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Antigone de Sophocle est une tragédie datant de 441 avant Jésus-Christ. Sur la centaine d’œuvres composées par l’auteur, seules sept se retrouvent encore à notre époque. Ici, on découvre la jeune Antigone, fille d’Œdipe et de Jocaste (mère de son mari), révoltée par la sanction qu’impose son oncle Créon à son frère Polynice. Créon, roi de Thèbes, règne en despote sur son peuple et a interdit d’offrir à Polynice les honneurs funèbres car selon lui il s’agit d’un traître, contrairement à Étéocle, deuxième frère d’Antigone, les deux étant morts lors d’un duel pour prendre le pouvoir.
J’ai adoré Antigone car j’aime spécialement les histoires mythologiques, en particulier les versions originales. Cette œuvre est à mes yeux le parfait mélange entre la monstruosité, la tragédie et la mythologie. J’ai particulièrement aimé observer à quel point une sœur peut se montrer fidèle envers sa famille sans jamais abandonner ses objectifs, même si cela peut lui coûter la vie. Étant fille unique, cela m’a apporté une grande leçon de vie. En comparaison, dans l’œuvre d’Anouilh, la jeune fille ne paraît que capricieuse et pas réellement accablée par le triste sort de son frère. Son unique but est donc de contester les lois pour pousser son oncle à commettre l’irréparable.
Représentation d’Antigone par la Cie Démodocos https://www.louvre.fr/theatre-antigone-de-sophocle
Ensuite, je pense que ce livre est très intéressant car il est très rare d’annoncer dès le début le dénouement de l’histoire. Si on se met dans la peau d’Antigone, on pourrait croire que le cours de son histoire peut nous amener à contester cet élément de l’incipit de par ses actions mais également car il s’agit d’une histoire de famille qui ne devrait jamais finir aussi tragiquement. Sauf que Créon ne sera pas de cet avis. Il ne fera jamais passer son côté humain, ce qui fait toute la monstruosité de l’oeuvre qui nous ramène au thème de ce prix littéraire. En revanche si vous souhaitez voir une autre facette de ce personnage je vous conseille vivement de lire la version d’Anouilh écrite en 1944. Elle reprend les mœurs d’une société différente plongée dans l’atrocité de la guerre. Il y fait d’ailleurs des références en revisitant ce classique de l’antiquité.
Je vous conseille donc de vous procurer ce livre si vous aimez la mythologie et les tragédies car il est génial !
Référence du livre: Antigone – Sophocle – Edition: Librio – collection: Librio, numéro 692 – Parution: juillet 2005 – 96 pages – 2€
Calista Bodart 1ère1
