Après le pangolin et la chauve-souris, le chat est le nouveau mammifère au cœur des inquiétudes concernant la transmission et les mutations de coronavirus.

Le chat, porteur du virus ?

Notre ami ronronnant pourrait être la source des futures souches de coronavirus selon l’étude « Prédire les hôtes mammifères dans lesquels de nouveaux coronavirus peuvent se développer ». Cette étude a été publiée en février par des scientifiques de l’université de Liverpool, dans Nature Communications. Ils ont utilisé une intelligence artificielle britannique qui a identifié 126 hôtes potentiels de coronavirus. Parmi eux, le chat pourrait ainsi être porteur de plus de 65 coronavirus, dont le Sars-CoV-2.

Une IA britannique au coeur des recherches

Selon le site 20minutes, l’intelligence artificielle fonctionne grâce à un algorithme de données biologiques sur les virus connus et les mammifères, afin de trouver les mammifères pouvant être source de recombinaison. L’IA a ainsi trouvé plus de 100 hôtes potentiels selon Nature Communications, ce qui indique que nous avons sous-estimés le risque de développement d’un nouveau coronavirus à travers les animaux sauvages et domestiques.

L’étude a également mis à jour des nouveaux hôtes potentiels comme le vison, dont un élevage français a été touché pour la première fois en novembre 2020, provoquant la mise à mort de 1000 animaux.

Pas de panique !

Cependant, ne vous inquiétez pas pour votre boule de poils favorite ! Les chats comme les humains peuvent présenter des symptômes bénins de coronavirus, tel qu’un simple rhume. Ainsi, les gestes barrières (se laver les mains etc) sont à répéter dès que l’on arrive à la maison, par précaution pour nos amis félins. Si le chat est susceptible d’attraper et de transmettre le coronavirus, il ne faut cependant pas paniquer car l’étude n’est qu’indicative, et Marcus Blagrove insiste sur le fait que « calculer le risque effectif est infiniment plus complexe » qu’une simple étude, dont les conclusions ne sont pas forcément « justes à 100% » comme l’admet Maya Wardeh.

Agathe Denisart