire du Comité de salut public2 aux généraux (décembre 1793).

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1 La Première République succède à la monarchie constitutionnelle (1789-1792) en septembre 1792.

2 Le Comité de salut public est le gouvernement révolutionnaire mis en place par la Convention au printemps 1793 pour faire face aux dangers qui menacent la République (guerre extérieure et guerre civile).

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