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Pour commencer

Attention, l’insurrection poétique c’était l’an dernier, cette année 2016, le thème est « le gai savoir ». Le titre semble bien s’accorder avec « l’insurrection du merveilleux ».

Pour des raisons indépendantes de ma volonté, je n’ai pas eu le temps d’ouvrir un nouveau blog. Nous continuons donc avec celui-ci et j’espère que les élèves de 2015/2016 sauront vite se l’approprier.

L’intérêt principal de ce blog est de familiariser les élèves à l’usage de l’internet dans le but d’obtenir le b2i .

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Après Jacques Charpentreau, Arthur Rimbaud, Victor Hugo, Pierre Albert-Birot, nous nous devions de choisir un poète en [O]. J’avais d’abord pensé à Antonin Artaud car le thème du printemps des poètes pour 2015 est l’insurrection poétique mais c’était vraiment difficile en cm1. D’accord, l’écriture du moyen-âge n’est pas non plus facile à comprendre mais Clément Marot a un intérêt historique particulier.

Et puis ce blog n’est qu’un pré-textes. Nous n’apprendrons pas forcément ses poèmes mais nous les regarderons de près, ainsi que ceux de quelques insurgés dont Rimbaud et Hugo dans le cadre du festival Jean Aicard de poésie vivante.

Lequel Jean Aicard, malgré ses « rébellions » a vite compris que s’il continuait de fréquenter les « vilains bonshommes »,sa vie serait moins facile.

Mais l’insurrection poétique, c’est quoi ?

Ce qu’on en dit sur Paris-Info :

Poésie rebelle. »Parole levée, vent debout ou chant intérieur, la poésie manifeste dans la cité une objection radicale et obstinée à tout ce qui diminue l’homme, elle oppose aux vains prestiges du paraître, de l’avoir et du pouvoir, le vœu d’une vie intense et insoumise.Elle est une insurrection de la conscience contre tout ce qui enjoint, simplifie, limite et décourage. Même rebelle, son principe, disait Julien Gracq, est le « sentiment du oui ». Elle invite à prendre feu. » déclare Jean-Pierre Siméon, directeur artistique du Printemps des Poètes.En 2015, le 17e Printemps des Poètes met en avant l’œuvre de Luc Bérimont, qui fait l’objet d’un hommage dans le cadre des célébrations nationales de 2015 à l’occasion du centenaire de sa naissance, ainsi que celle des poètes de l’Ecole de Rochefort.L’œuvre des poètes dadaïstes et surréalistes, celle des poètes du Grand Jeu, de la Résistance, de la négritude ou de la Beat Génération… Comme Antonin Artaud, Charlotte Delbo, et plus récemment encore André Benedetto, les poètes lèvent leur plume devant l’insurrection poétique.

Ce qu’en dit Pascal Perrot est intéressant aussi

INSURRECTION POETIQUE EN MARCHE
« Dire que la poésie demeure une onde de choc, capable de secouer ce siècle désossé, dont les miracles mous ne créent que lassitude.Entre les poètes académiques et la « poète academy », ne pas choisir : résister ! Prouver qu’il est d’autres voies que la « poésie éprouvette » pour laborantins du mot. Que la poésie constitue notre dernier espace de liberté, de rêve, de réflexion, où palpite encore le cœur de la nécessaire utopie … et sur lequel nul n’aie songé à installer un parcmètre !Qu’elle est ce flux d’adrénaline qui nous rend démesurément vivants. Qu’elle soit dure ou douce, sucrée ou épicée, elle est à mille lieues de la fade tisane comme du migraineux pensum.
Clamée, scandée, incarnée, elle est la plus sûre arme contre la médiocrité.
Oser la subjectivité. Toute poésie ne se vaut pas. Certaines sentent même le faisandé ! Refuser de toutes ses forces les présentations-naphtaline, le culte du « tout se vaut » et les disséqueurs de la rime. La poésie se ressent, se respire. Elle ne s’analyse pas, pas plus que la musique.Ceux qui la disent invendable sont souvent ceux-là même qui se complaisent dans un élitisme nombriliste et poussiéreux.Rompre le cercle et rentrer dans l’arène, faire entendre des voix vivantes et vibrantes à ceux et celles qui disent ne pas aimer les poètes d’aujourd’hui sans pouvoir en citer un seul, parce que personne n’a su les leur faire connaître et aimer.Investir les médias, ne reculer devant aucun support pour promouvoir une poésie libre, généreuse, populaire, exigeante ET jouissive. Griots ludiques qui propagent leurs rages et leurs émerveillements et proposent des voyages d’où l’on revient changés; » Insurrection poétique ! » est en marche …Rien ne pourra l’arrêter !
Bref… Que du bonheur !
Et Clément Marot, dans tout ça ? Hé bien il était attiré par les protestants. Ce qui était très très mal vu à l’époque. Pour des raisons de religion, on a emprisonné des poètes, tué des rois, provoqué des massacres…
Malgré la protection de la soeur de François 1er, il a eu bien des ennuis.

Petite épître au roi

En m’ébattant je fais rondeaux en rime,
Et en rimant bien souvent, je m’enrime ;
Bref, c’est pitié d’entre nous rimailleurs,
Car vous trouvez assez de rime ailleurs,
Et quand vous plait, mieux que moi rimassez,
Des biens avez et de la rime assez :
Mais moi, à tout ma rime et ma rimaille,
Je ne soutiens, dont je suis marri, maille.
Or ce me dit un jour quelque rimart :
« Vien ça, Marot, trouves tu en rime art
Qui serve aux gens, toi qui as rimassé ?
– Oui vraiment, réponds-je, Henry Macé ;
Car, vois-tu bien, la personne rimante
Qui au jardin de son sens la rime ente,
Si elle n’a des biens en rimoyant,
Elle prendra plaisir en rime oyant.
Et m’est avis, que si je ne rimois,
Mon pauvre corps ne serait nourri mois,
Ne demi-jour. Car la moindre rimette,
C’est le plaisir, où faut que mon ris mette. »
Si vous supplie, qu’à ce jeune rimeur
Fassiez avoir par sa rime heur,
Afin qu’on dise, en prose ou en rimant ;
« Ce rimailleur, qui s’allait enrimant,
Tant rimassa, rima et rimonna,
Qu’il a connu quel bien par rime on a. »


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