Ecrit 1

« L’altérité, c’est la reconnaissance et l’acceptation de l’autre dans sa différence, qu’elle soit culturelle, religieuse ou ethnique. »

Je distingue 2 étapes : premièrement, la reconnaissance de différences que l’on peut observer avec un semblable (qui par définition partage plus de ressemblances que de différences) et deuxièmement, l’acceptation de ces différences. Pour distinguer des différences il faut comparer au minimum deux éléments semblables. Ici, on parle des hommes. Les hommes sont tous différents malgré leurs ressemblances et leur appartenance à la même espèce. Une différence entre deux personnes de culture différente peux résider dans leurs pratiques, leurs apparences ou encore leurs croyances.  L’ouverture à l’altérité, c’est cette capacité à accepter l’autre, sa culture par exemple, parce qu’elle ne nous empêche pas d’avoir la nôtre. Elle permet alors d’éveiller une curiosité pour ce qui est différent de nous et d’avoir un intérêt tout particulier pour la diversité de l’homme. Cette étude de la diversité fait apparaitre des valeurs communes entre les cultures que l’on pourra donc qualifier d’ « universelles » et qui vont construire l’interculturel. L’altérité nous mène donc a une vision plus globale parce qu’elle prend en compte des représentations issues de cultures différentes. Elle est un levier indispensable dans le cadre de l’école car elle facilite la compréhension du monde tout en acceptant la diversité qu’elle représente. De plus l’éducation interculturelle facilite l’apprentissage d’autres disciplines comme les langues étrangères, l’éducation civique ou même l’histoire.

« L’altérité génère aussi des tensions, du repli voire du rejet. »

Cette autre citation m’est intéressante car elle contredit la deuxième étape. Si la reconnaissance des différences de l’autre mène à la non-acceptation de celles-ci, cela peut générer des tensions, du repli sur soi voire du rejet. Cette non-acceptation, peut-elle être légitime ? Si une différence vient contredire les valeurs communes que l’on a construites à partir de l’étude de toutes les autres cultures, c’est qu’elle doit être rejetée. Dans ce cas, l’ouverture à l’altérité n’est pas systématique mais choisie. Il s’agit d’une des limites de l’altérité. Bien qu’il soit nécessaire, le rapport à l’altérité doit être appréhendé avec prudence et esprit critique. 

L’altérité constitue un outil indispensable pour les élèves dans le monde actuel. Comme précisé dans l’introduction de la conférence à propos des compétences culturelles, « Ce domaine […] implique enfin une réflexion sur soi et sur les autres, une ouverture à l’altérité, et contribue à la construction de la citoyenneté, en permettant à l’élève d’aborder de façon éclairée de grands débats du monde contemporain. ». C’est cette prise en compte de la diversité qui permettra aux futures générations de se forger une opinion critique et objective. Pour cela, une capacité de décentration doit être développée par les élèves. Il s’agit pour l’observateur de prendre un point de vue global sur les choses, libéré des contraintes de sa société et de son vécu strictement personnel. C’est en questionnant le pourquoi des différences avec une autre société que nous questionnons la nôtre, nous amenant a mieux la comprendre. De plus, cette démarche permet de juger objectivement de ce qui est bénéfique pour une société et ce qui ne l’est pas car elle est libérée de tout dogme préétabli. Un point de vue décentré à l’extrême privilégie l’humanité voire l’ensemble du vivant. La décentration est d’ailleurs un excellent outil de compréhension du monde qui nous entoure.
Lors de mon stage à l’école de Bretteville l’Orgueilleuse en classe de CP, j’ai pu organiser une séance autour du temps. Mon objectif était de faire intégrer par les élèves une représentation cyclique de l’année. La maîtresse ayant déjà travaillé sur les astres avec sa classe, les élèves avait appris que la terre tournait sur elle-même et autour du soleil. Dans un premier temps, comprendre ces phénomènes nécessite une certaine capacité de décentration mais faire correspondre ces révolutions naturelles à la journée et à l’année constitue une importante marche pour un élève de CP. Cependant, se représenter l’année comme un diagramme circulaire oblige l’élève à l’associer à une représentation cyclique et facilite sa découverte du monde qui l’entoure. De plus, il constitue un excellent exemple d’interdisciplinarité.

Biblioographie :

PRETCEILLE, Martine A, « L’éducation interculturelle », Que sais-je ?, 2013