Les apparences sont souvent trompeuses

La Parure est une nouvelle réaliste écrite par Guy de Maupassant, parue dans le quotidien Le Gaulois en 1884.

source : https://livre.fnac.com/a6975399/Guy-De-Maupassant-La-parure-et-autres-contes-cruels

La parure fait partie d’un ensemble de nouvelles écrites dans un premier temps pour la presse. Ces nouvelles devaient être brèves et saisissantes pour tenir en haleine le lecteur pressé de lire le journal. L’histoire aboutit à une chute inattendue qui incite le lecteur à la réinterpréter, ce qui est le cas ici. C’est une nouvelle très courte que l’on prend facilement plaisir à lire.

Mathilde Loisel, jeune femme au foyer du XIXème siècle vivant dans un milieu petit bourgeois aspire à une vie de rêve, de richesses et d’élégance. Donc à une vie meilleure ! Un jour, Georges, son mari, rentre du travail tenant fièrement à la main une invitation du ministre. Son patron les prie, lui et sa femme, à se rendre à une soirée. Mais comment une jeune femme de son rang peut accepter une telle invitation sans une tenue digne de ce nom !?

Dans un premier temps, Mathilde ne veut pas se rendre à la soirée. Pour Monsieur Loisel, employé sans ambition du ministre de l’instruction publique, l’apparence et l’avis des gens importe peu. Néanmoins, ce dernier, soucieux du bien être de sa femme, lui offre de l’argent pour qu’elle puisse se faire faire une tenue. L’inconvénient est qu’elle est toujours insatisfaite ! Certes, elle sera vêtue d’une superbe robe mais l’idée de ne porter aucun bijou la contrarie toujours. Malgré sa tenue neuve, elle ne possède ni bijoux, ni pierre, ce qui, selon elle, peut alors laisser croire qu’elle n’appartient pas à la haute société. Ne voulant pas laisser transparaître sa condition modeste, elle souhaite donc apparaître plus belle que jamais à cette soirée. Son mari émet l’idée que Mathilde se rende chez son amie de pension, Madame Forestier, riche bourgeoise, pour lui demander de lui prêter un bijou. Elle se rend donc chez son amie qui accepte sa requête et lui prête une somptueuse parure. Mathilde peut alors se rendre à la réception avec ce collier de diamants, plus belle que jamais ! Ce qu’elle ne sait pas encore c’est que cette magnifique parure va causer sa perte !

source : https://www.linternaute.fr/ biographie /litterature/1775042-guy-de-maupassant- biographie-courte-dates-citations/

Ce qui m’a beaucoup plu dans cette nouvelle est le style d’écriture de Guy de Maupassant et son réalisme. La façon précise qu’à l’auteur pour décrire ces personnages, le contexte, les lieux me donne l’impression d’être dans le livre. Il y a dans cette nouvelle une opposition entre richesse et pauvreté  qui nous amène à nous projeter, à nous interroger.  Que ferions-nous à la place de Mathilde Loisel ? De Madame Forestier ? Il est aisé de s’imaginer vivre dans l’univers de cette nouvelle, c’est-à-dire au XIXe siècle, car cette société au sein de laquelle vivent ces personnages « existe toujours » de nos jours malgré l’évolution de la société. L’opposition entre riches et pauvres est toujours présente. Beaucoup aspirent à une vie meilleure, à gravir l’échelle sociale. Mais l’argent, la richesse suffisent-ils au bonheur ? Grande question philosophique !

La mentalité du personnage principal, Mathilde, est aussi très intéressante. Cette dernière mise tout sur l’apparence, son image, et donc sur ce que les gens peuvent penser d’elle. A trop vouloir paraître, Mathilde ne va-t-elle pas causer sa propre perte ? Cette mentalité est toujours présente dans le monde actuel. Nous la retrouvons à travers les réseaux sociaux, lesquels peuvent avoir un réel impact sur l’estime de soi des utilisateurs. Ainsi, utiliser ces applications peut avoir pour but d’exposer les biens que l’on possède, de mettre en évidence sa classe sociale et de se créer une image qui n’est pas toujours le reflet de la réalité ! Selon moi, ces applications ont à la fois du positif et du négatif. Est-ce un crime de faire une belle photo et ensuite de la poster ? Je ne le pense pas ! Mais faire des photos dans le seul but de montrer ce que l’on possède est plus malsain.

J’ai aussi aimé cette nouvelle car on parvient facilement à s’attacher aux personnages, à Mathilde Loisel, pour ma part. Mathilde m’apparaît touchante par sa volonté de dépasser sa condition modeste. 

Bien évidemment, je ne vais pas vous révéler la chute de l’histoire qui est assez inattendue. Je l’ai beaucoup aimée. Je vous  conseille vivement de lire La Parure !

Maupassant, Guy. La Parure. Editions Hatier. 2012. p 23. ISBN 978-2- 18-94879-4

Salomé CIORCA, 1ère1

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