Qu’est-ce qu’un blob ?

Ni champignon, ni animal, ni végétal, nous sommes en droit de nous demander ce que ce « truc » est  réellement. Alors non, ce n’est pas un être mi-martien, mi-mollusque, non ce n’est pas le bob l’éponge des forêts… Le blob est un être vivant unicellulaire pouvant se déplacer de quelques centimètres par heure. Il n’a pas de neurones, mais peut cependant apprendre de nombreuses choses. En résumé, le blob est une cellule géante… et intelligente !

Un être intelligent, oui, et qui intrigue les curieux. Marie Harris découvre un blob le 26 mai 1973 au matin, dans les environs de Dallas. Sa forme atypique et singulière étonne à première vue, puisqu’elle le décrit comme « mousseuse, crémeuse et jaune pâle, similaire à une omelette, pas plus gros qu’un cookie ». Si d’apparence cette omelette n’a l’air de rien, il possède des capacités physiques digne d’un super héros ! Il ne craint ni le feu, ni l’eau, il cicatrise en quelques minutes, peut être découpé en morceau, il est presque immortel et double de volume chaque jour. Sa vitesse moyenne est d’un centimètre par heure : bon, d’accord on a connu plus rapide comme super héros ! Il possède de plus, une capacité hors du commun : il est capable de transmettre son savoir à ses semblables. Effectivement, il peut par habituation apprendre à traverser un pont couvert de substances répulsives (comme du sel) afin d’atteindre de la nourriture, et encore plus impressionnant, il parvient à transmettre à un autre blob sa capacité à traverser de tels ponts. Ce mode de transmission de l’habituation est encore mystérieux. Les scientifiques ignorent effectivement les mécanismes précis permettant à un blob de s’habituer à une substance et de transmettre cette habituation. Cependant différentes hypothèses peuvent l’expliquer telles que la présence de récepteurs extramembranaires sensibles à diverses molécules, ou encore une modification épigénique de l’ADN…

Le blob est apparu sur Terre il y a plus de 1 milliard d’années, avant les végétaux. Il fut longtemps considéré comme un champignon, avant d’être évincé de ce règne pour rejoindre, dans les années 1990, le groupe des amibozoaires, dont les amibes font parties. (Pour voir un schéma plus explicite, suivre ce lien : https://leblob.fr/sites/default/files/styles/enlarge/public/2019-02/infographie-double-Especes%20inclassables%20def.png?itok=WXJciaFl ) Bien qu’il soit très vieux, il est encore peu connu du public, même si ces dernières années sa popularité a explosé. Les scientifiques ignorent encore bon nombre de ses capacités et ne parviennent pas toujours à expliquer comment ce « spécimen » réussit certains prodiges.

Le blob intéresse tellement qu’il est exposé au zoo de Vincennes depuis le 19 octobre 2019.

(Le Bernemi Source de la photographie : https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Blob_(Physarum_polycephalum).jpg )

Mesdames, Messieurs, sachez que si vous aussi êtes intrigués par cette bêbête jaune, vous pouvez dès à présent en adopter une : ses avantages attirants tels que ses capacités intellectuelles ou son silence éternel vous raviront ! Si un jour vous partez en promenade dans les bois et sous-bois, pensez à regarder sous les écorces et dans les recoins sombres … vous pourriez bien y trouver le blob en personne ! Il aime effectivement la fraicheur des sous-bois dans lesquels il se nourrit principalement de champignons. Ce qui peut paraitre surprenant, c’est que le blob, rappelons-le, ne possède ni bouche ni estomac. Pour manger, le blob enveloppe sa nourriture (bactéries et champignons) puis la digère grâce à des substances chimiques.

A la maison, disposez-le dans une boîte fermée sur un mélange gélatineux d’agar-agar et d’eau. Puis, nourrissez-le de flocon d’avoine, le blob en raffole ! Si vous souhaitez vraiment faire plaisir à votre ami jaune, mettez-le à l’obscurité : plus c’est sombre, plus il grandit.

Zoé B. et Raounek M.