Retour de stage à la maternelle

J’ai fait mon stage en maternelle avec une classe de petite et moyenne section de l’école Louis Lechatellier, située au sud de Caen. Il y a 24 élèves dans cette classe, trois allophones parmi eux. J’étais en binôme avec une Française. J’ai apprécié cette expérience parce que j’ai beaucoup discuté avec elle et je pouvais poser des questions concernant le système scolaire français. Comme je deviendrai enseignante, je me suis intéressée au vocabulaire de la salle de classe. En outre, j’ai aimé cette expérience pour avoir des impressions sur le système scolaire en France, pour le comparer avec celui de mon pays et travailler avec les élèves.

Pendant la journée d’observation, on m’a dit que cette école était une REP et donc, le travail serait toujours intéressant, parfois même difficile. J’apprécie beaucoup d’avoir eu la chance de faire un stage dans cette école. Je me suis aperçue que chaque famille a une différente culture, une différente façon d’éduquer et une différente attitude par rapport à l’école. Bien que la tâche ne soit pas facile, l’enseignante fait un grand effort pour faire progresser les enfants le plus possible. Comme il y a des enfants qui parlent une autre langue ou qui ne parlent pas du tout, il faut beaucoup différencier : De l’un côté, il faut travailler les connaissances de base en français sans ennuyer les autres. De l’autre, on doit apprendre le langage varié à ceux, qui savent déjà parler le français sans surmener les autres. Pour moi, c’était très intéressant d’observer l’apprentissage de la langue. Il y a des ressemblances avec mon apprentissage du français. C’est impressionnant de voir comment les élèves apprennent une langue et enrichissent leur vocabulaire.

Il y a quelques événements qui m’ont plus touchée, étonnée ou impressionnée que d’autres : une école du même quartier a deux salles réservées aux jeux. Dedans, il y a beaucoup de puzzles et de jouets. Nous y sommes allé une fois parce que malheureusement, le chemin est long et dangereux pour les élèves de la maternelle. Les élèves ont bien aimé cette expérience. Je trouve dommage qu’une seule école du quartier soit tellement bien équipée. J’ai vu les efforts nécessaires pour y aller et sans stagiaires ça serait presque impossible. C’est frappant qu’il y ait un grand écart entre les écoles des quartiers favorisés et celles des quartiers défavorisés.

La dernière journée de mon stage, les photos de classe ont été prises. L’ambiance était complètement différente : les enfants ainsi que le personnel étaient nerveux, curieux et actifs. A la fin de la journée, tout le monde était fatigué et heureux que tout se soit bien passé.

Pendant le stage, j’ai eu du temps pour comparer les systèmes scolaires français et suisses. La différence la plus étonnante pour moi, c’est la présence de punitions. Les mauvais comportements, les retards, etc. ont aussi des conséquences dans le système suisse, mais c’est souvent une retenue pour les élèves plus âgés ou une tâche utile. J’aimerais donner un exemple : quand un enfant tape son camarade, une conséquence logique serait de s’excuser et d’aider son ami : comme on a fait de la peine à quelqu’un, il faut se faire pardonner. Pour moi, une punition comme mettre au coin n’est ni utile ni logique par rapport à la vie en société hors de l’école. Il faut dire que les ressources réservées pour l’enseignement en Suisse ne sont pas les mêmes qu’en France. Une maternelle en Suisse est constituée de trois ou quatre salles, chaque salle réservée pour certaines activités. De plus, une classe de maternelle a souvent moins de 20 élèves. Ce sont toutes ces modalités qui facilitent l’enseignement, la discipline et qui donnent la possibilité de se concentrer sur la pédagogie, sur les soutiens individuels, etc.

Par rapport à la Russie et la Moldavie, les élèves français sont libres à l’école. De plus, il y a différentes façons de tirer les conséquences d’un mauvais comportement : en Russie et en Moldavie, les professeurs mettent des mauvaises notes. Aux Pays-Bas, les enseignants informent les parents dans le cas d’un comportement inapproprié.

Le système scolaire français est plus hiérarchique que celui de la Suisse. A mon avis, c’est une raison pour laquelle, les feedbacks de la part des élèves ne sont pas favorisés, même pas demandés. Ce fait impacte tout l’enseignement, de la maternelle jusqu’à l’université. Un feedback après un semestre, après deux mois ou même après une leçon est normal et souhaité de la part de l’enseignant. En France, j’ai l’impression que les critiques ne sont souvent pas acceptées. Un feedback permet au professeur de se perfectionner et de faire correspondre les cours aux besoins des élèves. Cela signifie que le feedback doit être juste, précis et constructif. Pour moi, les feedbacks sont un moyen essentiel pour faire évoluer l’enseignement.

Bien qu’il y ait des différences, les systèmes scolaires français et suisse sont proches. Les enseignants poursuivent les mêmes objectifs. Par ailleurs, les mêmes pédagogues sont importants pour l’enseignement : Freinet, Montessori, etc. En conséquence, les thèmes enseignés sont aussi identiques : les enfants travaillent sur le langage, le dénombrement, la motricité, etc.

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