Pierre Larousse

Pierre LAROUSSE

(1817-1875)

Pierre Larousse est universellement connu pour son œuvre de lexicographe et de pédagogue. Il est, avec Augustin BOYER – natif de Villiers-Saint-Benoit- fondateur de la maison LAROUSSE et BOYER qui deviendra la maison LAROUSSE. Avant de concevoir son Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, il se consacre à la rédaction de manuels scolaires.

(Note : Pierre Larousse n’a rédigé que deux dictionnaires : le Nouveau dictionnaire de langue française et le GDU…les autres lui sont postérieurs !)

BIBLIOGRAPHIE : Si, de nos jours, les élèves le fréquentent par le truchement du dictionnaire, du larousse, on doit bien d’autres ouvrages à Pierre Larousse :

La Lexicologie des écoles

Lexicologique des écoles primaires (1849)

qui devient en 1851 : Grammaire élémentaire lexicologique.

Cours lexicologique de style (1851)

Traité élémentaire d’analyse grammaticale (1851)

Petite grammaire lexicologique du premier âge (1852)

   

  Traité complet d’analyse et de synthèse logique (1853)

Méthode lexicologique de lecture (1856)

Nouveau dictionnaire de la Langue française (1856)  qui est un ouvrage scolaire. Pierre Larousse l’a voulu petit et bon marché pour tous les élèves puissent l’emporter dans leur cartable.

Jardin des racines grecques (185Smilie: 8)

L’Ecole Normale (185Smilie: 8) C’est la première revue pédagogique à l’usage des Maîtres. Elle contient des exercices avec les corrigés dans toutes les disciplines.

Jardin des racines latines (1860)

ABC du style et de la composition (1862)

Le livre des permutations (1862)  C’est un ouvrage fondamental car il est à l’origine de la grammaire moderne telle qu’on l’a apprise et qu’on l’apprend encore à l’école.

Nouveau traité de versification (1862)  La rhétorique était une matière importante à l’époque.

Petite Flore latine (1862) Livre de citations des auteurs latins aussi important que le suivant.

Miettes lexicologiques (1863)

Traité complet d’analyse grammaticale (1865)

Grammaire littéraire (1867)

Grammaire supérieure (186Smilie: 8)

Grammaire complète (186Smilie: 8)

Exercices d’orthographe et de syntaxe appliqués (1869)

Gymnastique intellectuelle : les boutons (1870)

Gymnastique intellectuelle : les bourgeons (1871)

Gymnastique intellectuelle : les fleurs et les fruits (1873)

 La famille de Pierre LAROUSSE, aussi loin qu’on puisse remonter, est implantée dans le département de l’Yonne. Il est honoré à Toucy, sa ville natale où son buste orne la place qui porte son nom et où une active association pérennise sa mémoire et dont on pourra voir les activités en suivant le lien.

[Nous remercions l’association Pierre-Larousse pour la biographie de Pierre Larousse et la relecture de cet article.]

BIOGRAPHIE : LAROUSSE Pierre Athanase

Pierre Larousse est un Icaunais et même plus précisément un « poyaudin » de pure souche. Il naît à Toucy Le 23 octobre 1817. Edme-Athanase LAROUSSE, son père, est né le 9 septembre 1793 à Courson-les-Carrieres. Louise GUILLEMOT, sa mère, est née le 27 mars 1795, elle appartient à une très ancienne famille de tisserands-drapiers dont on trouve la trace à Toucy dès le début du XVIIe siècle.

En 1820, naît une petite sœur : Sophie-Marie-Louise. Elle aura son importance puisqu’elle est à l’origine de la « dynastie Larousse », Pierre n’ayant eu qu’un seul « enfant » son Grand Dictionnaire Universel (GDU) !

En 1823, l’enfant va à l’école. Pierre est un très bon élève et Edme PLAIT a vite remarqué l’intelligence et l’intérêt sans cesse en éveil de l’enfant si bien qu’il lui donne des leçons particulières après la classe. Ce qui lui permet d’obtenir à 17 ans, en 1834, une bourse que le Conseil Général de l’Yonne – faute d’Ecole Normale à Auxerre – attribue chaque année aux quatre meilleurs élèves du département.

Après 3 années d’études, le 17 avril 1837, Pierre Larousse obtient son brevet d’enseignement du second degré et le 9 février 1838, celui du premier degré ; il a 21 ans, le 7 mai 1838, il est nommé instituteur à Toucy où une place vient de se libérer après la démission de Joseph Barthélémy. Le voilà devant une classe d’une centaine d’élèves de 6 à 17 ans. Conformément à la loi Guizot, Larousse doit donner la première place dans son enseignement à la morale et à la religion. Mais Pierre LAROUSSE est vite déçu par cet enseignement qui ne laisse aucune place ni à l’initiative personnelle, ni à la réflexion, et qui manque cruellement de manuels scolaires. Lui qui a été libre de choisir ses lectures, qui a tout écouté à l’auberge des parents, ne tarde pas à constater la déficience de l’enseignement qu’on lui demande de dispenser. Convaincu qu’une réforme s’impose, il démissionne de son poste en mai 1840 et repart à Paris où il reprend ses études.

Commence alors une période d’une dizaine d’années difficiles au cours desquelles il va falloir vivre sans grandes ressources. Il suit tous les cours gratuits qu’il peut au Collège de France, à la Sorbonne… Certes les parents ne l’oublient pas et lui envoient périodiquement des colis contenant quelques victuailles d’autant plus appréciées qu’elles rappellent la campagne toucycoise et qu’elles améliorent considérablement les repas pour quelque temps.

Pour subvenir à ses besoins, Pierre Larousse devient répétiteur à l’Institut JAUFFRET, dans le Marais. Il y rencontre Suzanne Pauline CAUBEL ; nous sommes en 1845, il ne l’épousera qu’en 1872 mais l’appellera toujours « ma femme » ou « madame LAROUSSE » ! Entre 1848 et 1851 il devient maître d’étude, toujours à l’Institut JAUFFRET, ce qui va lui permettre de tester ses ouvrages pédagogiques dont les premiers paraissent (à Paris chez Vve Maire-Nyon) en 1849 et 1850, il s’agit de la Lexicologie des écoles primaires.

Pour faire connaître sa méthode, Larousse n’a que deux solutions : ou bien il vend son ouvrage à un éditeur qui devient le propriétaire de cette première partie mais aussi le propriétaire des suivantes – ce qui aurait assuré la fortune et la célébrité de l’éditeur mais pas celle de Larousse ! Ou bien il édite « à compte d’auteur » …mais dans ce cas, il lui faut de l’argent, or ni lui, ni sa famille n’en possèdent…En fait, la solution trouvée sera de fonder en 1852 sa propre maison d’édition en compagnie d’un ancien élève de l’école Normale de Versailles : Augustin BOYER, la maison « Larousse et Boyer » ouvre ses portes au 2 rue Pierre Sarrazin. Et plus tard, au 49 rue Saint-André-des-Arts à Paris. La maison n’emploie qu’un seul commis : Emile MOREAU, petit-neveu de Boyer.

Les deux hommes ont beaucoup d’affinités communes :

•          Tous deux sont natifs de la même région et sont même compatriotes puisque Boyer est né à Villiers-Saint-Benoît, à 10 km de Toucy.

•          Tous deux ont la même formation (Ecole Normale de Versailles)

•          Tous deux sont républicains !

•          Tous deux sont fils d’aubergiste !

LAROUSSE se tue à la tâche, le mot n’est pas trop fort, il travaille 15 à 16 h par jour et les premiers symptômes de la congestion cérébrale qui l’emportera le 3 janvier 1875, apparaissent. Depuis 1872, c’est Jules qui dirige l’imprimerie et assure la continuité du GDU. A la mort de Pierre, le neveu et Mme LAROUSSE s’associent et continuent la publication du GDU sous le nom de « Veuve Larousse et Cie ». En 1878, la maison déménage au 19 de la rue du Montparnasse où elle se trouve toujours.

About cm1

R. Timon, né en 1944 a été instituteur, maître formateur, auteur de manuels pédagogiques avant d’écrire pour le Webpédagogique des articles traitant de mathématiques et destinés aux élèves de CM1, CM2 et sixième.

Category(s): biographie, éditeurs, éducation populaire

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