Racontée et tressage entre générations

Le jeudi 24 mai, l’association En-Vies d’ici a organisé avec notre documentaliste une rencontre avec le club des aînés, le club des bobines et les élèves qui ont contribué au tressage des saules et au tricotage aussi.

Dans un premier temps, Pascale Grillot, une des chevilles ouvrières  de l’association, avec Julie Caudy,  a remercié les différents participants qui ont créé la décoration de notre collège et M. Grandgirard, notre principal, a accueilli l’ensemble du public (les plus jeunes et les moins jeunes).

 

Dans un deuxième temps, madame Rossé, notre documentaliste, a pris la parole en nous racontant des histoires. Elle ensuite choisi ces histoires grâce au forum de l’agenda 21. Les élèves y avaient croisé des mots et notre documentaliste en  a sélectionné certains  et les associés à des contes, puis les a  regroupés dans des boîtes. De ces boîtes sont sorties, un peu comme par magie,  les histoires au fil de la racontée :l’une évoquait un raconteur décidant finalement que le monde ne le changera pas, l’autre où le grain de riz passe de très gros à tout petit et encore une autre où un chat devenu nu poursuit une future chauve-souris. Des histoires de nature, de changement, d’évolution, de partage, de vivre ensemble et aussi de développement durable ou pas…

Même avec nos âges différents, nous avions tous un point commun : les seniors ont tressé de la laine, nous, de la laine et  du saule et madame Rossé, des mots.

Le jus de fruit de l’amitié nous a permis encore et toujours de tisser… des liens.

Mattéo et Lucile

NB : L’Est Républicain a aussi relaté l’événement :

« Notre » Emile reçoit un prix !!!

Le jeudi 3 mai 2018, journée dédiée à  la liberté de la presse, nous avons été invités à la salle Proudhon de Besançon pour recevoir un prix du  concours Mediatiks académique organisé par le CLEMI.

 

Nous avons reçu le troisième prix de la catégorie numérique collège et lycée. Il y avait différentes catégories : média papier collège, média papier lycée, média numérique collège et lycée.

Nous avons été tous très heureux de participer à cet événement car notre blog est récent, contrairement à d’autres concurrents qui avaient plus d’expérience. De plus, d’autres candidats n’ont pas été qualifiés : 26 blogs ont participé mais seulement 9 ont reçu un prix.

En plus d’un diplôme et d’une médaille, On nous a remis un accès à une carte presse et un sac avec les indispensables pour partir en reportage : des stylos, des bloc-notes, une batterie externe et plein d’autres accessoires…

Nous sommes prêts pour renouveler l’aventure l’année prochaine.

 

Emma R.
Léa D.
Mélissa M.
Lilou C.-L.

NB : L’Est Republicain a aussi relaté l’événement :

Un forum « agenda 21 » dans notre collège

Grâce à la participation de Pascale Grillot et de Julie Caudy de l’association « En-Vie d’ici », les 23, 24 et 26 avril 2018, au collège des mille étangs, nous avons pu participer à un forum qui servait à sensibiliser les collégiens au développement durable.

Nous avons tricoté, croisé et construit : de la laine, des mots et des décorations en carton. Les adultes présents s’y sont mis aussi !

Nous avons comparé de la confiture artisanale avec de la confiture industrielle et mené la même expérience avec du miel. Nous avons trouvé que les produits artisanaux sont meilleurs en terme de santé et de goût.

On a également essayé de deviner quels fruits ou légumes se mangent en été ou en hiver : les légumes de saisons sont meilleurs : ils utilisent moins de pesticides et de transport (moins de dioxyde de carbone= moins de pollution).

Ainsi, tous les élèves du collège de la 6ème à la 4ème ont pu mener la même expérience que nous.  Le fruit des travaux collectifs ont été exposés dans le hall.

La rédac’

Crédits photos : N. Rossé

Avec l’arrivée du printemps : jours verts au collège

Nous avons interviewé Mme Christelle Poupon qui est là pour décorer notre collège d’une drôle de manière. C’est pourquoi nous lui avons posé quelques questions alors que justement elle est en train de tresser de l’osier.

L’Emile :  Pourquoi faites-vous ça ?

Christelle Poupon :  Par amour pour mon métier, par passion.

L’E. :  Avec qui opérez-vous?

C.P. : Je fais des ateliers avec les enfants dans les périscolaires, avec des stagiaires, dans des marchés et dans des manifestations.

L’E. : Qu’est-ce que les sculptures et les travaux des élèves vont devenir ?

C.P. : La boule en osier va vivre, bourgeonner, faire des feuilles et les poteaux vont rester comme ça et dans trois ou quatre ans, ils vont sécher.

L’E. : Qui va s’en occuper ?

C.P. :  Ce sont les élèves qui s’en occuperont pour reformer la structure.

L’E. : Quel est votre travail ?

C.P. : Je suis vannière.

Nous avons aussi interviewé des élèves qui l’aidaient à tresser.

Il s’agit de Élise, Mélisse, Marion, Yann, Valentin et d’autres.  Nous leur avons posé des questions :

L’E. : Bonjour, que faites-vous ?

Elèves :  Nous décorons les poteaux en métal avec du saule.

L’E. : Pourquoi ?

Elèves : Pour décorer notre collège, pour le rendre plus vert, plus agréable.

L’E. :  Pourquoi faites-vous ceci ?

Elèves : Je le fais car j’aime bien. C’est plaisant à faire.

L’E. : Savez-vous ce que ça va donner ?

Elève(s) : En fait, je ne sais pas trop, j’attends le résultat.

En tout cas, l’équipe au travail était à la fois heureuse et concentrée.

Un beau projet qui permet d’embellir notre collège avec nos mains !

Les petits plus :

  • La galerie photo ci-dessous vous en dira sûrement aussi long, voire plus que notre interview !
  • Ce que nos interlocuteurs n’ont pas précisé : Christelle Poupon, des membres de l’association En-Vies d’Ici à l’origine du projet, des élèves volontaires et la documentaliste ont partagé un bel après-midi  de février (un mercredi) pour aller « cueillir », plus exactement couper les branches de saules chez un habitant d’un village voisin heureux que ce travail d’élagage se fasse sans lui. Un bon échange de procédés : l’élagage contre le don de l’osier !
  • La presse locale s’intéresse à ces événements. Voici les articles de l’Est Républicain en dates des 18 et 29 mars 2018 qui présentent l’ensemble du projet (1er article) et une de ses étapes (le deuxième)  :
  • Pour ceux que le métier de vannier intéresse : rendez-vous ici.

Lucile D., Jeanne E-R., Mathéo H.

A DAN au Congo ou l’autre regard d’un naturaliste moderne.

Fin octobre, a lieu dans notre vallée, le Festival des Mots organisé par l’association En-Vies d’Ici. À cette occasion, nous avons rencontré A DAN alias Daniel Alexandre. C’est un dessinateur de bande dessinée. C’est l’auteur de :

La faute au Midi,

La vie sublime – Thoreau,

Jazz et  Merlusse (deux adaptations de textes de Marcel Pagnol),

Thaya El Djazaïr,

Pour un peu de bonheur, 

entre autres ouvrages.

Notre classe de 5ème2 a été chargée de son interview au CDI.

Pour mieux le connaître 

Ainsi, nous avons appris que cet artiste d’une quarantaine d’années s’est investi dans l’association En-Vies d’Ici ; association servant à créer du lien entre les gens au cæur de notre vallée et de notre plateau. Nous avons vite compris à son écoute, que c’est un homme engagé. Ses bandes dessinées telles que La Faute au Midi ou Thoreau ou Pour un peu de bonheur s’intéressent à l’homme : à sa vie durant la guerre de 14-18 et à ses conséquences, aux injustices ou à la désobéissance civile. Pourtant, quand il s’exprime, A DAN, le regard pétillant et un petit sourire en coin, affirme qu’il est « Un révolutionnaire de canapé ».

Un auteur de BD expérimenté et passionné

Quand on évoque l’univers de la BD avec lui, il affirme, d’emblée, qu’être auteur, c’est avoir le « pouvoir de raconter quelque chose ». Il a toujours été passionné et impressionné par les auteurs de BD comme Moebius alias Jean Giraud (GIR) et Bilal, entre autres.

Des Gorilles et des Hommes

Crédits : N. Rossé

En fait, il est surtout venu nous parler de ses deux mois passés en plein cœur des forêts du Congo-Brazzaville. En effet, il est parti avec des scientifiques faisant un travail de suivi de gorilles sur place. Matériel et vidéos à l’appui, il nous a, tout d’abord, montré les conditions de vie des scientifiques sur place. Il a, par exemple, déplié devant nous les panneaux solaires portatifs qu’il a dû utiliser pour obtenir de l’énergie, puisque là, où l’équipe se rendait, il n’y avait ni réseau téléphonique, ni électricité, ni…, ni … etc.

Crédits : N. Rossé

Son rôle était d’accompagner l’équipe, de se faire le plus discret possible et de faire des photographies et toutes sortes de dessins et esquisses qui, entre temps, sont devenus un carnet de voyage, dans lequel le lecteur découvre son quotidien, la nature, la faune et la flore sur place.

Par ailleurs, une exposition itinérante basée sur ses dessins et sur les travaux des scientifiques a été élaborée pour rendre compte et témoigner de cette expédition unique et édifiante.

Le récit, d’A DAN naturaliste, ne manque pas d’anecdotes surprenantes, voire amusantes sur les rencontres humaines et… animales qu’il a faites sur place.

Nous avons aussi eu la grande chance de découvrir, son travail en cours, à savoir certains de ses dessins et surtout une première planche d’une bande dessinée qui devrait s’inspirer de son expérience sur place et d’une légende parlant d’un gorille.

Déforestation, huile de palme et survie des gorilles

Cet homme au crayon de velours qui se dit modestement « révolutionnaire de canapé » a pourtant pris le risque de partir deux mois en pleine forêt (bien différente de celle de nos massifs vosgiens et surtout bien moins hospitalière !). Il n’a évidemment pas vu que des gorilles (des éléphants aussi, par exemple, et une certaine bestiole dans ses toilettes de fortune, peur rétrospective et fous rires garantis). Son analyse de l’état des forêts du Congo-Brazzaville n’est pas que rassurante, puisqu’il a pu constaté par lui-même que la déforestation visant à replanter au service de la production d’huile de palme, réduit l’habitat naturel des animaux et particulièrement celui des gorilles au point de diminuer leur population et de mettre leur survie en danger.

Son témoignage fait de toutes sortes d’exemples et d’anecdotes nous fait réfléchir à nos gestes de consommateurs occidentaux (aux conséquences certes éloignées mais parfois tragiques). En effet, l’huile de palme étant une composante de certains produits présents dans nos caddies, nous comprenons ainsi qu’un petit geste en théorie banal, chez nous, peut avoir des conséquences qui sont loin de l’être, à l’autre bout de la planète.

Finalement, c’était une rencontre unique, qui nous a permis de regarder le monde autrement. Cela nous a ouvert les yeux.

Louise C.

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