L’intersection culturelle: une expérience à intégrer dans son quotidien

Durant ses années à la fac ma grande sœur a vécu dans une résidence universitaire avec des étudiants de différentes cultures (Côte d’Ivoire, Thaïlande, Sénégal, Algérie, Maroc, Congo, etc). Elle vivait au quotidien cette expérience d’intersection culturelle. J’avais l’habitude de lui rendre visite et de discuter avec ses voisins. A plusieurs reprises j’ai eu la chance de participer à des soirées qu’ils organisaient entre eux et durant lesquelles il nous arrivait de manger et d’écouter de la musique de différents pays. Je garde de très bons souvenirs de ces moments très enrichissants culturellement. 

J’ai aussi pu vivre d’autres moments d’intersections culturelles en participant à des cafés polyglottes. A chaque fois que je me rends dans un café polyglotte j’ai pour habitude de m’installer à la table dédiée à l’espagnol afin de parler avec des hispanophones. A cette table j’ai non seulement pu rencontrer des personnes venant d’un pays hispanophone mais aussi des personnes non-hispanophones. Cette simple table est devenue en soi un carrefour culturel très riche où j’ai pu faire la connaissance de Français qui savaient parler espagnol ou qui voulaient apprendre, d’un Canarien, d’un Vénézuélien qui a des origines maghrébines, d’un Norvégien qui a vécu un an en Equateur et d’un garçon avec des origines latino-américaines, africaines et espagnol. 

Mon expérience montre qu’il n’est pas forcément nécessaire de changer de pays pour vivre des intersections culturelles, divers lieux dans notre entourage créent des conditions favorables à ce genre d’échanges. Pour ma part, j’essaie le plus possible de me rendre dans ce genre de lieux afin de faire de l’intersection culturelle une expérience quotidienne. 

Je crois qu’il est possible de transposer cette notion d’intersection culturelle dans le cadre de l’enseignement en favorisant les échanges entre les enfants de différentes cultures. L’enseignant a un rôle important car il peut favoriser la mise en place de projets permettant aux enfants de vivre cette expérience d’intersection culturelle (ex: découverte d’une langue étrangère, de coutumes et traditions d’un pays étranger, etc). Je crois que l’enseignant doit mettre en place le plus tôt et le plus régulièrement possible ce genre de projets afin de faire des élèves des enfants avec une ouverture culture qui deviendront ensuite des individus tolérants et qui n’auront pas peur de la différence. 

2 réflexions sur « L’intersection culturelle: une expérience à intégrer dans son quotidien »

  1. Vous avez raison, il n’est pas nécessaire de changer de pays pour vivre des intersections culturelles.
    Dans ma classe en Californie, sur 15 élèves, j’ai 8 nationalités différentes et un total de 9 langues parlées. Nous profitons de la richesse que chacun peut apporter. Chaque matin nous choisissons de nous dire bonjour en une des langues parlées par nos élèves (espagnol, russe, coréen, vietnamien…). Chaque élève est fier de nous apprendre sa langue.
    Dans notre établissement nous avons également une semaine internationale qui célèbre les cultures de chaque élève. Les enfants apportent des spécialités culinaires, réalisent des posters sur leur pays d’origine, on écoute de la musique des différents pays. C’est une experience très enrichissante pour tous.

  2. Bonjour,
    Je suis entièrement de votre avis lorsque vous dites que l’expérience d’intersections culturelles peut se vivre en ne changeant pas de pays.
    L’exemple de l’enseignant est bien choisi car par le biais des projets sur la diversité culturelle, nous pouvons créer un véritable climat d’intersections culturelles dans nos classes durant toute l’année scolaire. Cela permet aux élèves d’avoir des connaissances culturelles variées et favorise le vivre ensemble.

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