Tout cela juste pour du pain…

source : https://0620056z.esidoc.fr /id_0620056z_42544.html

Claude Gueux est un court roman écrit par l’un des plus célèbres écrivains ayant jamais existé : Victor Hugo ! Cet ouvrage a été publié dans la Revue de Paris en 1834, il a connu un franc succès. Quelques semaines plus tard, un homme politique de l’époque, Charles Carlier ordonne d’en imprimer plusieurs exemplaires pour les distribuer aux députés de l’assemblée car il estime que les députés doivent connaître l’injustice de l’histoire de Claude Gueux.

Dans ce roman Victor Hugo dénonce les conditions de détention au XIXème siècle. Si le thème principal est l’emprisonnement, au début de cette œuvre on trouve aussi celui de l’argent. Claude Gueux est un honnête ouvrier parisien, il vit à Paris avec sa compagne et sa fille. Un soir d’hiver, comme n’étant qu’un « simple » ouvrier, il n’a, la plupart du temps, pas les moyens de nourrir sa famille, c’est pourquoi il décide de voler du pain. C’est lors de ce passage que l’on retrouve une phrase très connue de Victor Hugo : « L’homme vola. Je ne sais ce qu’il vola, je ne sais où il vola.« . Malheureusement il se fait arrêter, juger et condamner à 5 ans de prison ferme à la maison centrale de Clairvaux !!! Ne trouvez-vous pas cela légèrement excessif juste pour avoir volé du pain ?

Théophile Alexandre Steinlen, Claude Gueux, dessin à la mine de plomb, 1902 Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/ Claude_Gueux#/media/Fichier:Claude_gueux _par_Th%C3%A9ophile_Alexandre_Steinlen .jpg

Ce qui est incroyable avec Claude, c’est que lorsqu’il est en prison il est respecté de tous les prisonniers. Ils le respectent plus que le directeur ! Un jour Claude se rend au réfectoire quand un homme lui propose de partager sa ration de pain. Cet homme c’est Albin, un jeune détenu de 19 ans. Malgré leur différence d’âge de presque 20 ans, Claude et Albin vont devenir meilleurs amis très rapidement. Il se rendent compte qu’ils travaillent dans le même atelier et qu’ils dorment dans le même secteur. Ils vont passer tout leur temps ensemble. 

Nous n’avons pas encore parler du directeur de la prison. Il est appelé M.D. Il n’aime pas Claude, il le respecte mais le n’aime pas car les prisonniers accordent plus d’importance à ce dernier plutôt qu’à lui. De ce fait il va décider de séparer Albin de Claude, pour l’affaiblir. Ce qui va le rendre furieux car cela fait plusieurs jours qu’il ne voit plus Albin, ni au réfectoire, ni a l’atelier, ni au dortoir. Claude essaiera de négocier mais en vain, c’est pourquoi il va prendre une terrible décision. Vous connaitrez cette décision seulement si vous lisez ce livre !

Mon avis sur ce livre est plus que positif. En effet j’ai beaucoup aimé le fait que Claude soit plus respecté que le directeur, c’est comme une sorte de rébellion. Cet ouvrage permet aussi de se rendre compte à quel point la société du XIXème siècle n’a rien à avoir avec celle du XXIème. La société du XIXème siècle est beaucoup plus stricte que notre société actuelle. Aujourd’hui personne ne va aller en prison pour 5 ans juste pour avoir volé du pain pour nourrir sa famille. Aujourd’hui un « simple » ouvrier gagne un salaire bien plus élevé qu’un ouvrier du XIXème siècle, en revanche beaucoup de gens sont encore sous-payés de nos jours, la vie reste vraiment difficile pour certains. Ce livre permet de nous rendre compte de la difficulté des conditions de vie de l’époque. Le but de Victor Hugo en écrivant ce livre était  dénoncer les conditions de détention de l’époque. Son récit est fidèle à ce qu’était la prison au XIXème siècle. Il voulait aussi dénoncer la justice française, qui pouvait parfois être abusive, Claude Gueux en est l’exemple parfait. En effet il s’est fait condamné à 5 ans de prison ferme « juste » pour avoir volé du pain pour nourrir sa famille. Victor Hugo se rendait compte que ce système judiciaire était injuste.

Ainsi je vous recommande fortement de lire ce livre, disponible au CDI !

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Claude Gueux, Victor Hugo, Flammarion, 96p

Alexis JEDRASZAK – 1ère 1

 

Un métier plus riche que vous ne le pensez

Source : https://www.capitalkoala.com /label-koala/mag/interview-anna-sam/

Les tribulations d’une caissière est un livre écrit par Anna Sam, écrivaine française, et publié en 2008. Après avoir terminé son DEA de littérature, Anna Sam travaille pendant 8 ans en grande surface. C’est après ces longues années en tant qu’hôtesse de caisse qu’elle décide de partager son expérience en écrivant ce roman et en nous faisant découvrir un métier qui nous semble banal mais qui nous cache bien des choses…

A travers Les tribulations d’une caissière, nous rencontrons donc Anna Sam qui travaille en grande surface. Elle relate ses 8 années d’hôtesse de caisse de son premier à son dernier jour. Vous pensez peut-être, comme moi avant ma lecture, que le métier de caissière ne consiste qu’à biper des articles et encaisser des chèques et de la monnaie tout au long de la journée ? Ou encore que ce métier est choisi par défaut lorsque nous ne sommes pas faits pour les études ? Et bien c’est maintenant qu’Anna Sam, votre future hôtesse de caisse préférée, va vous prouver le contraire ! Un diplôme universitaire en poche, celle-ci va travailler en grande surface, d’une part pour financer ses études, d’autre part pour obtenir son indépendance financière. Chaque chapitre de ce livre aborde un thème différent à travers une multitude d’anecdotes et toujours en lien avec le métier de caissière.

Bon, d’accord, je vous en dévoile quelques-uns. Après avoir vu plusieurs centaines de personnes dans la journée, impossible de se rappeler qui nous avons servi, difficile de se rappeler d’un visage qu’on a vu seulement quelques minutes. Pourtant, il y a certaines personnes qu’on n’oublie pas, comme par exemple, « les clients saouls« . Autre exemple, lorsque qu’il y a une file immense qui patiente à votre caisse mais que deux amis se chamaillent pour savoir « qui est celui qui paie », parce que oui, à ce moment-là, tout le monde veut payer ! J’ai envie de vous dire que tous les chapitres de ce roman sont intéressants. Malheureusement je ne peux tous les citer, alors si vous souhaitez découvrir tous les secrets qui se cachent derrière ce métier de caissière, je vous invite à lire ce livre !

Les tribulations d'une caissière - Anna Sam - A6 – My Little French House

Source : https://www.livredepoche .com/livre/les-tribulations-dune-caissiere-9782253127550

Personnellement, j’ai adoré lire ce roman. Je répète souvent que je ne suis pas fan de lecture mais celui-ci m’a vraiment emballé. Je ne pensais pas apprendre autant de choses sur ce métier qui est en fait… loin d’être banal ! Je me suis vraiment imaginé toutes les scènes décrites dans ce livre et me suis mise à la place d’Anna Sam. Étant une fille, le passage où celle-ci parle d’une société machiste m’a particulièrement touchée, même s’il n’est pas le sujet ici. Ce qui me plait également c’est qu’il y a une part d’ironie venant de l’écrivaine, lorsqu’elle se « rabaisse » au fait qu’elle soit juste caissière, mais tout en gardant toujours le sourire. Je trouve ce livre très instructif et en plus teinté d’humour de la première à la dernière page, c’est pourquoi je le recommande à tout le monde.

Pour moi, la pauvreté pourrait ici être symbolisée par le métier de caissière, qui est loin d’apporter la fortune ! Néanmoins, ce difficile métier reste très riche en apprentissages, en émotions, demande du savoir-faire et encore bien d’autres choses. La plupart des personnes se fie à l’apparence et pense que ce métier se résume à être assis sur une chaise, à scanner des articles toute la journée pour obtenir un salaire peu élevé. Mais à travers l’histoire d’Anna Sam, on s’aperçoit que la richesse ne se résume pas au salaire mais qu’elle puise bien plus dans l’expérience humaine !

Bonne lecture !

Sam, Anna. Les tribulations d’une caissière. LGF, 04/2009. 185 p. Le Livre de poche, 31358. ISBN 978-2-253-12755-0

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Juliette PONCHEL, 1ère1

Un pauvre millionnaire

Blaise Cendrars

Blaise Cendrars https://fr.wikipedia. org/wiki/ Blaise_Cendrars

L’or a été écrit par Blaise Cendrars et publié en 1925. Né en 1887 et décédé en 1961, l’auteur reçut le grand prix littéraire de la ville de Paris peu avant sa mort. Ce roman écrit en à peine quarante jours connut un succès mondial.

Ce livre est une fiction qui est néanmoins basée sur le parcours de Johann August Sutter, un commerçant et négociant américain. Nous sommes en 1834, Johann Sutter quitte la Suisse, abandonne sa femme et ses enfants et délaisse tout ce qui le rattache à son ancienne vie. Il est désormais seul, sans passeport, considéré comme un fuyard, un rôdeur, un voleur. N’ayant plus rien à perdre, il embarque sur l’Espérance, un bateau à vapeur. Direction, New York !

Johann August Sutter https://fr.wikipedia.org/ wiki/John_Sutter

« C’est ici que commence la merveilleuse histoire du général Johann August Suter.« 

S’enchaîne ensuite une série d’évènements qui vont radicalement changer la vie de Johann Suter. Tout d’abord, pendant deux ans, il enchaîne les petits métiers mais l’envie de partir à la conquête de l’ouest, à l’aventure, le saisit. Johann Suter recueille toutes les informations auprès des personnes ayant déjà fait le voyage. Son goût du risque et son courage le poussent à vouloir aller au delà de ce qui est déjà connu. Le héros voit les choses en grand, il veut aller en CALIFORNIE afin de trouver des terres fertiles où il va développer de nombreuses activités. Durant son périple l’auteur va devoir braver de nombreux obstacles mais sa détermination va lui permettre de les affronter avec succès. Arrivé en Californie Johann Sutter va passer du statut d’inconnu à celui de statut de personne reconnue. En effet son voyage en Californie est un réel succès. Et pourtant sa réussite va causer… sa perte !

Une histoire prenante

J’ai beaucoup apprécié la lecture de ce roman. Même si nous connaissons la chute de l’histoire, l’auteur arrive toujours à nous surprendre. De plus, le langage utilisé dans ce livre est celui de l’époque, nous nous sentons immergés dans l’histoire. Le récit est émouvant, ce qui arrive à Johann Suter nous impacte. Nous ressentons encore plus d’empathie à l’égard du personnage étant donné que cette histoire est inspirée de faits réels.

Un réel plaisir

Malgré la tragédie qui touche Johann Sutter, ce roman est très agréable à lire, nous voyageons en même temps que le personnage et vivons avec lui ses aventures. On peut se rendre compte de l’impact qu’a eu la ruée vers l’or aux États-Unis. En lisant ce livre j’ai eu une prise de conscience. Johann Sutter avait réussi, il connaissait le succès et la gloire. N’étant jamais satisfait de ce qu’il avait, il voulait toujours plus. Et c’est ce besoin qui a causé sa perte. Le message que fait passer l’auteur est intéressant, il faut savoir être persévérant, mais également se contenter parfois de ce que l’on a !

Je recommande ce roman derrière lequel se cache une belle histoire, de belles aventures et surtout une belle morale. Pour ces raisons je lui attribue 3 étoiles.

Bonne lecture !

Cendrars, Blaise. L’or. Flammarion, 04/2015. 190p. Etonnants classiques. ISBN 978-2-0813-5932-1

Marie DERNONCOURT, 1ère 1

 

Le libéralisme sous toutes ses formes

https://www.decitre.fr/livres/le-liberalisme-9782803671595.html

Le Libéralisme est une bande dessinée visant à décortiquer, comme son nom l’indique, le terme « libéralisme » de long en large, des premiers libéraux à ceux de nos jours. Tout cela écrit et dessiné avec beaucoup d’humour par le dessinateur Romain Dutreix et le philosophe Pierre Zaoui. Un livre destiné aux grands comme aux petits.

Cette bande dessinée définit le libéralisme à travers deux personnages principaux du siècle des lumières, les philosophes David Hume et Montesquieu. Les fantômes de ces deux intellectuels vont se retrouver à fin de dialoguer sur la situation du Royaume-Uni en proie au Brexit. Ils vont se rendre compte qu’ils ont peut-être raté quelque chose sur leur courant de pensée, Hume et Montesquieu ne le pensaient pas tant changer. En effet, au Royaume-Uni, autant dans le camp des « in » que celui des « out », tout le monde se dit être issu du libéralisme des lumières. Pour mieux comprendre ce qui s’est passé depuis leur mort, les deux penseurs vont se rendre dans une librairie et y découvrir par hasard un livre intitulé Le Libéralisme, relatant l’histoire de celui, des lumières à nos jours. Ils vont ainsi tenter de comprendre ce courant très complexe et abstrait tout au long de l’histoire tout en faisant de surprenantes découvertes !

J’ai été extrêmement surpris par cette lecture très instructive. Je m’attendais à une lecture redondante, mais ce fut extrêmement passionnant. En effet le format bande dessinée est très ludique. Il est parfaitement bien adapté au « jeune public », comme aux plus âgés en quête de savoir. Il est donc plus facile de comprendre la définition du libéralisme grâce à des vignettes. Le libéralisme, c’est « autant un désir de justice nouvelle, que d’une nouvelle « soif sacrée de l’or », autant un désir d’ordre, que d’un désir de révolution, autant d’un désir de libération, que d’un désir de soumission des masses au travail, autant d’un désir de paix et de solidarité, que d’un désir de lutte perpétuelle pour la domination« . Dans cette citation d’une des « courtes » définitions données par les auteurs, nous comprenons que le libéralisme est une doctrine difficile à appréhender car elle est fondée sur de multiples paradoxes tous autant attachés les uns que les autres à ce mouvement. Tout cela gravite autour d’une base, l’argent, le moteur de toute ambition. C’est là, la difficulté de la question : « Qu’est ce que le libéralisme ? ». La problématique pour les auteurs étant de définir de manière simple et explicite ce terme inextricablement contradictoire pour qu’il soit compréhensible et accessible à tous. Et cette bande dessinée a majestueusement bien répondu à cette problématique car je vous assure qu’une fois terminée, vous serez incollable sur la question.

https://www.estrepublicain.fr/blog/2018/03/22/bd-bedetheque-liberalisme-les-fantomes-sont-des-liberaux-dutreix

Le Libéralisme, contrairement à ce qu’on pourrait croireaà de l’humour à revendre à toutes les planches. En effet, sont représentées un grand nombre de personnalités de tous horizons, des chefs d’États, des politiques, des écologistes et bien plus encore… C’est ce qui fait tout le charme de cette bande dessinée. Il y a une alchimie particulière entre le texte et l’image qui illustre celui-ci. En effet, à chaque vignette nous retrouvons une idée expliquée par les dialogues entre les personnalités mais aussi par le dessin de manière humoristique. Tout cela crée une structure très claire et permet au lecteur d’être guidé à travers ce méandre libéral. C’est là qu’est la force de la bande dessinée, expliquer des choses compliquées, le libéralisme, avec des mots simples, des images et une bonne dose d’humour.

En conclusion, je vous conseille fortement de lire cette bande dessinée qui vous fera méditer sur ce complexe courant de pensée qu’est le libéralisme. Après votre lecture, je vous promets que vous parviendrez à comprendre les enjeux complexes qui structures notre monde, et que vous aborderez la vision de celui-ci d’une autre manière.

Zaoui Pierre et Romain Dutreix. Le Libéralisme. La petite bédéthèque des savoirs, 03/2018. 103p Éditions Le Lombard. ISBN 978-2-8036-7159-5

Léandre FURMANIAK, 1ère1

L’argent ne coule pas à flots

Source : https://www.librairiedialogues.fr/ livre/424938-l-ile-au-tresor-robert-louis-stevenson-folio

L’île au trésor est un roman d’aventure du célèbre écrivain écossais et grand voyageur du XIXème siècle, Robert Louis Stevenson. Vous comprendrez à travers cette lecture la place dominante qu’a l’argent sur la société du XVIIIème siècle.

Ce roman nous fait part de l’histoire de Jim Hawkins, fils du gérant d’une auberge, « L’Amiral Benbow » en Angleterre. Un jour, un sinistre personnage du nom de Billy Bones s’installe à cette auberge pendant quelques temps. Billy Bones est un « vieux loup de mer » comme on le surnomme, un pirate, ivrogne, colérique et sans pitié en possession d’un trésor d’une valeur inestimable. Il est recherché par un groupe de pirates mal intentionné, mené par l’aveugle Pew. Le danger plane terriblement sur l’auberge mais Billy Bones meurt d’une crise d’apoplexie. Ce dernier a laissé dans sa malle de voyage la carte qui définit l’emplacement de son trésor. Jim, informé de cette nouvelle, ce précipite chercher cette fameuse carte afin de la livrer au seigneur Trelawney et au docteur Livesey avant que les brigands ne s’en emparent. Après examen de la carte le seigneur décide donc de prendre la mer depuis le port de Bristol, en Angleterre, à la recherche de ce fameux trésor.

Parviendront-ils à échapper aux nombreuses mutineries qui planent sur leur navire « l’Hispaniola » ? Trouveront-il le fameux trésor du pirate Billy Jones ?

J’ai tout simplement adoré ma lecture car l’auteur a su laisser planer de nombreux mystères tout au long du roman, qui, par leur force, renforcent l’intrigue. L’histoire est extrêmement bien narrée, dans le sens où nous restons attachés à un fil conducteur qui est la recherche du trésor et qui nous guide et tend le suspense jusqu’aux dernières pages. Le personnage de Jim Hawkins est très intéressant dans la mesure où l’audace de sa jeunesse, bien que dangereuse, sauvera le groupe plus d’une fois par ses étonnantes prouesses. De plus l’auteur, Robert Louis Stevenson était un grand voyageur. Il a su transmettre ses nombreuses expériences de voyages à travers son œuvre, afin de la rendre d’autant plus réaliste et précise sur les détails de son récit.

Ce roman est d’autant plus intéressant qu’il fait part au lecteur de la notion de « voyage ». En effet, à l’époque, tout voyage n’était pas aussi aisé que de ne nos jours. Nous le comprenons rapidement car tout le récit de cette œuvre est basé sur une expédition qui a duré quelques mois. Cela rend compte de la difficulté à cette époque de s’engager dans quelconque entreprise tout en considérant les nombreux risques engendrés et la possible faillite de celle-ci. Par exemple, certains marins ont frôlé la mort à cause d’une simple fièvre, chose qui de nos jours semblerait impossible dans un pays développé et muni des équipements adéquats. Le lecteur est ainsi plongé dans un monde qu’il ne connaît pas, et est lancé à la découverte de celui-ci à travers cette fameuse chasse au trésor. De plus, Jim Hawkins qui est le personnage principal est aussi le narrateur de l’histoire, cela renforce ce côté réaliste du roman car le récit de Jim est précis, détaillé et agrémenté du vocabulaire spécifique à la navigation. Cela montre bien les nombreuses recherches effectuées par l’auteur et la passion impliquée dans son œuvre.

Pour finir, je vous conseille fortement cette lecture qui ne vous décevra pas j’en suis sûr. Vous serez confrontés aux dures réalités de la vie au XVIIIème siècle et des enjeux de ce monde. La recherche de richesse qui aveugle et fait rêver tous bons pirates et hommes de bonnes familles, mais aussi un désir pour chacun d’accomplissement d’une entreprise réussie et de la renommée qui l’accompagne !

Bonne lecture à vous et… bon voyage !

Stevenson, Robert Louis. L’île au trésor, Folio Classique. 313p. ISBN: 978-2-7434-0671-4

Léandre FURMANIAK, 1ère1

Le jeu des besoins inassouvis

Source : https://products-images.di-static.com

Caroline Solé est une romancière française de littérature jeunesse. Ses romans abordent en partie la construction de l’adolescent et ses difficultés, ayant elle-même connu des troubles durant cette période de transition entre l’enfance et l’âge adulte. Elle publie son premier roman La pyramide des besoins humains en 2015. Ce roman contemporain de qualité sera par la suite lauréat de 5 prix littéraires : le Prix des Escales littéraires d’Auvergne et le Prix Enlivrez-vous à Thionville en 2016, ainsi que le Prix Sainte-Beuve, le Prix des Lycéens et collégiens de la ville de Rillieux-La-Pape, puis le Prix C@Lire, en 2017.

La pyramide des besoins humains, présente l’évolution de Christopher, un adolescent ayant sauté dans le train pour fuir son foyer. Il vit de la mendicité dans les rues de Londres et s’établit dans les coins sombres de Chinatown. Là il fait la connaissance de Jimmy, un sans-abri alcoolique vendeur de hot-dogs avec qui il se lie d’amitié, et Suzie, une prostituée affectueuse. Sa vie dans la rue balance entre le maintien de l’instinct de survie face aux violences récurrentes, et la recherche d’un carton sec pour passer la nuit.

Schéma de la pyramide des besoins humains de Maslow source : lesmotsdelafin.wordpress.com

Cette routine misérable va être altérée par l’apparition d’une émission de télé-réalité « La pyramide des besoins humains », qui s’inspire de la théorie de Maslow. Cette théorie classe les besoins humains en cinq catégories (cf. schéma) selon une hiérarchie précise*.

Concernant les règles du jeu, les candidats doivent prouver chaque dimanche que leurs besoins ont été assouvis pour monter au niveau supérieur. Ils publient des clichés, rédigent un texte récapitulant leur semaine, puis les téléspectateurs votent pour leur candidat préféré. Christopher va éprouver de la curiosité pour cette nouvelle émission. Un jour qu’il se connecte à internet, chez le bibliothécaire du coin, il voit la pyramide scintiller sur son écran. Pris d’émerveillement et d’amusement, il cède à la tentation de l’inscription qui, en plus, est gratuite ! C’est alors que notre jeune fugueur va devenir le candidat n° 12 778 avec pour pseudonyme ChristopherScott54.

Découvrez comment sa célébrité va s’accroître en grimpant les niveaux, alors qu’il n’était qu’un « ado dont tout le monde se fout ».

Comment Christopher va-t-il ressentir cette aventure ? Arrivera-t-il en finale ? Restera-t-il un gamin de l’ombre, dont seul le profil électronique est connu ? 

« Avant de m’inscrire, Maslow, je ne savais même pas si c’était un objet ou un être humain. Ce mot m’évoquait simplement une sorte de guimauve. Abraham Maslow n’avait pourtant rien d’un marshmallow, puisqu’il était psychologue, américain et déjà mort. »

Caroline Solé et son roman La pyramide des besoins humains Source : https://cdn-s-www.republicain-lorrain.fr

C’est une œuvre riche en émotions. On découvre au fur et à mesure les liens qui se tissent entre le personnage principal et Jimmy, le vieil SDF, et les moments d’amitié qu’ils partagent malgré leur mode de vie pénible. Nous sommes touchés par la sensibilité du jeune Christopher et sa souffrance, que ce soit par la nostalgie dont il fait preuve, ou son courage face aux difficultés rencontrées. Bien qu’il soit égaré et recherche son but, il fait sans cesse valoir sa liberté, et se bat pour la conserver. Cet adolescent manifeste de la maturité en sachant se détacher de son existence électronique, de son avatar, pour se concentrer sur la réalité et ne pas finir par « se trainer derrière son ombre ».

Par ailleurs, ce roman montre l’ampleur et la nuisance des réseaux sociaux sur leurs utilisateurs. Il dépeint d’une part l’impact néfaste de la notoriété sur les célébrités, victimes de fanatiques, de paparazzis, et privés de liberté. D’autre part, il dévoile le paradoxe entre les personnes qui maquillent complétement leur identité sur internet, et celles qui, au contraire, exhibent leur intimité la plus profonde.

Une œuvre qui fait preuve de réalisme, de sensibilité, et qui nous tient en haleine jusqu’au bout !

Le plus improbable dans cette histoire est le fait qu’un adolescent sans-abri, qui n’a pas l’opportunité d’assouvir ses besoins, puisse se hisser dans la pyramide en déjouant les théories de Maslow. Il remettra notamment en question certaines de ses affirmations.

Je vous souhaite de pouvoir faire sa connaissance, et d’y prendre goût. Pour ma part, je lui attribue 5 étoiles !

*Pour les curieux qui voudraient mieux comprendre la pyramide de Maslow, je vous propose la vidéo suivante: https://youtu.be/eQGvehkKtOs

Solé, Caroline. La pyramide des besoins humains. l’école des loisirs, 01/2017. 153 p. Médium poche. ISBN 978-2-211-12111-8

Bonne lecture à vous !

Marion MASSINON 1ère 1

Les apparences sont trompeuses !

La Parure est une nouvelle de Guy de Maupassant, elle est parue une première fois dans Le Gaulois, en 1884, puis dans Contes du jour, en 1885. Dans celle-ci, pourtant courte, l’auteur a réussi à mettre sur pied une histoire à laquelle on accroche de suite et où le suspense est au rendez-vous !

Cette histoire se déroule au 19ème siècle. Nous faisons la connaissances de Mathilde Loisel et de son mari qui est commis au ministère de l’Instruction publique. Tous deux sont issus d’un milieu modeste. Or, ceci ne convient pas à Mathilde qui souhaiterait être riche et être toujours bien parée et apprêtée. De ce fait, elle rêve de la vie qu’elle aimerait tant avoir, avec des valets, des antichambres décorées de tentures orientales, des salons ornés de soie et de bibelots inestimables. Un soir, son mari revient avec une surprise : une grande enveloppe ! Cette dernière contient une invitation du ministère de l’Instruction publique et de Mme Georges Ramponneau qui invitent le couple pour une soirée à l’hôtel du ministère, le 18 janvier. Alors que son mari pense lui faire plaisir, Mathilde ne voit pas cela du même œil. Elle est désemparée par le fait qu’elle n’ait rien pour se vêtir pour une telle occasion et demande même à son mari de donner les places à un de ses collègues ! Par la suite elle s’achète tout de même une robe mais elle n’a toujours pas de bijoux. Elle se rend donc chez une amie très riche, Mme Forestier, chez qui elle essaie plusieurs bijoux pour trouver le bon : une parure appelée dans cette nouvelle « une rivière de diamant » !

Les Loisel se rendent alors à la soirée où Mathilde ne passe pas inaperçue tant elle rayonne grâce à ses bijoux et sa robe. La soirée finie, ils retournent chez eux. Mais arrivés à leur domicile, Mathilde se regarde dans le miroir et remarque qu’elle a perdu la rivière de diamants prêtée par Mme Forestier. S’en suit un récit passionnant et avec beaucoup de rebondissements pour essayer de retrouver cette parure. A la fin de la nouvelle le lecteur découvre une chute à laquelle il ne s’attend pas !

J’ai beaucoup aimé cette œuvre, certes c’est une nouvelle et non un roman mais cela n’empêche pas d’y retrouver du suspense et une histoire pour laquelle on se passionne. De plus cette œuvre nous montre tout à fait les inégalités qui existaient à l’époque et qui persistent toujours. Elle entre donc parfaitement dans le thème du prix littéraire « Richesse et pauvreté ». Cette nouvelle est facile à lire, elle n’utilise pas un vocabulaire compliqué ce qui permet à tout le monde pouvoir la lire. On se sent comme immergé par l’histoire. En effet cette dernière et très bien racontée et on s’imagine parfaitement le contexte historique et la façon dont on vivait à l’époque.

https://www.librairieparoles.com/livre/9782909398730-la-parure-et-autres-nouvelles-guy-de-maupassant/

Je vous conseille vivement cette nouvelle de Guy de Maupassant, elle saura vous divertir et vous faire prendre plaisir à lire !

 

Maupassant, Guy de. La parure et autres nouvelles à chute. Hatier, 09/2012. 95p. classiques & cie. ISBN 978-2-218-94879-4

Hugo DETOURNE, 1ère1

 

L’étrange crime et le dilemme

L’auberge rouge est une nouvelle d’Honoré Balzac parue en 1831 et incluse dans les « Etudes philosophiques » de la Comédie Humaine.

L'Auberge rouge, 1831

Source: https://www.leslibraires.fr/livre/1220050-l-auberge-rouge-1831-honore-de-balzac-nathan

Un repas est organisé par un banquier de Paris en l’honneur d’un ami allemand, monsieur Hermann. Le narrateur est assis à côté de la fille du banquier, en face d’un personnage étrange qui semble d’ailleurs, à plusieurs reprises, au bord de la crise de nerfs. Durant le repas, une fois l’atmosphère détendue, la fille du banquier demande à monsieur Hermann de leur raconter une histoire de son pays qui pourrait les faire frissonner. Il choisit de raconter une histoire vraie dans laquelle deux jeunes chirurgiens militaires, enrôlés dans l’armée lors de l’occupation par les armées françaises des bords du Rhin, le 20 octobre 1799, font un soir escale dans une auberge. Cette nuit sera mémorable puisqu’un riche marchand sera retrouvé mort et l’un des deux français se retrouvera dans une situation que l’on peut qualifier de délicate. Lorsque le récit de monsieur Hermann se termine, le narrateur fera une découverte et celui-ci, ayant un faible pour la fille du banquier de Paris, sera face à un dilemme moral qu’il pourra lui seul trancher. Il devra en effet choisir entre la femme qu’il aime et l’éthique et la justice !

Un vrai coup de cœur !

J’ai vraiment apprécié le fait que, même si l’on se doute assez rapidement de l’identité de la personne ayant commis le crime, l’histoire reste tout de même passionnante. En effet, dans le récit de monsieur Hermann, les personnages sont dans l’incompréhension la plus totale mais un parallèle avec le repas va se faire et cela va devenir très intéressant.

J’ai aussi énormément aimé le style d’écriture de Balzac qui lui est très propre et qui permet au lecteur d’être pris par un réalisme saisissant. A cela s’ajoute un néologisme que l’on peut retrouver dans les œuvres de Balzac. Ici il n’y en a qu’un et c’est « l’inexpériente » qui veut dire « sans espérance de vie » –  mais cet unique mot m’a suffit pour être intrigué. En effet, ce mot m’a donné envie de continuer à lire L’Auberge rouge puisque, comme évoqué précédemment, ce néologisme appartient à Balzac et nous ne pourrons retrouver un mot pareil que dans ce bouquin. Il y a aussi le fait qu’il décrive beaucoup et n’hésite pas à pousser les descriptions pour les rendre les plus réalistes possibles comme dans la scène du crime: « La tête du pauvre Allemand gisait à terre, le corps était resté dans le lit. Tout le sang avait jaillit par le cou […] en voyant le sang qui avait taché ses draps et même ses mains... ». De plus, ce livre est avant tout un exercice d’écriture puisque c’est en quelque sorte le narrateur qui parle de lui tout en racontant l’histoire qu’Hermann lui a narrée, pour au final que cette histoire ait des conséquences sur sa propre vie.

Cette nouvelle « philosophique » permet de se poser bien des questions et nous montre que l’argent peut nous pousser à faire des choses immorales, même les plus doux agneaux sont capables de devenir des loups ! Elle montre également que même si la valeur de l’argent, au sens économique du terme, est dans nos mains la même, elle ne l’est pas forcément du point de vu moral et de l’éthique. Ayant eu l’occasion auparavant de lire Eugénie Grandet qu’a également écrit Balzac, j’ai pu retrouvé le même rapport à l’argent dans ce livre puisque, encore une fois, l’argent influence les gens ainsi que la société et révèle au grand jour les comportements humains, que ce soit chez les classes sociales riches ou pauvres – oui, et ce n’est pas beau !

                                                                                                                                                                                                          Bonne lecture !         

Balzac, Honoré de. L’auberge rouge. Nathan, 2010. 95p. Carrés classiques. ISBN 978-209-188156-0                                                                             5stars - Linguaphone         

 Thibaut SCHULZ, 1ère1 

 

L’envers du décor

https://www.google.com/url?sa=i&url=https%3A%2F%2Fwww.futuropolis.fr%2F9782754810388%2Fle-grand-a.html&psig=AOvVaw3CPaNKDVhVSidR0-cwdhdK&ust=1615549946806000&source=images&cd=vfe&ved=0CAIQjRxqFwoTCOCRsNiWqO8CFQAAAAAdAAAAABAO

Source : https://www. futuropolis.fr/ 9782754810388/le-grand-a.html

26 minutes éco - 23 janvier 2017 à 18:30 La question des grandes surfaces en bande dessinée

Jean-Luc Loyer et Xavier Bétaucourt Source: https://rcf.fr/actualite/26-minutes-eco-23-janvier-2017-1830-la-question-des-grandes-surfaces-en-bande-dessinee

Le Grand A est une bande dessinée, écrite par Xavier Bétaucourt, dessinée et mise en couleur par Jean-Luc Loyer, publiée aux éditions Futuropolis en 2016.

Le Grand A, qu’est ce que c’est ? C’est grâce à ces deux auteurs originaires du Pas-de-Calais, que vous le saurez. Ils se sont intéressés aux conséquences du colosse du commerce, l’énorme centre commercial Auchan, face aux petits commerçants des alentours, Hénin-Beaumont, Lens, Liévin, Douai, mais aussi à toutes les stratégies utilisées pour attirer les clients dans leur magasin plutôt que dans un autre.

Comme cette bande dessinée est écrite sous la forme d’une d’enquête, ce sont les auteurs qui sont allés poser des questions aux habitants d’Hénin-Beaumont, au personnel de ce célèbre centre commerciale que vous connaissez tous ou encore à des commerçants qui tentent de survivre face à ce monstre de la grande distribution. Ils mêlent également des souvenirs de Jean-Luc Loyer quand il distribuait des prospectus. J’ai eu l’impression que les personnages de cette bande dessinée me parlaient. Dans ce récit plusieurs époques sont représentées. Je trouve que c’est une superbe idée car cela apporte au livre une vraie dynamique !

Une Bande Dessinée qu’on lit d’une traite !

En effet, une partie du récit nous explique l’évolution du commerce dans le monde. Une histoire qui a commencé il y a plus de 3000 ans ! Grâce à cela j’ai pu voyager dans le temps. C’est un peu comme si j’étais incluse dans l’Histoire. Une autre partie se déroule dans la seconde moitié du XXème siècle, dans les alentours d’Hénin-Beaumont, avec l’arrivé du grand centre commercial. J’ai pu connaître le ressenti des habitants, principalement issus de classe ouvrière avec, pour beaucoup d’entre eux, une culture polonaise qui était très importante et qui l’est encore aujourd’hui d’ailleurs. Si vous lisez cette bande dessinée vous verrez en quoi l’arrivée de ce centre commercial a changé la vie d’un grand nombre d’habitants des cités minières. Peut-être même que vos grands parents et parents ont également été touchés par ce bouleversement ! Enfin, une partie du récit évoque la situation actuelle, avec tous les enjeux qu’implique cet immense centre commercial, notamment sur le plan politique. De plus, il est très facile de se repérer dans le livre puisqu’il y à une couleur qui prédomine dans les vignettes selon les époques qui y sont représentées.

Un livre qui vous ouvre les yeux ! 

Grâce à cette bande dessinée j’ai pu me rendre compte des rôles primordiaux qu’ont le directeur, les hôtesses ou hôtes de caisse, mais aussi les fournisseurs, pour le bon fonctionnement d’un géant de la grande distribution. Mais aussi de l’impact qu’a ce centre commercial sur la population. Cette bande dessinée est vraiment très bien documentée. En plus de cela, à la fin du livre vous pourrez retrouver une annexe de façon à en savoir encore plus sur ce sujet. En lisant ce livre j’ai vraiment appris beaucoup de choses sur l’évolution du commerce en général, sur l’esprit stratégique qu’il faut avoir pour attirer le plus de clients possibles. Entre autre, dans cet ouvrage, vous pourrez vous rendre compte de l’importance des fameux chariots qui paraissent si anodins aujourd’hui mais qui ont révolutionné l’histoire des hyper-marchés ! Je me suis sentie concernée par cette histoire qui se déroule en majeure partie dans notre région, à environ une trentaine de kilomètre de Bruay-La-Buissière. C’est pour cette raison que je n’ai aucun doute sur le fait que cette bande dessinée vous passionnera autant qu’elle m’a passionnée ! J’attribue donc la note de 5 étoiles au Grand A.

5-etoiles-png-5 - Haute École Albert Jacquard

Je vous conseille à 100% Le Grand A !

Bonne Lecture !

Ecoutez Xavier Bétaucourt parler du Grand A en cliquant sur ce lien:                                                                                     

https://france3-regions.francetvinfo.fr/centre-val-de-loire/xavier-betancourt-auteur-de-bande-dessinee-presente-le-grand-899191.html

Bétaucourt, Xavier / Loyer, Jean-Luc. Le grand A : il mange 195 jours de votre vie. Futuropolis, 01/2016. 127p 

 Clémence CHOPIN, 1ère 1

Les mésaventures du père Goriot

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A Paris, durant la restauration, nous suivons l’histoire des pensionnaires d’une maison bourgeoise dirigée par madame Vauquer. Parmi les sept clients, il y a le père Goriot, ancien vermicelier pauvre en apparence et rebuté par les autres, ainsi qu’Eugène de Rastignac, étudiant en Droit. Ce dernier, venu d’une famille modeste d’Angoulême, essaie de se faire une place dans le monde. Pour cela, il va se rapprocher de sa cousine, madame de Beauséant avec laquelle il va tisser un lien fort. Lors d’un bal, il rencontre une dame qu’y s’avère être l’une des filles du père Goriot. Suite à cette rencontre, qu’il partage avec ses voisins et qui intrigue tout le monde, il va se rapprocher du vieux vermicelier. Mais comment un tel homme peut-il avoir pour fille une comtesse et une baronne, alors qu’il est si pauvre ? Comment par la force des choses, Monsieur Goriot, homme respectable et riche a fini par devenir, au yeux de tous, le père Goriot, un avare et un roquentin (vieillard ridicule qui veut faire le jeune homme) ? De quelle manière cela va affecter la vie de chacun des pensionnaires, de façon plus ou moins importante ? Entre manipulation, tentation, dévotion familiale, amour et ascension sociale, les pensionnaires de la maison Vauquer ne sont pas au bout de leur peine. Et toutes leurs mésaventures… vous les découvrirez en lisant cette histoire !

Balzac : Le Père Goriot, 1835 (1) - Paperblog

https://www.paperblog.fr/7759498/balzac-le-pere-goriot-1835-1/

Cette œuvre réaliste, écrite par Honoré de Balzac, est parut en 1842. Le livre a été depuis adapté à de nombreuses reprises à la télévision ou au cinéma, comme en 2004, où c’est Charles Aznavour qui joue le père Goriot. Ce roman fait partie du thème Scène de la vie parisienne dans La Comédie humaine et qui regroupe plus de 90 textes en tout genre de Balzac (romans, nouvelles… ) dans lesquels on peut d’ailleurs retrouver la suite des aventures d’Eugène après l’histoire du Père Goriot. Ces œuvres sont souvent l’occasion pour Balzac d’y dénoncer le pouvoir de l’argent dans la société dans laquelle il a vécu.

Lorsque j’ai commencé ma lecture, l’introduction qui est faite de manière étrange m’a déroutée au premier abord. En effet, le narrateur parle du roman en lui même, en expliquant et justifiant la nature dramatique de cette histoire : « Ce drame n’est ni une fiction, ni un roman. All is true« . Pour autant, j’ai beaucoup apprécié ce livre. En effet, celui-ci explique dans un premier temps qui sont tous les habitants de la maison Vauquer, puis il raconte l’histoire de chaque personnage, depuis leur arrivée à la pension. Cela permet donc de se familiariser facilement avec les protagonistes et de ne pas simplement se baser sur l’avis que nous donnes les autres personnages, ce que j’ai beaucoup aimé. Grâce à cela, j’ai pu voir à quelle point le père Goriot était une personne gentille, doux pour ceux qu’il aime, et malheureusement beaucoup trop naïf… Et toute l’intrigue tourne autour de ses dépenses qu’il fait par amour. Tout comme le personnage d’Eugène, qui est encore plus intéressant, qui à beaucoup de valeurs telles que l’honneur et l’honnêteté. Malgré sa pauvreté il fait tout son possible pour rester dans le droit chemin et ne pas céder aux nombreuses tentations qui se présentent à lui. L’histoire en soit est très prenante et l’on se demande sans cesse ce qui peut arriver par la suite. J’ai cependant trouvé longs certains passages et à plusieurs reprises, dans les dialogues, un personnage peut avoir une réplique qui s’étend sur plusieurs pages, ce qui peut parfois rendre difficile la compréhension de son propos.

Ce que j’ai particulièrement apprécié est le rapport spécifique que chacun entretien avec l’argent. Il y a ceux, comme le père Goriot ou Eugène, qui en possèdent peu et pour qui ce n’est pas essentiel, et ceux, tels que Madame de Restaud, qui vendraient tout pour en posséder et être accepté dans cette société. Surtout, à cette époque – comme encore de nos jours – les apparences sont ce qu’il y a de plus important pour certains, plus encore que leur propre famille ou le bonheur de leur entourage. En cela, ce roman entre parfaitement dans la thématique Richesse et Pauvreté. On peut aussi voir dans ce livre la richesse de sentiments de Monsieur Goriot vis-à-vis de ses filles mais aussi à quel point d’autres en sont démunie.

Je vous recommande donc ce classique très intéressant qui révèle les bons et mauvais côté de la société parisienne du XIXème siècle, qui ne sont finalement pas si différents de ceux d’aujourd’hui…

Balzac, Honoré de. Le père Goriot. Librairie Générale Française, . 443

X-Men Le Commencement

Lola JONVILLE, 1ère 1