Les moyens de financement de l’investissement (Fonction financière:bac SGC-2013/2014-)

Les moyens de financement de l’investissement

1) L’autofinancement (financement interne)

a. Définition

C’est un mode de financement réalisé par une entreprise à l’aide de ses propres ressources.

Autofinancement = CAF – dividendes distribués

Avec CAF = bénéfice + amortissements +provisions

b. Appréciation

Avantages

Limites

–  Il donne à l’entreprise une liberté d’action car elle sera indépendante de ses créanciers ;

–  C’est un moyen de financement gratuit ;

–  C’est un moyen de financement encouragé par l’Etat (avantages fiscaux).

–  L’autofinancement est parfois insuffisant pour financer l’investissement ;

–  Les actionnaires peuvent se retirer de l’entreprise en voyant leurs dividendes baisser en faveur des réserves.

2) L’augmentation du capital

a)  Définition

L’entreprise peut se procurer des moyens de financement à long terme en procédant à une augmentation de capital. Cette augmentation peut prendre des formes différentes ; il peut s’agir :

  • D’une augmentation de capital en numéraire : l’entreprise vend des actions nouvelles ;
  • D’une augmentation de capital en nature : l’entreprise émet des actions nouvelles en contrepartie des biens réels apportés ;
  • D’une augmentation de capital par conversion de créances ou par incorporation de réserves ;
  • Par paiement des dividendes en actions.

b) Appréciation

Avantages

Limites

–  C’est un financement facile à mettre en œuvre ;

–  La rémunération des fonds dépend des bénéfices réalisés ;

–  Les fonds ne sont pas remboursés à leurs apporteurs.

–  Les actionnaires actuels peuvent perdre le contrôle de l’entreprise si cette dernière fait appel à de nouveaux actionnaires.

3) Les dettes financières

Une entreprise peut collecter des fonds en s’adressant à des organismes financiers (emprunts indivis) on en lançant un emprunt obligataire auprès des épargnants (emprunts obligataires).

3-1 Les emprunts indivis

a)  Définition

Ce sont des emprunts classiques à long et moyen terme mettant en relation deux partenaires : l’entreprise et le préteur. Le préteur est soit une banque soit un organisme financier spécialisé. L’entreprise et le préteur se mettent d’accord sur les conditions de paiement  des intérêts et de remboursement des fonds empruntés.

b) Appréciation

Avantages

Limites

–  Bénéficier de l’effet de levier ;

–  Les intérêts payés sont fiscalement déductibles du bénéfice ;

–  Le préteur n’a pas un pouvoir sur la gestion de l’entreprise.  

–  Le taux d’intérêt est parfois très élevé ;

–  Demande des garanties, ce qui font défaut aux PME.  

3-2 Les emprunts obligataires

a) Définition

L’emprunt obligataire est un emprunt à long terme divisé en parts égales, représentées par des titres de créance (obligations) négociables sur le marché financier.

b) Appréciation

Avantages

Limites

–  Les intérêts de l’emprunt obligataire sont fiscalement déductibles du bénéfice ;

–  L’importance des fonds qu’on peut collecter ;

–  Les prêteurs n’ont pas un pouvoir sur la gestion de l’entreprise.

–  Ces emprunts sont seulement réservés aux grandes entreprises ;

–  Le coût peut être élevé ;

–  Les formalités juridiques sont lourdes ;

–  Long délai de réalisation.

4) Le crédit-bail

a) Définition

C’est un contrat de location à durée déterminée d’un bien, meuble ou immeuble, pouvant se transformer à l’échéance en contrat de vente à la demande du locataire.

Ce contrat met en relation 3 personnes :

-Le client (entreprise) qui choisit le matériel et demande à la société de crédit-bail de le mettre à sa disposition ;

-Le fournisseur qui reçoit la commande, livre le matériel au client et facture à la société de crédit-bail ;

-La société de crédit bail qui achète le matériel et le loue à l’entreprise.

b)Appréciation

Avantages

Limites

–  Il ne demande pas un apport initial contrairement à l’emprunt classique ;

–  Les redevances de crédit-bail sont fiscalement déductibles ;

–  Il permet d’avoir des équipements de haute technologie ;

–  Il n’impacte pas la capacité d’emprunt.

–  Le coût peut être élevé ;

–  Il ne concerne pas certains équipements spécifiques.

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Le circuit économique : Situation d’évaluation (1ère année du bac SEG)

Situation n° 1:

Dans une économie très simplifiée, les opérations suivantes ont été réalisées (en unités monétaires du pays) :

-Ménages : Dépenses de consommation : 4000, salaires reçus : 8000, épargne auprès des sociétés financières : 5000, impôts versés : 3600, cotisations : 800 ;

-Sociétés non financières : elles ont produit 10000, payé 4400 d’impôts aux administrations publiques, elles ont fait recours aux banques pour financer leurs besoins financiers ;

-Sociétés financières : prêts : 5000 (2600 pour les administrations) ;

-Administrations publiques : investissement : 3800, consommation : 2200, traitements versés : 3200, prestations aux ménages : 2200.

Consignes :

1.Distinguer, dans un tableau, les opérations économiques ci-dessus.

2.Représenter ces opérations à l’aide d’un circuit économique (flux monétaires).

3.Établir les comptes schématiques des agents économiques.

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Contrôle d’économie d’entreprise n° 1, semestre 1, 2ème année du bac SGC (2013-2014)

Cas d’entreprise : Sonasid

L’organisation de l’approvisionnement et de la production

Travail à faire : 

1. Quels sont les deux principaux objectifs de la politique d’approvisionnement de Sonasid ?  (2 pt)   

2. Peut-on dire que Sonasid a internalisé une partie de ses approvisionnements ? Justifier. (2 pts) 

3. En se référant aux documents, quels sont les avantages de cette internalisation ? (2 pts)  

4. Recenser les différents biens qui font l’objet de l’approvisionnement de Sonasid. (1 pt)   

5. A travers quelle opération Sonasid arrive-t-elle à diversifier ses approvisionnements ? Quelles sont les retombées positives de cette diversification sur Sonasid et sur l’économie marocaine ? (3 pts)

6. Schématiser le processus global de production de cette entreprise. (2 pts)  

7. Montrer que Sonasid combine deux facteurs de production. (2 pts)  

8. Montrer que Sonasid introduit le progrès technique dans sa production. (2 pts) 

9. Sonasid a augmenté la productivité de son laminoir Jorf Lasfar de 86 T/h en 2008 à 90 T/h à fin 2009. Dénommer et évaluer cette performance. (2 pts)

10.  Sonasid adopte un système de production en continu, et ses équipements nécessitent une maintenance permanente. Y a-t-il un conflit entre la production en continu et la fonction maintenance ? Justifier. (2 pts)

Ressources documentaires

Document 1

Présentation de Sonasid

Premier opérateur sur son marché, Sonasid mène une politique ambitieuse de développement et de mise à niveau technologique de son outil industriel. L’entreprise s’est en effet engagée dans un vaste programme de modernisation afin d’améliorer la productivité de ses laminoirs et de sécuriser l’approvisionnement en billettes. Une stratégie qui lui permet de maintenir sa position de leader, continuer à satisfaire le marché local au meilleur coût, assurer ses approvisionnements et résister aux fluctuations des cours de la matière première. C’est dans ce contexte notamment que l’aciérie électrique de Jorf Lasfar a été lancée, pôle amont de l’activité de laminage.

Source : www.sonasid.ma (texte adapté)

Document 2

L’aciérie de Jorf Lasfar

Projet unique au Maroc, l’aciérie électrique a démarré le 18 août 2005 pour produire 800 000 à 1 000 000 de tonnes de billettes par an, matière première des deux laminoirs. Un investissement de 1.035 milliards de Dirhams qui a suscité l’intervention et le savoir faire d’experts nationaux et étrangers. Cette nouvelle unité assure la production de la billette, matière première des laminoirs de Nador et Jorf Lasfar pour une capacité prévisionnelle de 800 000 à 1 000 000 tonnes/an.

Au titre de l’année 2009, Sonasid a réalisé plusieurs performances : l’amélioration de la consommation des ferroalliages, l’optimisation substantielle de la consommation de chaux et de dolomie, la baisse de la consommation électrique, la réduction de la consommation de réfractaires, et la réduction des arrêts d’exploitation et de maintenance.

Source : www.sonasid.ma (texte adapté)

Document 3

Centre Jorf Lasfar- Laminoir

Sonasid a lancé, le 24 juillet 2002, sa deuxième unité de production à Jorf Lasfar, une région qui bénéficie de plusieurs atouts favorables au développement industriel : infrastructures portuaires, réseau ferré reliant la zone industrielle aux principales régions économiques, centrale électrique.

 Avec une capacité de production de 450 000 t/an, de rond à béton et fil machines, le laminoir est équipé d’une soudeuse en ligne ; d’une capacité nominale de 90T/h de billettes et d’une vitesse maximale de 0,27 m/s correspondant à 120T/h pour des billettes de dimension 140×140, la soudeuse permet d’améliorer la productivité et d’augmenter le rendement matière en réduisant les déchets ainsi que les barres courtes.

En 2009, Sonasid a réalisé plusieurs performances : l’amélioration de la productivité qui s’établit à fin 2009 à 90 T/h contre une moyenne de 86 T/h en 2008, l’optimisation de la consommation de fuel par la mise en place d’écrans de rétention de chaleur et amélioration du taux de chargement à chaud, l’appréciation du rendement matière, la réduction du coût de la maintenance.

Source : www.sonasid.ma (texte adapté)

Document 4

Ferraillerie : Sonasid diversifie ses sources d’approvisionnement

La filiale sidérurgie de la SNI, Sonasid, part en quête de nouvelles sources d’approvisionnement en ferraille, particulièrement par le démantèlement de navires industriels en fin de vie. 

Jorf Lasfar a abrité jeudi une expérience pilote de diversification des sources d’approvisionnement en ferraille. Cette action consistait dans le démantèlement  d’un navire industriel de 150 mètres de long pour récupérer l’acier qui le compose. Le choix s’est porté sur le Remora, un bateau frigorifique immobilisé au port de Dakhla en 2008 par les autorités sanitaires en raison d’une défaillance de réfrigération  et qui a été racheté aux enchères par Sonasid en 2012.

Trente personnes ont été mobilisées à temps plein pour découper le navire  par blocs de 15 tonnes. Ces blocs d’acier ont été directement acheminés au site de Sonasid à Jorf Lasfar pour les redimensionner par oxycoupage puis transportés dans le parc à ferraille et introduits dans le four de l’aciérie pour fusion. Près de 1.700 tonnes de ferraille de bonne qualité ont pu être recyclées pour produire son équivalent en acier liquide. Cette opération qui est actuellement une tradition en Hollande, en Belgique, en Turquie et en Chine, englobe en elle divers enjeux économiques et environnementaux.

Le démantèlement peut ainsi représenter une source alternative de ferrailles à coûts optimisés. C’est un approvisionnement sur le marché local qui permet de réduire la sortie de devises du pays. De même,  l’acier récupéré des épaves de bateaux est directement réintroduit dans le cycle de production, contribuant dans ce sens à nettoyer les côtes marocaines, sécuriser la navigation maritime et protéger l’environnement marin. Pour rappel, la demande en ferraille a fortement augmenté au moment où le marché local ne permet pas de satisfaire la demande. Au Maroc, 35% de l’apport en ferraille est assuré localement alors que 65% est importé. La société a décidé d’investir dans un broyeur de ferraille pour une enveloppe budgétaire de 125 millions de Dh, une capacité nominale de 300 000 t/an et un débit de broyage de 80 à 100 t/h.

Source : La nouvelle tribune (24/04/2013) et Aujourd’hui le Maroc (22/04/2013) [texte adapté]viewlogo.aspx.png7

Contrôle d’économie d’entreprise n°1, semestre 1, 1ère anneé du bac SEG (2013-2014)

Situation d’évaluation n° 1 / Cas d’entreprise : Centrale Laitière

Centrale Laitière, la référence de l’industrie laitière au Maroc

Créée dans les années quarante, Centrale Laitière est pionnière de l’industrie laitière au Maroc. Dès 1953, l’entreprise devient partenaire du groupe Danone, référence mondiale avec qui elle partage les savoir-faire. Centrale Laitière devient filiale en 1981 du Groupe ONA, bénéficiant de l’expertise, des synergies et du réseau de compétences du premier groupe privé marocain.

Au cours de ses longues années d’existence, Centrale Laitière n’a cessé d’innover et de créer des produits sains et équilibrés, au service du bien-être de millions de consommateurs à travers tout le Royaume. Avec une production dépassant les 626 631 tonnes de lait et de Produits Laitiers Ultra Frais (Desserts, Boissons, Yaourts et Fromages) par an et 65% de parts de marchés,  Centrale Laitière est le moteur du secteur laitier dans son ensemble.

Avec quatre sites de production (Salé, El Jadida, Meknès et  Fkih Ben Salah), 550 camions, 21 agences commerciales, Centrale Laitière a fait de la proximité avec ses clients le véritable levier de son développement.

Source : www.centralelaitière.com (texte adapté)

Travail à faire :

1. L’entreprise est un agent économique qui utilise des moyens pour produire des biens destinés à être vendus sur un marché contre un prix. Illustrer les termes en gras en exploitant le document.

2. Centrale Laitière est-elle une entreprise commerciale ou industrielle ? Justifiez votre réponse.

3. Quel est le secteur d’activité de Centrale Laitière ?

4. Montrer à partir du document que Centrale Laitière est un système ouvert sur son environnement.  

5. Caractériser la relation de Centrale Laitière avec ses clients.

 

Contrôle d’économie générale n°1, semestre 1, 1ère année du bac SEG (2013-2014)

Situation d’évaluation n° 1 : La construction de la théorie économique

William Stanley Jevons et l’utilité marginale

Dans son livre « Theory of Political Economy », William Stanley Jevons attache une importance cruciale à l’utilité marginale. Selon lui, l’origine de la valeur des biens ne réside pas dans le travail, mais dans l’utilité. La démarche analytique de Jevons consiste à partir d’une théorie du plaisir et de la peine pour déboucher ensuite sur une théorie de l’utilité.

W. S. Jevons construit une théorie de l’utilité marginale, qui est conçue comme l’application aux biens économiques de la théorie générale du plaisir. Jevons précise qu’il ne conçoit pas l’utilité comme une qualité intrinsèque aux marchandises à la manière des économistes classiques. Chez lui, l’utilité est une «qualité abstraite», liée à la relation entre l’individu qui exprime des besoins et un bien, dont la consommation est susceptible de lui procurer du plaisir. Jevons envisage deux dimensions quantitatives de l’utilité : d’une part, l’intensité de l’utilité ou le degré final d’utilité pour le consommateur, qui correspond au concept d’utilité marginale, d’autre part, la quantité du bien consommé (et non plus le temps).

Source : Site web : Portail des Sciences Economiques et Sociales, Université Lyon 2

Travail à faire :

1. Qu’appelle-t-on la démarche qui permet de construire des théories et des lois économiques ?

2.  En quoi consiste la valeur des biens économiques selon William Stanley Jevons ?

3.  Distinguer les termes soulignés dans le document ci-dessus.

4.  Comment W. S. Jevons définit-il l’utilité d’un bien ?

5. Quelles sont les deux dimensions de l’utilité selon cet économiste ? 

Situation d’évaluation n° 2 : La classification des biens économiques

Travail à faire : Sara, une jeune lycéenne comme vous, est allée au centre-ville avec ses parents. Ils se sont rendus dans plusieurs magasins. Dans le tableau ci-dessous voici les achats qu’ils ont effectués.

Indiquer à l’aide d’une croix la typologie des biens achetés :

 

Produits

Bien matériel

Service

Bien durable

Bien non durable

Bien individuel

Bien collectif

Un  journal « La Vie éco »            
Une console de jeu PlayStation            
Un DVD « the hobbit »            
Une consultation chez le dentiste            
Quatre livres d’économie            
Un parfum pour femme            
Un trajet en tramway            
Une bouteille de jus            
Un repas au restaurant            
Un manteau chez ZARA