Mon image de l’altérité !

Il faut « Frotter et limer notre cervelle contre celle d’autrui ». Métaphore de Montaigne, dans Les essais, qui, lors de la quête de la construction de soi, démontre la nécéssité de s’ouvrir au monde. Un monde dans lequel on retrouve une multitude de ce qui est autre que moi.  L’altérité est le rapport à soi-même et à la société. C’est la construction de soi-même, de son identité par rapport à l’autre et en contact avec l’autre.

Je trouve que cette toile « Qui suis-je ? » de Véronique Attia (2019) incarne le rapport à l’altérité et à la construction d’une identité propre par le biais de l’intégration de ce qui est autre. Les 2 personnages de la toile ont des ressemblances, sources d’indentification, comme ils ont des différences, qui sont sources de confrontation. Ils se confrontent donc à l’altérité pour mieux se connaitre.

A quelle communauté suis-je proche ? De qui suis-je proche ? Laquelle m’est éloignée ? A laquelle suis-je opposée ? Finalement, comment dois-je me positionner ? Des interrogations auxquelles semblent se poser ces personnages. Des personnages confus, affolés et qui ont besoin d’être confortés : d’un côté voir et de l’autre côté être vu.

L’altérité passe par la reconnaissance de l’autre dans sa différence. Le moi sans être moi. Accepter l’autre en soi, soit accepter d’être autre que ce que l’on est. L’autre qui est l’image de soi, soit « le je de l’autre » (Rimbaud).

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