Délice de Nutella aux framboises

Quoi ? Une recette de cuisine, ici ?! Ah, vraiment, on aura tout vu sur ce Blog ! Et bien oui… Dans la série « y’a pas de mal à se faire du bien », voici un petit plaisir que je vous offre – ou plutôt que je partage avec vous, comme je l’avais promis à certains (faut pas me lancer des défis…). C’est aussi l’occasion d’un petit coucou amical à Eleonora qui a eu la gentillesse de déposer cette recette sur son magnifique Blog : Au fil de mes rêves (un plaisir pour les sens, courez y jeter un oeil averti, vous m’en direz des nouvelles). Pour vous dire combien cette dame a du talent, non seulement elle écrit bien, mais en plus, elle fait de superbes photos (toutes ont été prises par elle-même).

Avant d’aller plus loin, quelques mots sur ce nutella qui vous fait tant rêver. Ah, la cuillère plongée dans le pot grand ouvert…  C’est en 1963 que les Français en entendent parler pour la première fois sous le nom de  »Tartinoise ». Mais c’est en italie, vingt ans plus tôt, que fut inventée cette fameuse des pâtes à tartiner. Au lendemain de la seconde guerre mondiale, en Italie comme dans toute l’Europe, le chocolat est une denrée rare et coûteuse. Popur palier à ce manque, Pietro FERRERO, alors pâtissier à Alba (Piémont) va alors concevoir une recette pour le moins originale uniquement à partir d’ingrédients disponibles dans cette région du nord de l’Italie : des noisettes, du lait, du sucre et juste ce qu’il faut de cacao. Il obtient ainsi une pâte qu’il façonne « en pain » enveloppé dans une feuille de papier d’étain : c’est le « Giandujot« .

Cette recette ne sera finalisée qu’en 1949 quand, par un été torride, le Giandujot se mit à fondre comme neige au soleil. Voyant cela, Pietro comprit tout de suite les grands avantages de cette consistance plus crémeuse. Il adapta la recette pour obtenir la pâte à tartiner onctueuse que nous connaissons aujourd’hui, et l’appela à l’époque Supercrema. Le succès ne tarde pas à venir. Les enfants adorent ce goût mêlé de noisettes et de cacao. Les commandes toujours plus nombreuses amènent Pietro à industrialiser le procédé de fabrication. Associé à son frère Giovanni, qui est en charge de la commercialisation et de la distribution du produit, ils partent à la conquête de l’Italie.

Le nom de Nutella n’apparaîtra qu’en 1966 en France, quand celle qui est déja la plus fameuse des pâtes à tartiner se décide à conquérir l’Europe et à révolutionner le petit-déjeuner et le goûter de millions de petits enfants… (références site Alix KINDER)

Et maintenant, la recette tant attendue… Comme l’explique Eleonora sur son Blog, elle est toujours à la recherche de LA bonne recette, même de celle qui figure à la fin d’une revue féminine… Cette comme cela qu’elle a découvert ce petit dessert qu’elle identifie elle-même comme « très facile à faire et en plus super rapide. Il peut se marier avec tout« . Et je confirme c’est TRÈS bon…

Pour 2 personnes (préparation 15 min) :
4 biscuits à la cuillère
6 petits-suisses
1 cuillerée (même deux !) à soupe de Nutella
2 cuillerées à soupe de sucre semoule (voir plus selon les goûts)
10 cl de café expresso
20 g de gingembre râpé
1 barquette de framboises

Le gingembre : le peler, le râper et le mettre dans le café expresso chaud. Couvrir hermétiquement et laisser infuser 10 minutes

Les biscuits : les couper en deux, les tremper dans le mélange café-gingembre.

Le délice : mélanger 4 petits-suisses avec le sucre, répartir le mélange dans 2 verrines, ajouter les framboises. Poser les biscuits imbibés par dessus. Dans un bol, mélanger 2 petits-suisses avec le Nutella, en déposer sur les biscuits avec une poche ou bien une cuillère.

Pour servir : mettre les verres au réfrigérateur pour au moins 3 heures. Saupoudrer de cacao.

Et quand vous serez dans la cuisine en train de déguster, vous expliquerez à vos parents que vous êtes en train de faire vos devoirs d’histoire-géo (histoire d’un produit, géographie de l’Italie). Bon appétit !

Xin nian hao !

“BONNE ANNÉE !”
En chinois, se dit
??? (x?n nián h?o)
ou
???? (x?n nián kuàilè).

La nouvelle année chinoise du BOEUF de TERRE commencera le 26 janvier 2009. Le Nouvel An chinois ???? (nónglì x?nnián) aussi appelé Fête du printemps ou Fête du Têt au Vietnam est la fête la plus importante pour les communautés chinoises à travers le monde entier. Le terme nónglì x?nnián signifie littéralement « nouvel an du calendrier agricole » car il se célèbre suivant le calendrier chinois qui est à la fois lunaire et solaire. Cette fête est un moment dont on profite en prenant des vacances, en se réunissant en famille et entre amis.

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Pour en savoir plus, un petit tour sur le site Chine Informations

Découvrir la Maison Blanche en 2009

Barack OBAMA a été investi ce mardi 44e président des Etats-Unis, devant plus de deux millions d’admirateurs venus participer à Washington à ce jour historique. Tous, devant nos téléviseurs – si certains étaient sur place, faites le moi savoir – nous avons eu cette étrange impression de vivre, en direct, un moment historique. Mais justement, un moment historique, c’est quoi ? C’est très difficile à définir, même pour les historiens. Certains ont eu cette impression étrange un soir de mai 1981, devant les images de l’élection de François Mitterrand, pour d’autres ce fut en novembre 1989, à l’heure où les premiers morceaux du mur de Berlin tombaient. Et pour beaucoup ce fut le cas en septembre 2001, lorsqu’en boucle, presqu’hypnotisés, nos regardions avec horreur des avions venir s’écraser contre les tours du World Trade Center. Ce soir, pour moi du moins, ce fut aussi le cas.

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Et puis cette question, ce matin : après cette cérémonie, ce défilé, ces bals, quelle impression M. Obama a t’il pu avoir en se retrouvant seul dans le bureau ovale ? Quel poids sur les épaules d’un seul homme… A y regarder de plus près dans son agenda, il n’eut que quelques minutes pour apprécier seul ce moment. Il avait en effet pris soin de se ménager 10 minutes de solitude dans son bureau ovale. C’est le moment qu’il a choisi pour lire le traditionnel petit mot laissé par son prédécesseur. «A l’attention de  44, de la part de 43», indiquait l’enveloppe déposée par George W. Bush. La teneur du message n’a, en revanche pas été révélée…

Cette Maison Blanche (White House) est depuis le 1er novembre 1800, la résidence officielle et le bureau du président des États-Unis. Elle se situe au 1600, Pennsylvania avenue NW à Washington, DC. Ce bâtiment, construit entre 1792 et 1800 en grès d’Aquia Creek peint en blanc s’inspire style géorgien. Il est le lieu de résidence, de travail et de réception de tous les présidents américains depuis John Adams. À l’origine, le bâtiment était appelé palais présidentiel ou manoir présidentiel. Le terme de Maison Blanche n’a été utilisé qu’en 1811. Le nom de Manoir exécutif fut souvent employé dans des contextes officiels jusqu’à ce que le président Theodore Roosevelt établisse le nom formel en 1901 en faisant figurer « Maison Blanche-Washington  » sur l’en-tête de son papier à lettres. Le président Franklin Roosevelt le modifia par la suite en « La Maison Blanche » avec l’inscription « Washington » centrée en-dessous. Cette convention perdure encore aujourd’hui.
Est-ce qu’on dort bien à la Maison Blanche. “A l’aise, mais pas trop…”, c’est ce qu’il aurait déclaré à l’issue de sa première nuit. Ensuite, selon le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, le tout nouveau Président “a dû demander à quelqu’un où il était censé aller ensuite”. C’est vrai qu’avec ses 132 pièces, cette résidence est pour le moins “une grande maison”. C’est d’ailleurs ce qui explique ce profond sentiment de solitude que ressentit Franklin Pierce, président en 1853. Après avoir organisé une petite réception, il s’était rendu dans ses quartiers privés. Problème, tous les domestiques étaient alors partis, et il n’y avait pas de chambre préparée pour lui ! Il dut trouver son chemin à la bougie vers un endroit où dormir… Mais il y a eu pire en 1913 lorsque le président Woodrow Wilson, pour sa première nuit, ne retrouva aucun de ses pyjamas !

Au dire de ses collaborateurs, les premières heures de Barak Obama n’en furent pas moins difficiles. Comme d’autres avant lui, le président se sent un peu perdu dans cette grande bâtisse. S’il “apprécie d’habiter au-dessus de la boutique”, selon le porte-parole Robert Gibbs, M. Obama n’a pas encore eu l’occasion de profiter du terrain de basket : “il [y] fait trop froid”. Mais le vrai problème, c’est la technologie. Dans ce domaine, la Maison Blanche semble s’être arrêtée à l’Age de pierre : sécurité oblige, tout est verrouillé ! Facebook, connaît pas. Messagerie instantanée, interdit. Emails vers l’extérieur, il ne faut même pas y penser ! “C’est un peu comme passer d’une Xbox à un Atari”, résume un porte-parole… Dans l’équipe, les technophiles habitués à leurs Mac auront bien du mal à se faire aux vieilles machines qui tournent sous des versions de Windows vieilles de plus de six ans. Et avec les connexions téléphoniques qui plantent inopinément, ça devient vraiment compliqué. Petite consolation: le président a eu le droit de garder son Blackberry, mais la liste de ses contacts sera extrêmement restreinte et la destination de ses mails scrupuleusement surveillée. Un sacré défi à relever pour l’équipe du président qui, durant toute sa campagne, a le mieux su tirer parti des possibilités technologiques dans l’histoire des campagnes présidentielles.

Et que dire de Malia et Sasha, les jeunes filles du Président, les « First Daughters » comme on les surnomme déjà ?! Elles aussi doivent s’installent dans cette “grande maison” où elles trouveront déjà à leur disposition un bowling, un cinéma et un théâtre… Et c’est sans compter plus de 130 pièces pour jouer à cache-cache avec les copines. Ceci dit, maman Michelle a déjà prévenu : extinction des feux se fera toujours à 20 h 30 ! On verra… Reste à savoir comment redécorer leurs chambre. Avant même l’élection de son père, c’était déjà l’inquiétude majeure de Malia, 10 ans, dans une interview de juillet 2008. Sachant que les « First Daughters » sont des fans de Beyoncé, et des Jonas Brothers, on a déjà une petite idée de ce qui va pouvoir se faire… ou pas !

Pour ceux qui veulent aller plus loin :

– l’article sur la Maison Blanche (White House) de Wikipedia

– l’article du quotidien 20 minutes « Les malheurs d’Obama à la Maison Blanche »

– l’article du quotidien 20 minutes « Obama se sent perdu »

– l’article du quotidien 20 minutes Les « First Daughters »

– le site officiel White House, Washington D.C

Harry Potter Puppet : un bruit mystérieux !

Juste une petite vidéo surprise pour ce week-end. J’ai eu la chanson dans la tête toute la journée : je me devais de vous la transmettre au plus vite. J’en ai déjà parlé à quelques uns d’entre vous… Les autres apprécieront d’avoir un peu travaillé leur anglais à l’oral. Oui, c’est en version originale, et alors ? De toute façon, c’est d’un niveau nettement en dessous du vôtre…

De quoi cela parle ? D’un bruit mystérieux que Rogue vient à découvrir à Poudlard. Et tout le monde se met à en chercher l’origine, jusqu’à ce que……

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Bienvenue à notre deux cent millième visiteur !

FêteIl y a bien longtemps que je n’ose plus parier sur le passage de tel ou tel cap de nombre de visiteurs. Mais j’avoue que, depuis décembre, j’observais d’un oeil distrait le compteur en me disant qu’un cap important allait bientôt être passé. Et bien c’est fait ! Aujourd’hui, jeudi 15 janvier 2009,  le Blog Les échos d’une heure a reçu la visite de son 200.000e visiteur : merci à lui ! Le compteur s’est même emballé depuis puisque nous en sommes à 200.761 visiteurs à l’heure où j’écris ce billet… Plus de 200.000 visiteurs, et toujours pas lassé de vos commentaires, de vos réactions qui font vraiment la vie de ce Blog. Pour fêter cela, je peux dores et déjà vous annoncer une grande nouvelle : le Blog va partir en voyage. Mais chut… C’est encore un secret ! Je vous en dis plus très bientôt ! Allez rendez-vous pour le cap des 250.000 ?!

Pourquoi cette offensive israélienne à Gaza ?

Vous êtes quelques uns à vous inquiéter de ce qui se passe en ce moment au Proche Orient, en Israël. Comme à chaque fois dans cette zone, la « crise » est complexe et périlleuse pour l’équilibre précaire des forces dans la région. La réponse à vos question est toute aussi délicate à formuler quand on veut rester objectif et ne tomber dans aucun esprit partisan. C’est pourquoi, m’efforçant d’être simple, je n’entrerai pas dans les détails.  Néanmoins, il m’est impossible de répondre à une telle question en 5 lignes. N’hésitez pas à lire cet article en plusieurs fois, mais surtout, ne vous contentez pas de la fin : sans contexte historique solide, la situation actuelle est difficile à comprendre.Que ceux qui veulent aller plus loin se reportent aux liens cités au bas de cet article. Leur contenu n’engage que leurs seuls rédacteurs…

1. Comment est né Israël ?
Deux mille ans de persécutions ont conduit les Juifs à revendiquer et à bâtir leur propre État. Ce sont les conquêtes assyriennes, babyloniennes, puis romaines qui ont amené les Juifs à quitter leur berceau historique, « Eretz Israël », et à s’exiler à travers le monde entre 70 avant J.-C. et 135 après J.-C. À la fin de l’Antiquité, les Juifs vivant en Terre sainte sont très minoritaires par rapport à ceux de la diaspora – ceux qui sont dispersés à travers le monde. Ces derniers entretiennent, au fil des siècles, le rêve d’un retour. Comme pour répondre à la souffrance imposée par des persécutions qui se multiplient à partir de 1880, le gouvernement britannique, en 1903, propose aux Juifs de leur donner une partie de l’Ouganda pour y créer un « foyer national juif ». Cette proposition a finalement été repoussée en 1905…En 1922, la SDN (Société des nations) accorde un mandat aux Britanniques pour faciliter l’immigration des Juifs en Palestine. Dés lors, les affrontements avec la population arabe seront de plus en plus nombreux et violents, notamment entre 1935 et 1939, période de la grande révolte arabe.
Puis vint la Shoah et ses six millions de morts en camps d’extermination. Ce sont les trois quarts des Juifs de l’Europe occupée par l’Allemagne nazie durant la seconde guerre mondiale qui furent alors exécutés, soit les deux tiers de la population juive européenne totale et environ 40 % des Juifs du monde – soit entre cinq et six millions de victimes. Son impact moral, culturel et religieux a été immense et universel. De fait, la question de la création d’un État juif en Palestine s’impose à l’opinion internationale. Submergée par l’arrivée d’immigrants survivants de la Shoah dans une Palestine secouée par des affrontements entre Juifs et Arabes, la Grande-Bretagne remet son mandat à la SDN. Cette dernière décide finalement de créer un État juif à partir de la Palestine : 55 % du territoire pour les Juifs, le reste pour les Arabes, et une zone internationale autour de Jérusalem. Le 14 mai 1948, Israël proclame son indépendance alors que les derniers Britanniques quittent le pays. Dés les premières heures, la Ligue arabe déclare la guerre au nouvel État.

2. Qu’est-ce que la bande de Gaza ?

Petit à petit, les contours de ce jeune État vont être redessinés. En 1949, il s’octroie 73 % de la Palestine mandataire (au lieu des 55 % prévus). La communauté internationale l’accepte sans vraiment réagir. Tout naturellement, les Arabes se sentent spoliés. Pour toute réponse, les Juifs – par la voix de leur Premier ministre, David Ben Gourion – clament haut et fort que c’est l’ensemble de la Palestine qui doit, à terme, leur revenir. Les conflits israéolo-arabes de 1967 (guerre des Six-Jours), 1973 (guerre du Kippour), 1982 (guerre du Liban), 1987 (première Intifada) et 2000 (seconde Intifada) trouvent leur source dans cette situation complexe.

À lissue de la guerre des Six jours (1967), la bande de Gaza – étroite bande de terre étroite située au sud-ouest de l’État d’Israël – fut occupée par Israël puisque, pour les Juifs, Gaza fait partie de la Terre d’Israël (Eretz Israel). C’est pour cela que vingt-et-une colonies juives y furent implantées.
Le poids démographique de la population palestinienne – 1,5 millions d’habitants dont une bonne part issue des populations expulsées d’Israël en 1947/48 – a, dès l’origine, posé un problème majeur aux dirigeants israéliens. Certains recommandaient depuis 1974 l’« abandon de Gaza ». Ce fut le gouvernement d’Ariel Sharon qui s’y résolut, l’administration directe s’avérant toujours plus difficile. De nombreuses recommandations internationales demandaient alors que ce retrait soit conduit par négociation avec l’Autorité palestinienne, en vain…  Sharon s’en tint à l’exécution unilatérale de sa décision d’évacuation. Le 17 août 2005, le gouvernement israélien ordonna à l’armée et à la police l’évacuation des colonies juives de la bande de Gaza. Et le 12 septembre 2005 les troupes israéliennes quittaient la bande de Gaza, après 38 ans d’occupation.

3. C’est quoi le Hamas ?
Le Hamas se présente lui-même comme un « mouvement de résistance palestinien ». Il ne reconnaît pas l’État d’Israël, et s’oppose sur ce point au Fatah et à l’Autorité palestinienne. Les attaques de sa branche armée visent indistinctement civils et militaires israéliens. Ce mouvement a créé un vaste réseau d’assistance sociale en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza, et a remporté les élections législatives palestiniennes de 2006 et dirigé deux gouvernements successifs de l’Autorité palestinienne.
La branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine Al-Qassam, a décidé de ne pas reconduire la trêve avec Israël le 19 décembre dernier. Le  4 novembre dernier, un raid israélien avait tué six de ses membres dans la bande de Gaza (contrôlée par le mouvement islamiste depuis le mois de juin 2007). C’est la raison pour laquelle les tirs de roquette dans le sud d’Israël, qui avaient plus ou moins cessé depuis quatre mois et demi, ont repris depuis. En représailles, l’Etat hébreu a renforcé son blocus sur la bande de Gaza, aggravant la situation humanitaire.

4. Pourquoi cette offensive a t’elle été déclenchée ?
Une escalade a été observée du 23 au 24 décembre 2008 lorsque plus de 70 engins ont été tirés en réplique à une attaque israélienne qui avait fait trois morts parmi les membres des Brigades Ezzedine al-Qassam. Or, la portée des roquettes, jusque-là limitée, a atteint ces derniers temps un rayon de 30 km, menaçant les populations dans les villes du sud d’Israël.

Jouant la retenue, l’Etat hébreu a fini par riposter, le plus violemment depuis la guerre des 6 jours en 1967. «Le gouvernement israélien a d’abord voulu afficher sa patience sur la scène internationale avant de contre-attaquer, en ayant eu le temps de préparer son offensive», souligne Frédéric Encel, professeur à Sciences-Po et à l’école supérieure de gestion de Paris.

5. Que cherche vraiment Israël ?
Le premier objectif est de faire cesser les tirs de roquettes. Mais le gouvernement d’Ehud Olmert cherche surtout à affaiblir politiquement et matériellement le Hamas en lui montrant que «frapper Israël peut lui coûter très cher». De fait, le mouvement islamiste a reconnu que ses installations avaient été lourdement touchées et qu’un grand nombre de ses combattants avaient péri ou avaient été blessés. Tsahal – l’armée israélienne – a notamment visé les tunnels qui ont permis au Hamas, selon Israël, de s’approvisionner en armes et munitions depuis l’Egypte pendant la trêve.

La mobilisation de milliers de réservistes et l’envoi de chars israéliens à la frontière présageaient de l’imminence d’une ou de plusieurs incursions terrestres, «éventuellement pour sécuriser les zones de tirs de roquette», selon Dominique Thomas. C’est chose faite depuis le 3 janvier. Mais la perspective d’une reprise du contrôle de la bande de Gaza, évacuée à l’été 2005, semble improbable selon plusieurs spécialistes. Cela coûterait beaucoup trop cher ! Alors, quel est l’objectif final ?

6. Quelles peuvent être les conséquences de cette offensive ?
En fait, comme l’explique Philippe Thureau-Dangin (éditorial du 08/01/09), la brutalité de l’attaque et son calendrier ne peuvent s’expliquer que par un calcul géopolitique de grande ampleur. D’abord, Israël a toujours su “jusqu’où aller trop loin” sans fâcher son allié américain. Dans six mois, lorsque le gouvernement Obama aura entamé des négociations avec Téhéran, l’attaque eût été impossible. Car son véritable motif, explique Al-Hayat, est de tendre un piège au véritable ennemi, l’Iran. Si Ahmadinejad et Khamenei décidaient de réagir, Israël aurait alors un prétexte pour mener un raid contre les installations nucléaires iraniennes. S’ils ne bougent pas, au moins le Hamas est-il affaibli, et le prestige de l’Iran durablement atteint dans le monde musulman radical. Mais cette stratégie habile a son angle aveugle. A savoir que déverser de nouvelles images de morts et de blessés dans une région déjà humiliée ne peut que susciter de nouvelles vocations, militantes ou terroristes. Al-Qaida peut se frotter les mains.

C’est ce qui explique pourquoi les capitales européennes cherchent à présenter des initiatives de cessez-le-feu. Elles sont bien conscientes que cette offensive contre Gaza ne fera que renforcer le Hamas au détriment des forces modérés en Palestine et plus généralement dans le monde arabe. Comme l’explique Abdelbari Atouan
dans Al-Quds Al-Arabi, les dirigeants européens commencent à deviner que la poursuite de cette guerre comporte des risques importants. Elle pourrait coûter cher à leurs propres citoyens : les attentats de Madrid en 2004 et de Londres en 2005 avaient été provoqués par l’occupation américaine de l’Irak.

Aujourd’hui, les images en provenance de Gaza auront probablement un impact aussi grand – pour ne pas dire plus – sur les islamistes en colère sur le continent européen et en Afrique du Nord. C’est là qu’on verra peut-être se réveiller les cellules dormantes d’Al-Qaida…[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x7xppy_la-guerre-sinstalle-gaza_news[/dailymotion]

Pour aller plus loin :

– les clés pour comprendre le conflit, par 20minutes.fr

– petite histoire de la bande de Gaza, par Wikipedia

– The Israeli attacks on Gaza, par le journal The guardian (en anglais)

– histoire de la création d’Israël, par Marion Krivine de l’Institut du patrimoine Ben Gourion

– l’éditorial de Philippe Thureau-Dangin, sur Courrier International

– dossier sur les 60 ans d’Israël, par les Clés de l’Actualité Juniors

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