Intersection culturelle

Mon expérience de l’intersection culturelle

J’ai connu et vécu l’intersection culturelle au cours de mon expérience comme animatrice en club de vacances au Maroc. En effet sur une équipe hôtelière d’une centaine de personnes, nous n’étions que 3 français. De plus nous recevions des vacanciers de toute l’Europe et de tout le Maghreb. Ce mélange culturel important et plus ou moins constant, nous concernant, a poussé chacun à s’intéresser et à comprendre la culture de l’autre. Sans cela, la cohabitation, la cohésion, la création, le travail en somme, est impossible. Il faut discuter, apprendre, être humble et compréhensif, mais surtout, je pense, prendre du recul sur sa propre culture et sa façon de vivre pour parvenir à créer sincèrement une relation de qualité, sans préjugé ou jugement de valeur. C’était, pour certains, parfois compliqué, et de ce fait, source de conflit au sein des équipes, mais le plus généralement, de fortes amitiés finissent par se construire, et c’est ce qui a été le cas pour moi. De façon générale, je pense que ce genre d’expérience nous permet de grandir, de murir, et de nous décentrer de notre propre culture pour s’ouvrir aux autres et au monde et cela fait de nous, a terme, des personnes plus clairvoyantes et de ce fait plus ouvertes et plus tolérantes.

Je vis également l’intersection culturelle quotidiennement. Mon mari étant d’une nationalité et d’une culture différente de la mienne, c’est au quotidien que nous confrontons nos habitudes, nos opinions, nos langues et nos religions, entre autres. Et c’est chaque jour que nous faisons le choix de vivre ensemble, malgré toutes les choses qui nous séparent culturellement et qui pourraient être un obstacle à notre couple, mais qui sont en réalité notre force. Chacun de nous apprend de la culture de l’autre, s’en imprègne pour la comprendre, pour partager, créer du commun et s’adapter à ce qui est important. La culture de l’un fini par devenir une part de la culture de l’autre. C’est un travail de tous les jour, car on apprend sans cesse, non sans difficulté évidemment, mais toujours avec respect et amour.

Selon moi, l’interculturelle à l’école…

L’école étant représentante de ce qu’est la France, c’est à dire culturellement riche et variée en tout point, elle est alors un carrefour culturel où se rencontre des enfants et des adultes d’origines diverses et variées. Je pense donc, que l’éducation à l’interculturel est indispensable pour former les élèves à devenir des citoyens éduqués et sensibles et respectueux des différentes cultures auxquelles il sera confronté tout au long de sa vie.

  • Valoriser la culture de chacun me parait être la première étape, faire comprendre aux élèves qu’il existe une culture commune mais surtout une culture unique et propre à chaque individu.
  • S’intéresser à la culture de chacun pour la comprendre, être ouvert aux autres, attentif, compréhensif pourrait être la deuxième étape. Celle-ci implique une remise en question de sa propre culture et un travail de tous les jours pour s’adapter.

L’objectif étant pour moi, que les élèves puissent comprendre et intégrer dans leur vie de tous les jours que la mixité culturelle est une chance et une richesse, mais quelle nécessite de la part de chacun, une approche humaniste, une remise en question de ses propres valeurs, de ses idées préconçues, qui amènera parfois, à une dissonance et qui, pour qu’elle soit résolue nécessitera un travail sur soi pour permettre le vivre ensemble.

Une réflexion sur « Intersection culturelle »

  1. Bonjour,
    J’ai bien aimé votre expérience au Club de vacances au Maroc. Ce genre d’expérience donne une ouverture d’esprit incroyable sur la diversité des cultures. Et comme vous l’avez mentionné, pour vivre ensemble dans un contexte pareil, il faut occulter les préjugés, « oublier » sa culture, être humble, s’ouvrir aux autres et apprendre d’eux.

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