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le sonnet

Le mot sonnet vient du latin sonare « sonner ». Le mot français est emprunté à l’italien sonetto, provenant lui-même de l’ancien provençal sonet (fin du XIIe siècle). Dérivé de son, sorte de chanson ou de poème, un sonnet était à l’origine une « petite chanson », une « mélodie chantée » ou l’« air de musique d’un chant ».

Marot serait-il le précurseur du slam en France ?

Voici donc le premier sonnet en langue française

A madame de Ferrare

Me souvenant de tes bontez divines
Suis en douleur, princesse, à ton absence ;
Et si languy quant suis en ta presence,
Voyant ce lys au milieu des espines.

Ô la doulceur des doulceurs femenines,
Ô cueur sans fiel, ô race d’excellence,
Ô traictement remply de violance,
Qui s’endurçist pres des choses benignes.

Si seras tu de la main soustenue
De l’eternel, comme sa cher tenue ;
Et tes nuysans auront honte et reproche.

Courage, dame, en l’air je voy la nue
Qui ça et là s’escarte et diminue,
Pour faire place au beau temps qui s’approche.

Il en a écrit assez peu, se contentant de traduire 6 sonnets de Pétrarque (érudit, poète et humaniste italien), mais une traduction est aussi une oeuvre, et forcément différente de l’original.

Quelque temps plus tard, Boileau en livre la recette… comme un défi :

On dit, à ce propos, qu’un jour ce dieu bizarre, (Apollon)
Voulant pousser à bout tous les rimeurs françois,
Inventa du Sonnet les rigoureuses lois ;
Voulut qu’en deux quatrains, de mesure pareille,
La rime, avec deux sons, frappât huit fois l’oreille ;
Et qu’ensuite six vers, artistement rangés,
Fussent en deux tercets par le sens partagés.
Surtout, de ce Poème il bannit la licence ;
Lui-même en mesura le nombre et la cadence ;
Défendit qu’un vers faible y pût jamais entrer,
Ni qu’un mot déjà mis osât s’y remontrer.
Du reste, il l’enrichit d’une beauté suprême
Un sonnet sans défaut vaut seul un long Poème.

Le sonnet devient alors l’un des genres privilégiés d’une poésie écrite pour les salons aristocratiques.

source :http://www.lecoindespoetes.biz/?p=6458

Après 8 siècles d’existence, les poètes avaient fait le tour des contraintes du sonnet, et dès Rimbaud, commençaient à s’en affranchir. Le dormeur du val est un sonnet « marotique » mais Rimbaud en a volontairement cassé le rythme. Il a fallu inventer d’autres contraintes mais avec l’oulipo, les surréalistes, ça restait un divertissement de lettrés.

sonnet marotique
Le sonnet marotique, parfois qualifié à tort d’« italien » (son schéma de rimes ne se rencontre pas en Italie), comporte deux quatrains puis deux tercets, rimés abba abba ccd eed. C’est la forme que pratiqua Clément Marot, l’un des introducteurs du sonnet en France, d’où le nom de sonnet « marotique ». Ronsard a notamment ajouté l’alternance des rimes féminines et masculines.

Maintenant que tout le monde sait lire, et que la poésie populaire peut exprimer librement les sentiments de la rue, il ne reste qu’à choisir : Slam ou Raï ?

J’avais déjà fourni ce lien en commentaire, je le mets à nouveau ici parce que c’est bien pratique, pour les rimes :

http://www.dicodesrimes.com/

Voici le résultat du travail vocal avec Aurélia sur votre sonnet. Félicitations.

Je dépose aussi votre cortège, qui sera également dit dans la rue.


21 Responses to le sonnet

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