11 novembre 1918: 92 ans après.

   Jeudi sera commémoré le 92e anniversaire de l’Armistice du 11 novembre 1918 qui mettait fin à la Première Guerre mondiale et son cortège d’horreurs. Le bilan humain est terrible. 10 millions de morts dont 1.4 Million pour la France et 1.950 Million pour l’Allemagne. 17 Millions d’hommes, pour l’essentiel des soldats, ont été blessés et 6.5 Millions sont mutilés après avoir perdu un ou plusieurs de leurs membres. Enfin 15000 soldats français sont défigurés, ce sont « les Gueules cassées ».

  Malgré  pratiquement un siècle  depuis son éclatement, la Première Guerre mondiale reste gravée dans nos mémoires. Chaque année le 11 novembre réunit les Anciens combattants( il n’y en a plus de la guerre 14 – 18), les élus, les enfants , à Paris sur la Tombe du soldat inconnu au pied de l’Arc de Triomphe ou en province aux monuments aux morts. Les chaines de télévision diffusent de nombreux programmes consacrés au conflit. France 3 propose le jeudi 11 novembre à 20h30 le film « Joyeux Noël » qui revient sur un épisode véridique de fraternisation entre les soldats anglais, français et allemands durant la nuit de Noël 1914. A 22h50, France 2 diffuse un documentaire, toujours le 11 novembre, sur ce conflit  » le bruit et la fureur ».

  Mais la Première Guerre mondiale  ne revient pas seulement une fois par an dans nos mémoires comme une sorte de rituel obligé ou de contrainte. Elle ne cesse d’interroger encore aujourd’hui les historiens mais aussi  les artistes, les écrivains, les auteurs de Bande dessinée. L’an passé le groupe de rock français « Indochine » consacré son dernier album  » La République des Météores » , le plus abouti pour de nombreux critiques, à cette page de notre histoire. Il faut écouter( sur le blog) le morceau « Little dolls » et voir le clip qui l’accompagne( vous le trouverez sur Youtube ou dailymotion). Les écrivains Laurent Godé, Thierry Bourcy et Patrick Pecherot, les deux derniers, auteurs de romans policiers, ont fait récemment du conflit la toile de fond de leurs romans. « Célestin Louise », le héros de Thierry Bourcy, est à la fois combattant et policier, il mène ses enquêtes entre deux attaques, ce qui l’amène à rencontrer, clin d’oeil de l’auteur, De Gaulle ou Louis Renault inventeur du char d’assaut. Le capitaine Duparc, dans le roman  de P. Pécherot, a été chargé de la défense d’un poilu accusé d’avoir assassiné son supérieur.  Jules, le personnage central du roman de Laurent Gaudé, quant à lui est hanté par les cris de ses camarades de tranchées alors qu’il est en permission.Enfin j’aimerais terminer par la bande dessinée « Mattéo »  de Jean Pierre Gibrac et en particulier le 1er tome qui se déroule dans les tranchées, les dessins et les textes sont exceptionnels.

  Nous n’en avons donc pas fini avec cette guerre, celle qui aurait du être « la der des ders ». Malheureusement chacun le sait elle ne le sera pas  puisque son réglement manqué et la crise de 29 précipitent l’arrivée au pouvoir d’Hitler et l’éclatement d’une nouvelle déflagration mondiale encore plus horrible par les atrocités commises.

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