Déclaration de Fribourg – DES communautés culturelles

La liberté de choisir une ou plusieurs communautés culturelles est souvent négligée. Il est pourtant important de respecter d’une part la culture d’une personne mais aussi, d’autre part, son potentiel désir de s’approprier une autre culture. Le risque est d’enfermer une personne dans une unique culture, ou même dans une culture présumée qu’on lui assigne contre son gré. Chacun est libre de s’associer à différentes communautés culturelles, et d’en changer au cours de sa vie.

3 réflexions sur « Déclaration de Fribourg – DES communautés culturelles »

  1. Vous mettez l’accent sur une dimension essentielle de l’identité culturelle : c’est le choix que doit avoir tout individu de décider de ce qui fait identité pour lui, et que cela puisse être évolutif, dynamique. Beaucoup d’anthropologues (Claude Lévi-Strauss, François Laplantine par exemple) ont mis en évidence qu’une culture (et donc l’identité qui s’y veut s’y reconnaître) qui reste figée est une culture qui est amenée à disparaître.

  2. L’appropriation culturelle consiste à considérer que l’on est « l’inventeur » de telle ou telle pratique culturelle et à oublier (plus ou moins consciemment) d’où nous tirons notre inspiration. Mais emprunter aux autres cultures est le propre même de toute culture : le sociologue Jean Duvignaud parle même d’une « contamination » pour expliquer le processus de développement artistique. Il n’y a pas de culture pure et tout est emprunt (même si on ne le sait pas).
    Ainsi le cubisme est né notamment de la « découverte » par des artistes européens de l’art africain (qu’ils revendiquent d’ailleurs). doit-on pour autant accuser Picasso d’appropriation culturelle ? Je ne crois pas.
    Suis-je dans l’appropriation culturelle si je décide de porter du wax ? L’essentiel est que je ne prétende pas l’avoir inventé…

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