L’existence d’une bulle immobilière sur le marché immobilier français fait débat

Avec une progression continue des prix de l’immobilier en France, l’idée d’une bulle immobilière fait débat.

Les prix du marché immobilier français

Depuis trente ans, les prix des logements anciens ont été multipliés par deux et les loyers ont augmenté de 30% selon les agents immobiliers.
Si dans le neuf, les prix ont beaucoup augmenté, la hausse dans l’ancien a été encore plus rapide. La rareté du foncier en est la principale cause. Mais les fluctuations des taux d’intérêt, les avantages fiscaux et les conditions de financement ont aussi participé à cette croissance des prix, bien qu’ils n’expliquent pas la rapidité de cette augmentation.
Le mètre carré à Paris vient d’atteindre les 8.000€. Les notaires anticipent même les 8.400€ avant l’été en s’appuyant sur les chiffres des promesses de vente. Dans sa hausse démesurée des prix de l’immobilier, Paris entraîne la petite couronne et la grande couronne.
En parallèle, au premier trimestre 2021, la vente des appartements anciens a baissé de 7%, par rapport à la même période il y a un an, et celle des maisons, de 9%.
Avec des prix qui poursuivent leur ascension, à Paris aussi les ventes ont reculé : -12% avec moins de 7.000 transactions pour ce début d’année 2021.

Une bulle immobilière : qu’est ce ?

Une bulle immobilière est une bulle de spéculation apparaissant à l’échelle locale (région) ou sur l’ensemble du territoire d’un marché immobilier. Sa principale caractéristique est la hausse rapide de la valeur des biens immobiliers.
L’augmentation des prix des biens immobiliers évolue alors sans rapport avec de nombreux constitutifs économiques comme les salaires ou le rendement locatif. Cette brusque progression est étroitement liée à des aspects spéculatifs et psychologiques.

Le CAS : pour

Selon le Centre d’Analyse Stratégique (CAS), rattaché au Premier Ministre, la hausse des prix enregistrée au sein du marché immobilier français s’explique par l’existence d’une bulle immobilière spéculative soutenue par la déconnexion entre l’évolution du prix des logements et celle du revenu des ménages.
Les causes :
• les zones tendues : rareté du foncier et zones peuplées
• la fiscalité attrayante, les aides à l’achat (PTZ, Scellier, etc.) et les conditions de financement (allongement de la durée de crédit immobilier à la construction, etc.) qui ont rendu plus solvables les ménages et dopé la demande de logements
• l’évolution démographique (séparations, vieillissement de la population, etc.) qui accroît le besoin de logements

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