LAPLANTINE ET L’IDENTITE

Une identité présentée comme enfermante est une identité qui s’emprisonne dans des caractéristiques bien définies (religion, langue, sexe, corps de métiers…) et immuables. L’individu ou le groupe qui s’identifie de cette manière appartient alors à une communauté étanche. Cette vision est dictée par l’idée de pureté qui ne doit pas être mélangée, altérée.

En milieu scolaire, présenter une identité comme enfermante serait d’aborder une culture (ou un individu) venue « d’ailleurs » sans montrer les influences et les mélanges qui sont produits : ce serait de montrer un stéréotype comme une réalité, montrer un stéréotype sans le comprendre. Par exemple, enfermer une identité serait de travailler avec les élèves sur la danse africaine en tant que danse tribale, d’une part sans faire découvrir que beaucoup d’autres danses existent sur ce continent, et d’autre part sans montrer les répercussions que peut avoir la danse africaine sur d’autres types de danses.

Une identité culturelle présentée comme dynamique serait de montrer les transformations (au moins celles que nous sommes capables de déceler) subies, les influences qui ont inspiré ce que nous avons devant les yeux. Il s’agit de montrer le façonnage de l’identité abordée, de réfléchir sur le mouvement incessant dans lequel se trouve le monde. Par exemple, il pourrait être demandé aux élèves de s’approprier les mouvements de différentes danses de manière à produire des mouvements métissés. Il leur est en fait demandé de continuer les agencements et les mélanges : de continuer le mouvement.

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