La médiation comme antidote cognitif

En milieu scolaire, une multitude d’élèves développe des appréhensions, des blocages, voire des phobies quant à certaines matières, disciplines, notions. Ainsi, certains élèves déclarent ne pas aimer la géographie, d’autres détestent l’orthographe, pendant que certains sont terrorisés par les mathématiques (dans le contexte où j’enseigne, l’apprentissage des mathématiques est un gage de réussite sociale et subit de ce fait une grande pression de la part des familles et de la société en général).
Un processus de médiation cognitive est nécessaire afin de permettre aux élèves de surmonter leurs appréhensions, accumulées tout au long de leur parcours scolaire et de leur permettre d’entrer dans les apprentissages.
Cette médiation cognitive, bien entendu, peut revêtir plusieurs formes. L’une de ces formes, à mon sens, et pour reprendre le cas des mathématiques, consiste à préparer des supports qui aideraient les élèves à atteindre l’abstraction nécessaire à la compréhension et in fine, à l’apprentissage.
L’une des bêtes noires des élèves en mathématiques porte le nom de « fractions ». Il suffit de prononcer ce mot pour que le taux de mélanine de certains élèves ne baisse drastiquement, provoquant un blêmissement instantané.
Pour éviter ce phénomène, contrairement à mes séances « normales », j’ai pris l’habitude de n’écrire le titre de la leçon qu’après avoir proposé une situation déclenchante qui crée un climat réconfortant. Par exemple, aujourd’hui, de retour en classe, après une récréation athlétique, j’ai proposé aux élèves de se partager des clémentines pour se réhydrater et pour reprendre des forces. Implicitement, l’introduction des mots « division » « parties » « dénominateur » « numérateur », ont commencé à être utilisés, jusqu’à ce que les élèves ne se rendent compte qu’on est en train de travailler sur une notion qui certes était redouté, mais qui semble désormais familière, inoffensive et finalement compréhensible.

Une réflexion sur « La médiation comme antidote cognitif »

  1. Je trouve votre approche très pertinente, parce qu’elle intègre le rapport que les élèves peuvent construire au savoir, qui parfois a été aussi construit par des expériences antérieures négatives. La médiation dans ce cas permet aussi que l’a personne renoue avec elle-même, c’est très important !

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