Laplantine et l’identité

A la lecture de l’extrait de Laplantine sur l’identité, il nous est tout d’abord possible de voir qu’il semble difficile de se soustraire au principe d’identité affichée. J’entends par là qu’il me semble que le monde nous dicte d’afficher une identité, d’entrer dans un groupe, de s’y conformer pour y bien vivre. Or, il est possible, à mon avis, d’observer que la seule identité brute que nous possédons est celle d’être un être humain car c’est la seule à ne pouvoir être changée au cours du temps. D’autre part, notre identité brute est en notre for intérieur : je peux décider d’être qui je veux à un moment donné. L’identité est ainsi enfermante lorsqu’elle nous est dictée par un tiers. Cependant, cette identité nous amène à faire partie d’un groupe, de s’y sentir en confiance et d’y modeler son moi. La notion d’identité devient alors paradoxale car elle est utile mais également enfermante.

Une identité enfermante en classe peut être celle de notre identité physique. En effet, le premier regard que nous portons sur l’autre et de surcroît chez les enfants, est celui qui se pose sur le physique. Y a-t-il plus enfermant que notre identité physique ? En effet c’est une partie de notre identité sur laquelle nous n’avons aucun pouvoir, nous ne pouvons nous y extraire. Or, pour certains enfants, cette part d’identité peut être vécue comme une souffrance.

Une identité dynamique à l’école pourrait être celle qui a subi des mutations, des évolutions des enfants, des découvertes. Cette identité est ainsi une construction de l’individu qui n’est pas figée, n’est pas enfermée dans un groupe. On pourrait ainsi la nommer « identité culturelle » en ce sens qu’elle se forme par l’action de l’individu sur le monde et comment l’individu intègre cette relation au monde.

Laisser un commentaire