Contrôle 1 -Economie Générale- 1 ECO 2 (2)

Document 1

Le problème économique

Les agents économiques ont des objectifs (manger, se vêtir, se distraire, se cultiver, etc.) que l’économie appelle des besoins mais ils disposent surtout de moyens limités (les revenus pour un ménage, le budget pour l’Etat, les recettes pour une entreprise) pour les satisfaire. Si tous les biens désirés existaient en quantité limitée dans la nature, il serait inutile de s’interroger sur la façon de choisir tel bien plutôt que tel autre. L’idée de rareté est donc fondamentale pour définir l’activité économique ; c’est parce que les biens sont rares que la science économique existe. […]

L’économie est donc la science des choix. Elle étudie la façon dont s’effectuent les choix des agents économiques. La définition précise aussi que les choix se font de manière optimale, ce qui signifie que les agents économiques font des calculs afin d’obtenir le maximum de satisfaction pour le minimum d’effort ou le minimum de ressources utilisées. Les agents économiques sont donc des êtres de calcul, des êtres rationnels.

Jean-Yves Capul et Olivier Garnier,

 Dictionnaire d’économie et de sciences sociales, coll. Initial, Hatier, 1998.

Consignes :

•1.    Expliquez les expressions soulignées dans le document.

•2.    Quelle relation existe-t-il entre rareté et science économique ?

•3.    Quel est le problème économique fondamental ?

•4.    Que signifie l’expression «les agents économiques sont des êtres rationnels » ?

Document 2

L’homme, agent économique

Pour réduire l’écart existant entre les besoins illimités des hommes et les moyens limités de les satisfaire, les sujets économiques ne restent pas passifs, ils agissent en procédant notamment à des actes de production, de consommation et d’échange : ce sont des « agents économiques ».

Afin d’obtenir, à partir des ressources rares dont ils disposent, le maximum de satisfaction avec le minimum de coût, les sujets économiques sont amenés à procéder à des choix. Ainsi, par exemple, l’individu doit décider quels biens il peut consommer en fonction du revenu dont il dispose ; de même les producteurs doivent déterminer la nature et la quantité des biens à fabriquer et décider des moyens à mettre en œuvre pour les obtenir. A cet égard, le choix entre la production de biens de consommation finale et celle de biens de production constitue une décision économique particulièrement importante.

M. Bialès, R. Goffin, Economie générale, foucher

Consignes :

•1.    Le premier paragraphe évoque l’activité des agents économiques. Relevez les expressions utilisées à ce sujet.

•2.    Proposez deux synonymes d’agent économique.

•3.    Pourquoi les agents économiques sont-ils amenés à faire des choix ? font-ils les mêmes choix ?

Document 3

Une économie imaginaire comprend quatre types d’agents : les ménages, les entreprises, les administrations publiques et les sociétés financières.

Les opérations effectuées par l’ensemble de ses agents sont présentées ci-dessous.

En millions de Dh Ménages Entreprises Administrations S. financières
Production

8 200

Investissement

3 200

1 900

Consommation

2 000

1 100

Salaires ou traitements

5 600

4 000

1 600

Epargne

2 000

2 000

Impôts

1 800

2 200

4 000

Cotisations

400

400

Prestations ou subventions

600

500

1 100

Emprunts

700

1 300

2 000 versés

Consignes :

•1.    Etablissez  le circuit économique (considérez seulement les flux monétaires).

•2.    Vérifiez que les ressources des ménages et des administrations  égalent leurs emplois.

•3.    Quelle est l’utilité d’un circuit économique?

Contrôle 1 -Economie Générale- 1ECO 2

Document 1

Qu’est-ce qu’un bien ?

L’activité économique a pour fin la satisfaction des besoins humains, c’est-à-dire l’ensemble des désirs qui peuvent animer les hommes depuis les besoins alimentaires (manger, boire) jusqu’aux désirs de divertissement et d’éducation. Les besoins n’intéressent l’économie que dans la mesure où ils sont satisfaits par des biens économiques, c’est-à-dire par des éléments naturels rares ou par des productions de l’homme. Certains biens sont dits libres, ils n’appartiennent pas au champ d’analyse de l’économie car ils sont si abondants qu’aucun effort n’est nécessaire pour en bénéficier (air, soleil). Outre les biens naturels rares (gibier, sites pittoresques) ; il existe surtout des biens produits par les hommes. Les biens sont créés par des actes de production qui consistent à combiner les ressources économiques ou facteurs de production (ressources naturelles, facteur travail et facteur capital). Les facteurs de production étant rares, les biens économiques le sont aussi.

D. Flouzat, Economie contemporaine, Tome 1, PUF 1997

Consignes :

•1.    Quel est l’élément qui caractérise tout bien ?

•2.    Comment peut-on distinguer les biens économiques des biens non économiques ?

•3.    Quelles sont les deux catégories de biens économiques distinguées par l’auteur ?

•4.    En partant de ce document, proposez une définition concise de la science économique.

Document 2

L’homme, agent économique

Pour réduire l’écart existant entre les besoins illimités des hommes et les moyens limités de les satisfaire, les sujets économiques ne restent pas passifs, ils agissent en procédant notamment à des actes de production, de consommation et d’échange : ce sont des « agents économiques ».

Afin d’obtenir, à partir des ressources rares dont ils disposent, le maximum de satisfaction avec le minimum de coût, les sujets économiques sont amenés à procéder à des choix. Ainsi, par exemple, l’individu doit décider quels biens il peut consommer en fonction du revenu dont il dispose ; de même les producteurs doivent déterminer la nature et la quantité des biens à fabriquer et décider des moyens à mettre en œuvre pour les obtenir. A cet égard, le choix entre la production de biens de consommation finale et celle de biens de production constitue une décision économique particulièrement importante.

M. Bialès, R. Goffin, Economie générale, foucher

Consignes :

•1.    Indiquez un synonyme d’agent économique.

•2.    Pourquoi les agents économiques sont-ils amenés à faire des choix ? Font-ils les mêmes choix ?

•3.    Le deuxième paragraphe évoque des problèmes de choix chez deux catégories d’acteurs économiques. Quels sont ces acteurs ? Comment se pose le problème pour chacun d’eux ?

Document 3

Une économie fictive comprend quatre types d’agents : les ménages, les entreprises, les administrations publiques et les sociétés financières.

Les opérations effectuées par l’ensemble de ses agents sont présentées ci-dessous.

En millions de Dh Ménages Entreprises Administrations S. financières
Production

16 400

Investissement

6 400

3 800

Consommation

4 000

2 200

Salaires ou traitements

11 200

8 000

3 200

Epargne

4 000

4 000

Impôts

3 600

4 400

8 000

Cotisations

800

800

Prestations ou subventions

1 200

1 000

2 200

Emprunts

1 400

2 600

4 000 versés

Consignes :

•1.    Elaborez le circuit économique (considérez seulement les flux monétaires).

•2.    Vérifiez que les ressources des ménages et des entreprises égalent leurs emplois.

•3.    A quoi sert un circuit  économique ?

Organisation de l’atelier

l’organisation de l’atelier

L’organisation de l’atelier dépend du mode de production selon les contraintes techniques. On distingue la production en continu (process shop) et la production en discontinu (job shop).

a. Cas de la production en continu (process shop)

La production en continu se définit comme la transformation de matières premières en produits finis sans qu’il y ait rupture de temps et de lieu dans la production. Historiquement, elle est apparue avec le développement des premières industries dites « à feu continu » : fonderies, verreries, etc. De nos jours, il s’agit surtout de raffineries, industrie chimique, sidérurgie, etc.

L’implantation des équipements est réalisée en suivant le flux du produit. Ils sont placés en ligne les uns à la suite des autres afin de garantir une production constante (l’absence des en-cours). Ces équipements sont dédiés à la fabrication d’un seul produit (absence de flexibilité).

Ce système de production nécessite une automatisation importante, une coordination des rythmes d’utilisation des différentes machines et d’assurer leur entretien pour éviter les goulots d’étranglement.

b. Cas de la production en discontinu (job shop)

La production en discontinu est séquentielle. Elle  se définit comme la production de produits finis différenciés mais nécessitant un troc commun de fabrication. La production est réalisée par séries plus au moins importantes.

Les outils de production sont implantés sous forme de :

– Ateliers fonctionnels: regrouper les outils de production qui réalisent le même type d’opérations dans un même endroit (atelier de peinture, de montage, de soudure, etc.). le personnel de chaque atelier exécute des tâches répétitives et spécialisées. cette implantation facilite la supervision du travail par l’encadrement, en revanche, elle présente l’inconvénient de provoquer des trajets de produits importants entre les ateliers avec constitution des stocks intermédiaires.

– Chaîne de production (ou ligne de production): les outils de production sont placés les uns à la suite des autres, ils permettent la fabrication progressive du produit en le déplaçant d’un poste de travail à un autre.

La production à la chaîne est facilitée par l’automatisation et la robotisation.

– Cellules de production ou îlots de production: ce sont des unités de production qui regroupent les opérations de fabrication en plaçant les postes de travail les uns à côté des autres et qui effectuent des opération de production successives pour créer des ateliers capables de fabriquer tout ou partie du produit final.

L’implantation en cellules limite le transport des pièces. Il exige un personnel compétent et polyvalent.

Si les cellules sont capables de fabriquer des pièces différenciées, on dit qu’elles sont flexibles. La cellule flexible est l’unité de base d’un atelier flexible.

Travaux dirigés: Organisation de la production

Exercice 1:

La production dans le Groupe PSA

Les centres de production PSA Peugeot Citroën ont pour mission de fabriquer chaque jour les véhicules conformes aux référentiels définis par les équipes de conception et aux attentes des clients, tout en respectant les objectifs de coûts et les délais de livraison.

La production de véhicules est assurée par des centres, qui se composent généralement de quatre usines : emboutissage, ferrage, peinture et montage. La planification de la production est calée sur les commandes fermes des clients, transformées en Ordres de Fabrication (OF), regroupés et répartis ensuite entre les différents centres de production du Groupe.

Satisfaire le client final

La satisfaction du client final (en termes d’aspect, de fonctionnalités et d’agrément des produits livrés) est l’objectif ultime de la production. La fabrication est une composante forte de l’image de marque de l’entreprise. Chaque site de production concourt ainsi fortement à l’objectif du Groupe dans ce domaine : placer chaque produit dans les trois meilleurs de sa catégorie.

Source : PSA Peugeot Citroën.com 

Consignes :

1.    Relevez du document les conditions que doit respecter la production chez le groupe PSA.

2.    Comment s’organise la production chez le groupe PSA ?

3.    Comment la production est-elle planifiée ? Déduisez le mode de production adoptée par PSA.

4.    Quels sont les avantages de ce mode de production ?

5.    Quel est l’objectif  de la production chez PSA ? 

Exercice2: 

Document 1:        Le système de production Toyota

La méthode Toyota de production automobile, avec son système de contrôle qualité intégré, a révolutionné l’industrie automobile. Son organisation de la chaîne d’approvisionnement « just-in-time » est devenu un modèle pour les industriels du monde entier, et pas seulement dans l’industrie automobile.

Le système de production Toyota (Toyota Production System – TPS) est conçu de manière à « tirer » le produit fini d’un bout à l’autre de la chaîne de production. Les pièces détachées sont approvisionnées au bon endroit, au bon moment, et en quantités suffisantes, sans gaspillage.

Cette méthode était radicalement différente des systèmes traditionnels de fabrication qui prévoyaient des stocks de pièces importants afin de « pousser » le maximum de produits sur la chaîne, indépendamment de la demande réelle. Au contraire, le système TPS est conçu de telle sorte que seule la production répondant à une demande précise, à un moment donné, sort des chaînes de fabrication, sans stocks inutiles.

source: Toyota.com

Document 2 :       L’accent est mis sur la flexibilité

En basant la production sur la demande réelle plutôt que sur la capacité de production, Toyota a réussi à maintenir ses stocks au minimum, tant pour les pièces détachées que pour les produits finis. Mais ce n’est qu’un des avantages évidents de l’approche non conventionnelle de Toyota. En mettant l’accent sur des ensembles de production restreinte et en ne produisant que pour répondre à la demande du client, quand il le demande, Toyota a développé une flexibilité et une réactivité qui constituent toujours la norme pour le reste de l’industrie. Le processus d’amélioration constante (Kaizen) mis en place par Toyota a permis d’atteindre des temps de changement de moules et de reconfiguration de machine bien inférieurs à ceux de la concurrence. Sa réactivité immédiate aux nouvelles tendances du marché fait de TPS un système idéal face aux changements rapides du commerce mondialisé.

Autre principe fondamental : la gestion du contrôle qualité et la fourniture de produits fiables et sûrs au client. Au moindre problème survenant lors du processus de production, le système Toyota de détection automatique d’erreurs, (« Jidoka »), donne l’alarme et permet ainsi aux employés sur la chaîne de prendre les mesures nécessaires pour le résoudre sur place – même s’il faut pour cela interrompre la production. En donnant l’alerte très tôt sur la chaîne de production, dès qu’une erreur survient, le système Toyota facilite l’identification du problème et empêche le défaut de migrer vers des étapes ultérieures de la production. Seul un système aussi agile et aussi centré sur la qualité que le TPS peut rendre de telles mesures économiquement viables.

Cette méthode permet non seulement de réduire le gaspillage, ce qui rend TPS plus respectueux de l’environnement, mais il garantit également au client une conformité aux plus hautes exigences en termes de qualité, de fiabilité et de durabilité.

source: Toyota.com

Consignes :

•1.    Définir les expressions soulignées dans les documents ci-dessus.

•2.    En quoi consiste le système de production Toyota (TPS) ?

•3.    Quels sont les avantages de ce système ?

•4.    A quoi sert le système « Jidoka » ?

•5.    Quelle est la différence entre la flexibilité et la réactivité ?

•6.    Analyser la relation entre la méthode JAT et la production à la commande.

Exercice 3: 

La substitution capital-travail dans l’industrie automobile

Renault et Nissan, les deux partenaires de l’Alliance, franchissent une nouvelle étape en lançant, pour la première fois en Europe, la production croisée d’un véhicule. C’est une usine espagnole appartenant à Nissan qui a été choisie pour fabriquer le véhicule utilitaire X-83, plus connu sous l’appellation de Trafic pour Renault et de  Primastar pour Nissan.

L’investissement engagé est important ; 250 millions d’euros, mais le site espagnol a dû subir des transformations radicales ; nouvelle ligne de tôlerie, implantation de robots à commandes numériques…

Cette nouvelle unité de production remplace en fait plusieurs sites existants, appartenant à Renault ou à Nissan. Mais la conséquence de cette stratégie est claire en termes d’emplois : on devrait voir l’effectif se réduire de 10 %.

Consignes :

1.    En quoi cet article illustre-t-il le phénomène de la substitution du capital au travail ?

2.    Comment pourriez-vous mesurer quantitativement ce phénomène ?

3.    Quels facteurs poussent les entreprises à substituer du capital au travail ?

4.    Apprécier les effets de l’automatisation sur l’entreprise et les salariés.

 

FICHE DE LECTURE: Un autre monde – Contre le fanatisme du marché

FICHE DE LECTURE

Un autre monde – Contre le fanatisme du marché

L’AUTEUR :

Joseph E STIGLITZ est prix Nobel d’économie 2001 pour ses travaux sur les conséquences de l’information imparfaite et limitée et de la concurrence imparfaite[U1] . Il a été conseiller économique auprès de Bill Clinton, économiste en chef puis vice président de la banque mondiale de 1997 à 2000. Ses recherches scientifiques remettent en cause la théorie de l’équilibre spontané des marchés.

L’OUVRAGE :

Le constat :

L’auteur précise que la mondialisation[U2] , accueillie dans l’euphorie au début des années 1990, n’a pas tenu ses promesses d’enrichissement pour tous. En effet, elle génère des déséquilibres et des inégalités (dans les pays développés comme dans les PED) : les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres (échec de la théorie du ruissellement).

STIGLITZ ne remet pas en cause la mondialisation mais la façon dont elle est organisée, qu’il considère injuste car elle profite surtout aux pays développés au détriment des PED [U3] (et dans les pays développés, à une part minoritaire de la population).

Partant de ce constat, l’ouvrage propose des solutions pour une mondialisation plus juste dans plusieurs directions (ex : le réchauffement planétaire) avec une idée récurrente (qui prend source dans le fait que la mondialisation économique a été plus rapide que la mondialisation politique) : la gouvernance mondiale. Cette dernière suppose la création ou la réorganisation des instances mondiales dans un sens plus démocratique chargées de faire respecter des lois mondiales y compris en se donnant les moyens coercitifs d’y parvenir.

Des réformes favorables au développement des pays pauvres :

1) Comment créer un régime commercial juste ?

La libéralisation du commerce était censée conduire à la croissance notamment des pays pauvres mais les accords internationaux sont déséquilibrés en défaveur de ces derniers (ex : échec de DOHA[U4]  puisque les pays développés, sans vouloir renoncer aux subventions accordées à leurs agriculteurs voulaient imposer la réduction des droits de douane et l’ouverture des marchés aux biens et services aux pays pauvres).

L’auteur préconise l’ouverture des marchés des pays riches aux pays pauvres sans réciprocité, sans conditions économiques ni politiques.

L’autorisation pour les pays pauvres de pouvoir subventionner même temporairement certaines de leurs activités agricoles ou industrielles.

La libéralisation des flux migratoires pourrait permettre aux ressortissants des pays pauvres de travailler à l’étranger, d’y percevoir un revenu qui serait « réinvesti » dans le pays d’origine.

2) Comment concevoir un régime équilibré de propriété intellectuelle ?

Les droits de propriété intellectuelle donnent à leurs propriétaires le droit exclusif de l’utiliser, ou d’autoriser son utilisation contre paiement d’une redevance. Il y a donc création d’un monopole (ex : domaine de la santé, de l’agriculture).

Deux problèmes se posent :

– Les brevets déposés « entravent » la diffusion et l’utilisation des connaissances et tendent à ralentir le progrès technique puisque toute innovation s’appuie sur des innovations antérieures d’une part ?

– Des conflits entre intérêts économiques et valeurs morales (médicaments par exemple) apparaissent.

On peut donc s’interroger sur ce qui est brevetable, sur quelle durée et avec quel degré de généralité. L’auteur propose d’assurer un accès aux médicaments dans les PVD, d’arrêter la biopiraterie et de protéger les savoirs traditionnels.

3) Comment exploiter les ressources naturelles dans l’intérêt de tous ?

Les pays dotés en ressources naturelles (riches ou à plus forte raison pauvres) sont confrontés au double problème de la rétribution de ces ressources et à l’utilisation efficace de l’argent qu’ils en retirent.[U5] 

Développer la transparence des industries extractives, réduire les ventes d’armes, certifier les produits issus de l’exploitation des ressources naturelles, mettre au point des normes sont les principales mesures préconisées pour atteindre cet objectif.

4) Comment préserver la planète en permettant aux PVD de se développer ?

Lorsqu’il existe une ressource commune que tout le monde peut utiliser gratuitement et librement, aucun usager ne pense aux possibles effets négatifs de ses actes sur les autres. Il faut donc poser des limites. Pour un état, cela peut s’envisager soit par la privatisation (solution qui exclue souvent les plus pauvres), soit par la gestion de la ressource par l’Etat.

La gestion du réchauffement de la planète [U6] suppose donc d’être publique et mondiale. Pour ce faire et à partir des bases du protocole de Kyoto, on peut réfléchir à des objectifs d’émission spécifiques pour les PVD, les indemniser pour qu’ils ralentissent le processus de déforestation et à des moyens de pression et des incitations notamment pour les Etats Unis.

5) Comment intégrer les multinationales [U7] ?

Ces dernières souvent considérées comme étant ce qui ne va pas dans la mondialisation ont le profit comme objectif. Leur taille étant équivalente à celle de certains états, il semble nécessaire de limiter leur pouvoir tout en leur faisant prendre conscience de leur rôle social.

Améliorer leur gouvernance en leur imposant de tenir compte de tous leurs partenaires –pas seulement des actionnaires, faciliter l’obtention d’indemnités lorsqu’elles sont responsables de dommages suppose l’existence et les moyens de faire respecter un droit mondial de la concurrence.

6) Comment gérer la dette des PVD ?

On peut distinguer quatre catégories de pays (ceux qui ont emprunté à d’autres états ? ceux qui doivent leur dette à des régimes corrompus, ceux dans lesquels les prêteurs privés ont consentis trop de prêts à des emprunteurs privés d’où des conséquences nationales ? ceux qui ne peuvent rembourser qu’au prix d’efforts démesurés pour la population) mais l’allègement de la dette paraît aujourd’hui incontournable à l’ensemble de la communauté internationale.

On peut s’interroger aussi sur la responsabilité des prêteurs qui engagent les pays pauvres au delà de leurs possibilités de remboursement (autres états, organismes internationaux, prêteurs privés).

Le retour au prêt contracyclique (on prête davantage lorsque l’économie va mal), la réduction du risque pour le pays emprunteur par rapport aux taux d’intérêts et aux taux de change (le pays emprunteur devrait emprunter dans sa propre monnaie), la mise en place d’une législation internationale des faillites sont quelques pistes fournies par l’auteur.

7) Comment réformer le système de réserve mondial [U8] ?

Ce système fondé sur le dollar contribue à l’instabilité financière mondiale. STIGLITZ propose de reprendre l’idée de KEYNES [U9] qui consistera à émettre au niveau mondial, une monnaie fiduciaire qui servirait de monnaie de réserve (les greenbacks mondiaux).


 [U1]Les théories des marchés. Cette année le prix Nobel d’économie a été discerné aux trois américains qui ont travaillé sur le même sujet. 

 [U2]Voir le cours : Partie 4, chapitre 2 : la mondialisation

 [U3]Voir le cours : III. Les effets de la mondialisation

 [U4]Cycle de négociation organisé par l’OMC en 2001, appelé cycle de développement.

 [U5]La mauvaise répartition des richesses et l’utilisation des fonds dans des projets improductifs (armement)

 [U6]Contrôler l’émission du CO 2 (dioxyde de carbone).

 [U7]Sociétés ayant implantés plusieurs de leurs filiales à l’étranger. La production est délocalisée, mais les centres de décision et de recherche sont maintenus dans les pays d’origine. Une multinationale a une stratégie conçue à l’échelle du monde.

 [U8]

Liquidités qui permettent de surmonter des déséquilibres transitoires des balances des paiements

 [U9]Economiste britannique (1883-1946).

Son célèbre ouvrage : la théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie parue en 1936