Aux dépends de la santé

Plus de contrôle, le corps abandonné à cette voix qui trouble leurs pensées. Qui ne cesse de les pousser toujours plus loin car rien n’est jamais assez. Affamée de contrôle, l’anorexie mentale prend de plus en plus de place dans la vie des personnes qui en souffrent. Aujourd’hui, je prends la parole pour les personnes qui n’ont plus la force de parler.

Non les personnes qui souffrent d’anorexie mentale ne le choisissent pas, cela n’est pas non plus un caprice. Cette maladie résulte avant tout d’un profond mal-être psychologique. Sur les écrans, des personnes toujours plus fines, des pubs pour des régimes dangereux dont les mérites sont vantés. Dans cette société où la minceur est bien trop mise en avant, certaines personnes se perdent dans des pensées néfastes. Dégoût, honte, colère. Comparaisons auprès de personnes avec le fameux « perfect body ». Le reflet qui apparaît dans le miroir devient alors déformé et puis les larmes coulent. Une ribambelle de pensées parasites affluent ne comptant pas quitter la personne, qui, sans s’en apercevoir, tombe dans une spirale infernale. Chaque aliment ingéré devient une véritable source de stress, le moindre repas est souvent à peine commencé, jamais terminé. Mais il sera toujours à l’origine d’une grande culpabilité.

Comme bien souvent, le psychologique a de nombreuses répercutions sur le physique. La personne atteinte de la maladie se retrouvera très souvent en dénutrition. Plus assez d’énergie, plus de force, de nombreuses carences et les organes vitaux profondément touchés. De la fatigue et des brouillards mentaux. Est-ce que cela en vaut la peine? Pour ces personnes la question ne se pose pas, il est déjà trop tard. Caché sous des vêtements amples car elles ne se perçoivent pas comme elles sont réellement.

Voire apparaître leurs os leur semble le plus beau des cadeaux.

Mais leur vie sociale en est grandement affectée. Elles ne veulent plus sortir par peur du repas proposé, par honte de leur corps qui leur paraît toujours aussi ignoble à leurs yeux. De plus la fatigue est bien trop forte et le simple fait de se préparer leur demande beaucoup d’énergie. Elles font alors une croix sur leur vie sociale, leurs amis habitués au refus ne prennent la peine de leur demander de sortir. Sans personne pour les épauler ou les écouter, la peine devient plus forte. Seules pour lutter, pour résister, peuvent-elles de se cauchemar se délivrer ?

L’anorexie mentale n’est pas seulement le fait de ne pas beaucoup manger. Il ne suffit pas non plus de seulement le vouloir pour s’en libérer. C’est une lutte quotidienne et un combat difficile à mener. Malgré tout je crois en vous. La souffrance n’est et ne devrait pas être un mode de vie. Demander de l’aide n’est pas une forme de faiblesse, c’est une preuve de force.

Mélyssa Rochette – 2nde 13

Image : istock

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