Contrôle d’économie d’entreprise n° 1, semestre 1, 2ème année du bac SGC (2013-2014)

Cas d’entreprise : Sonasid

L’organisation de l’approvisionnement et de la production

Travail à faire : 

1. Quels sont les deux principaux objectifs de la politique d’approvisionnement de Sonasid ?  (2 pt)   

2. Peut-on dire que Sonasid a internalisé une partie de ses approvisionnements ? Justifier. (2 pts) 

3. En se référant aux documents, quels sont les avantages de cette internalisation ? (2 pts)  

4. Recenser les différents biens qui font l’objet de l’approvisionnement de Sonasid. (1 pt)   

5. A travers quelle opération Sonasid arrive-t-elle à diversifier ses approvisionnements ? Quelles sont les retombées positives de cette diversification sur Sonasid et sur l’économie marocaine ? (3 pts)

6. Schématiser le processus global de production de cette entreprise. (2 pts)  

7. Montrer que Sonasid combine deux facteurs de production. (2 pts)  

8. Montrer que Sonasid introduit le progrès technique dans sa production. (2 pts) 

9. Sonasid a augmenté la productivité de son laminoir Jorf Lasfar de 86 T/h en 2008 à 90 T/h à fin 2009. Dénommer et évaluer cette performance. (2 pts)

10.  Sonasid adopte un système de production en continu, et ses équipements nécessitent une maintenance permanente. Y a-t-il un conflit entre la production en continu et la fonction maintenance ? Justifier. (2 pts)

Ressources documentaires

Document 1

Présentation de Sonasid

Premier opérateur sur son marché, Sonasid mène une politique ambitieuse de développement et de mise à niveau technologique de son outil industriel. L’entreprise s’est en effet engagée dans un vaste programme de modernisation afin d’améliorer la productivité de ses laminoirs et de sécuriser l’approvisionnement en billettes. Une stratégie qui lui permet de maintenir sa position de leader, continuer à satisfaire le marché local au meilleur coût, assurer ses approvisionnements et résister aux fluctuations des cours de la matière première. C’est dans ce contexte notamment que l’aciérie électrique de Jorf Lasfar a été lancée, pôle amont de l’activité de laminage.

Source : www.sonasid.ma (texte adapté)

Document 2

L’aciérie de Jorf Lasfar

Projet unique au Maroc, l’aciérie électrique a démarré le 18 août 2005 pour produire 800 000 à 1 000 000 de tonnes de billettes par an, matière première des deux laminoirs. Un investissement de 1.035 milliards de Dirhams qui a suscité l’intervention et le savoir faire d’experts nationaux et étrangers. Cette nouvelle unité assure la production de la billette, matière première des laminoirs de Nador et Jorf Lasfar pour une capacité prévisionnelle de 800 000 à 1 000 000 tonnes/an.

Au titre de l’année 2009, Sonasid a réalisé plusieurs performances : l’amélioration de la consommation des ferroalliages, l’optimisation substantielle de la consommation de chaux et de dolomie, la baisse de la consommation électrique, la réduction de la consommation de réfractaires, et la réduction des arrêts d’exploitation et de maintenance.

Source : www.sonasid.ma (texte adapté)

Document 3

Centre Jorf Lasfar- Laminoir

Sonasid a lancé, le 24 juillet 2002, sa deuxième unité de production à Jorf Lasfar, une région qui bénéficie de plusieurs atouts favorables au développement industriel : infrastructures portuaires, réseau ferré reliant la zone industrielle aux principales régions économiques, centrale électrique.

 Avec une capacité de production de 450 000 t/an, de rond à béton et fil machines, le laminoir est équipé d’une soudeuse en ligne ; d’une capacité nominale de 90T/h de billettes et d’une vitesse maximale de 0,27 m/s correspondant à 120T/h pour des billettes de dimension 140×140, la soudeuse permet d’améliorer la productivité et d’augmenter le rendement matière en réduisant les déchets ainsi que les barres courtes.

En 2009, Sonasid a réalisé plusieurs performances : l’amélioration de la productivité qui s’établit à fin 2009 à 90 T/h contre une moyenne de 86 T/h en 2008, l’optimisation de la consommation de fuel par la mise en place d’écrans de rétention de chaleur et amélioration du taux de chargement à chaud, l’appréciation du rendement matière, la réduction du coût de la maintenance.

Source : www.sonasid.ma (texte adapté)

Document 4

Ferraillerie : Sonasid diversifie ses sources d’approvisionnement

La filiale sidérurgie de la SNI, Sonasid, part en quête de nouvelles sources d’approvisionnement en ferraille, particulièrement par le démantèlement de navires industriels en fin de vie. 

Jorf Lasfar a abrité jeudi une expérience pilote de diversification des sources d’approvisionnement en ferraille. Cette action consistait dans le démantèlement  d’un navire industriel de 150 mètres de long pour récupérer l’acier qui le compose. Le choix s’est porté sur le Remora, un bateau frigorifique immobilisé au port de Dakhla en 2008 par les autorités sanitaires en raison d’une défaillance de réfrigération  et qui a été racheté aux enchères par Sonasid en 2012.

Trente personnes ont été mobilisées à temps plein pour découper le navire  par blocs de 15 tonnes. Ces blocs d’acier ont été directement acheminés au site de Sonasid à Jorf Lasfar pour les redimensionner par oxycoupage puis transportés dans le parc à ferraille et introduits dans le four de l’aciérie pour fusion. Près de 1.700 tonnes de ferraille de bonne qualité ont pu être recyclées pour produire son équivalent en acier liquide. Cette opération qui est actuellement une tradition en Hollande, en Belgique, en Turquie et en Chine, englobe en elle divers enjeux économiques et environnementaux.

Le démantèlement peut ainsi représenter une source alternative de ferrailles à coûts optimisés. C’est un approvisionnement sur le marché local qui permet de réduire la sortie de devises du pays. De même,  l’acier récupéré des épaves de bateaux est directement réintroduit dans le cycle de production, contribuant dans ce sens à nettoyer les côtes marocaines, sécuriser la navigation maritime et protéger l’environnement marin. Pour rappel, la demande en ferraille a fortement augmenté au moment où le marché local ne permet pas de satisfaire la demande. Au Maroc, 35% de l’apport en ferraille est assuré localement alors que 65% est importé. La société a décidé d’investir dans un broyeur de ferraille pour une enveloppe budgétaire de 125 millions de Dh, une capacité nominale de 300 000 t/an et un débit de broyage de 80 à 100 t/h.

Source : La nouvelle tribune (24/04/2013) et Aujourd’hui le Maroc (22/04/2013) [texte adapté]viewlogo.aspx.png7