Charles Palant à Saintes: une magnifique leçon de vie !

 

( Charles Palant est à gauche sur la photo à côté de M Golberg organisateur avec le MRAP de cette rencontre) 

  Comme écrit dernièrement sur le blog,  Charles Palant, un des rares survivants du camp d’Auschwitz Monowitz, était à Saintes le vendredi 19 novembre. Il s’est exprimé devant une centaine d’élèves à la salle Saintonge à l’invitation du MRAP dont il a été un des fondateurs. Mme Ponchon qui accompagnait ses élèves présente l’intervention de M Palant.

   » Un grand merci à Charles Palant pour la dignité avec laquelle il a évoqué son passé. C’est dans une belle langue française, qu’il a apprise à l’école de la République jusqu’à l’âge du certificat d’études car il s’est retrouvé très jeune orphelin et chargé de famille, que ce vieux monsieur encore plein de fougue nous a retracé la France de l’entre-deux guerres.

   Il ne s’est pas attardé sur son sort de petit artisan maroquinier, né dans une famille juive d’origine polonaise installée à Belleville à Paris mais sur celui des Français de milieu modeste qui eurent à affronter les terribles pertes de la Grande Guerre, le deuil, les mutilations, puis la crise économique et la montée des fascismes. C’est avec passion qu’il a évoqué « l’Embellie » du Front populaire pour lequel il militait, qui apportait un peu de joie de vivre aux classes ouvrières. Puis son engagement à ses yeux si évident dans la résistance au nom de la Liberté, des valeurs de la République à défendre face à la France de Pétain qui les bafouaient.

    Quelques mots sur son arrestation à Lyon, la déportation : Drancy, Auschwitz Monowitz. Puis son retour, la fondation d’une famille et son engagement au MRAP Les questions des élèves qui ont suivi portaient sur son engagement dans la résistance et la peur que cela pouvait occasionner, sur les conditions de vie dans le camp et la volonté de survivre, enfin sur son retour en France et comment continuer à vivre.

  Charles Palant a apporté une magnifique leçon de vie à nos élèves, la sagesse du grand âge dans toute sa noblesse mais aussi une combativité encore intacte. Voilà ce que je retiens de cette intervention très belle et émouvante. »

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