Ça c’est pour les filles, ça c’est pour les garçons ?

Radio Live 2018

Thème : Les relations entre les sexes

Texte 1 : Je me souviens d’un jour …

Je me souviens d’un jour quand mon petit cousin qui habite en Grèce s’est mis à parler comme une fille et il s’est mis du rouge à lèvres. Sa tante l’a vu et n’a rien dit, mais quand son grand-frère l’a vu il l’a frappé.

Gérald

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Je me souviens aussi quand j’ai écouté une chanson de Justin Bieber, mes amis m’ont dit : « Tu es gay, toi ? ». Après ça, je n’ai plus jamais écouté Justin Bieber.

Gérald

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Je me souviens d’un jour, c’était à Blida chez ma grand-mère en Algérie, j’ai voulu jouer au foot avec mes cousins Hamza, Karim et Fares et leur amis, sauf que leurs amis m’ont dit « Tu es une fille, le foot c’est pour les garçons ». J’étais très vexée donc je suis allée chercher ma grande sœur Meriem pour lui dire ce qui s’était passé. Elle est allée leur parler et elle était très énervée, alors après ils m’ont quand même laissé jouer avec eux.

Lyna

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Je me souviens d’un jour, j’avais 11 ans, j’étais à Draria dans mon village en Algérie, je suis passée devant une cafétéria, j’ai senti la bonne odeur du café alors ça m’a donné envie de boire du café. Je suis rentrée et j’ai commandé un café. Je suis restée au comptoir en attendant qu’on me prépare mon café. Quelques secondes après je me suis rendu compte que tous les regards étaient posé sur moi, il y avait plusieurs regards différents mais tout le monde me dévisageait : il y avait des hommes qui me regardaient de haut en bas, et les autres ils me regardaient bizarrement. J’ai réalisé à ce moment-là qu’en fait une fille n’a pas le droit d’aller dans une cafétéria parce que c’est mal vu, donc j’ai pris mon café et je suis vite sortie.

Lyna

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Je me souviens quand j’étais petit et que j’allais à l’école j’écrivais très bien, de façon appliquée, alors tout le monde me disait que j’écrivais comme une fille.

Mher

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Je me souviens quand j’étais en vacances chez mes grands-parents à « Aparan» en Arménie, j’avais 5 ans, et une fois je suis tombé et je suis rentré chez moi en pleurant, mon grand-père m’a demandé pourquoi je pleurais. Je n’arrivais pas à parler et pour me calmer il m’a dit « Arrête de pleurer tu n’es pas une fille, les garçons ça ne pleurent pas ».

Mais on sait tous que pleurer c’est normal pour les filles comme pour les garçons.

Mher

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Je me souviens d’un jour où j’étais en Mongolie à Oulan-Bator : je jouais avec des amis dans une salle de jeux informatiques où il y avait beaucoup d’ordinateurs, je pense 150 ordinateurs. Mes deux amies filles voulaient jouer avec nous à Leaf 4 Dead et j’ai dit « non c’est un jeu pour les garçons ». En effet, dans ce jeu il y a beaucoup de zombies, de combats, de guerres, de violence, de sang. Je ne voulais pas que les filles aient peur. Parce que je pense que les filles sont peureuses alors que les garçons non.

Anar

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Je me souviens d’un jour où j’étais en Mongolie à Oulan-Bator j’ai voulu jouer avec des filles à la corde à sauter et mon ami garçon Témulen m’a dit « Ce jeu c’est pour les filles, allez viens avec moi on va jouer au basket ». Et devant les filles il s’est moqué de moi.

Et aujourd’hui c’est vrai que je passe ma vie à jouer au basket dès que je peux.

Anar

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Je me souviens d’un jour au Cap-Vert où je voulais jouer au foot avec mes amis garçons mais ils m’ont dit que je ne pouvais pas jouer parce que le foot est un sport pour les garçons. Je me suis sentie très triste parce que je pense que le foot est un jeu pour les filles autant que pour les garçons.

Nélida

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Je me souviens d’un jour au Portugal à Correia Mateus où ma copine Maria voulait jouer au foot avec les garçons de ma classe. Au Portugal pendant la recréation on peut jouer au foot, au basket … Ma copine est allée demander aux garçons si elle pouvait jouer avec eux, ils lui ont répondu non, car elle est une fille et petite de taille, pourtant elle joue très bien. Ils constituaient des équipes pour jouer et ma copine a été la dernière à être choisie, et après le plus souvent elle ne jouait même pas, elle restait sur le banc de touche. À l’inverse, dès qu’un garçon voulait jouer ils l’acceptaient sans problème, même s’il n’était pas très bon.

Véra

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J’ai un ami qui s’appelle Amin, il habite à Oran son rêve depuis tout petit c’était de devenir danseur parce qu’il voyait toujours des danseurs à la télévision et dans les clips. Mais ses parents étaient absolument contre. À chaque fois il disait à ses parents «  Mais je vois toujours des hommes qui dansent à la télévision ! » et son père lui répondait à chaque fois « Mais, mon fils, tu es jeune et tu ne sais pas ce qui est bien pour toi. Quand tu grandiras, tu vas le regretter et tu vas me dire Papa pourquoi tu m’as laissé faire de la danse ? ». Et son père n’arrêtait pas de lui parler du foot ou du judo. Mon ami Amin détestait les arts martiaux mais son père l’a quand même inscrit dans une salle de judo à « Gombita ». Le jour où Amin est allé à la salle de judo pour la première fois, il s’est fait casser le nez …

Mohamed

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Je me souviens d’un jour où j’étais en Arménie à l’anniversaire de ma copine Manè. Elle fêtait ses 16 ans et moi j’avais 15 ans. Ce jour-là, je suis restée chez elle jusque tard dans la nuit et ma mère s’inquiétait, elle appelait tout le temps, et elle me disait que c’était trop tard et que je devais rentrer à la maison. Elle m’a dit que ce n’était pas normal que je sois restée dehors aussi tard dans la nuit parce que je suis une fille et que ça ne se fait pas. Si j’avais été un garçon ça ne lui aurait pas posé problème.

Stella

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En Arménie il y a un jeu très populaire, une sorte de Backgammon. Dans mon quartier il y avait donc des hommes âgés qui se retrouvaient pour jouer au backgammon. Et de temps en temps il y avait une vieille dame qui venait y jouer aussi. C’était exceptionnel car normalement ce sont seulement les hommes qui y jouent. Et en plus elle les battait tous !

Mikayel

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Je me souviens d’un jour, en Arménie, où mes amis et moi nous jouions au foot dans un endroit où il y avait un garage qui appartenait à une vieille dame nommée Hayastan. Pendant le match, quelqu’un a tiré sur le portail de son garage : Hayastan est sortie en criant et disant des gros-mots, que même nous, les garçons, on ne connaissait pas.

Mikayel

 

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