Les nouvelles dispositions légales ont été appliquées avec suffisamment de vigueur pour susciter rapidement la réprobation des journaux. Ces derniers reprochent à la censure de se montrer tatillonne, voire absurde dans ses choix et interventions. Aucun organe n’y échappe, même les plus cocardiers commes L’Echo de Paris, L’Action français, L’Intransigeant ou La Presse. D’autres titres, comme L’Homme Libre de Georges Clemenceau, n’ont pas pu paraître pendant plusieurs semaines. De son côté, le grand public a dû se familiariser avec les blancs dans le corps des articles. Cependant, la censure est devenue encombrante et insupportable au point de susciter des contestations là où on ne les attendait pas. C’est ainsi que le 15 janvier 1915, Le Temps, pourtant connu pour sa modération, se rebelle publiquement (mais convenablement) contre les excès de Dame Anastasie dans un article initulé Liberté.
Source: www.memorial-14-18.net
