La puissance des rois du numérique, les GAFAM par Amicie Marrel et Juliette Slamani

La puissance des rois du numérique, les GAFAM par Amicie Marrel et Juliette Slamani

La puissance des rois du numérique : « Les GAFAM »

 

Les GAFAM acronymes de Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft sont des firmes transnationales américaines créées dans la Silicon Valley ces 20 dernières an

nées. Ces entreprises parfois créées dans un garage et rêves de simples étudiants sont devenues les plus grandes capitalisations boursières mondiales et font dorénavant partie de notre quotidien, rivalisant parfois avec la puissance des pays.

Ces géants du numérique ont propulsé trois des cinq fondateurs de ces GAFAM –  Jeff Bezos pour Amazon, Mark Zuckerberg pour Facebook, Bill Gates pour Microsoft – dans le top 5 du classement des milliardaires selon le classement de Forbes.

 

Ces entreprises sont pourtant autant admirées que critiquées. Elles génèrent des revenus conséquents et le montant de leur trésorerie est plus important que le PIB de la Suède. Google par exemple, tire 83% de ses revenus de la publicité.

Cependant, elles pratiquent de l’optimisation fiscale, et ne payent donc pas leurs impôts dans tous les pays où elles génèrent leurs revenus. C’est le cas d’Apple qui vend des produits en Europe mais paye ses impôts en Irlande où le taux d’imposition est faible. Ou encore de Google qui paye ses impôts au Luxembourg. On assiste à une concurrence déloyale par rapport aux entreprises qui payent leurs impôts là où elles sont installées.

Pour y remédier, le 25 novembre 2020, le ministère français de l’Economie a confirmé que la « taxe GAFA », taxe de 3% sur le chiffre d’affaires des géants, adoptée par le Parlement français en juillet 2019, sera prélevée en 2020, malgré les menaces de représailles américaines sur les produits français.

L’idée est évidemment de taxer les entreprises numériques là où elles génèrent leur chiffre d’affaires et non pas dans les pays où la fiscalité est faible. Cette taxe fait de la France un pays pionnier en matière d’imposition des GAFA et autres multinationales, accusées d’évasion fiscale.

En parallèle, l’Europe avait également pour projet d’instaurer sa propre « taxe GAFA ». La Commission européenne était chargée de définir les critères pour parvenir à un impôt plus juste. Ce projet n’a pas abouti et les pays européens se sont tournés vers L’OCDE (l’Organisation de coopération et de développement économiques) sans succès pour l’instant là non plus.

Ces firmes ont aussi fait preuve d’abus de position dominante, situation dans laquelle une entreprise a une part de marché tellement importante qu’elle va réduire la concurrence ce qui génère des effets néfastes pour le consommateur.

Par exemple, Google est en situation d’abus de position dominante sur le marché des moteurs de recherche car l’entreprise a favorisé son service de comparaison des prix qui apparaissent automatiquement en 1ère page des résultats de recherche. Ainsi les autres entreprises présentes sur ce marché ne sont affichées que des pages après et sont par conséquent moins consultées par les consommateurs.

Ces pratiques d’abus de position dominante mais aussi d’ententes sont sanctionnées par les pouvoirs publics : la Commission européenne en Europe et l’Autorité de la Concurrence en France. La Commission européenne a imposé une amende de 2,42 milliards d’euros à Google qui dispose de 90 jours pour se conformer aux règles européennes sous peine d’être soumis à des astreintes supplémentaires.

Dans le courant du mois de décembre 2020, 10 Etats américains, menés par le Texas, ont porté plainte contre Google lui reprochant d’avoir des pratiques anticoncurrentielles dans la gestion de la publicité. Le Texas lui a notamment reproché de manipuler le marché, détruire la compétition et d’ainsi nuire aux consommateurs.

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