Trois personnalités qui se sont battues pour les droits des femmes

EVA PERON

Eva Duarte (Peron) est née le 7 mai 1919 à Junin, en Argentine. Lorsque Eva a 15 ans, elle quitte sa famille pour rejoindre la capitale, Buenos Aires, où elle rêve de devenir actrice. Elle s’initie au métier de comédienne et se fait un nom, au théâtre, à la radio ainsi qu’au cinéma. De son vivant, elle a accompagné son époux Juan Perón dans sa campagne présidentielle et plus tard, s’est elle-même lancée dans un combat politique, en luttant pour les droits des femmes en Argentine.

Le 10 décembre 1945, Eva Duarte épouse le colonel Perón, un homme politique et deux mois plus tard il sera élu président de l’Argentine, après une campagne électorale à laquelle Eva participe très activement.

Devenue première dame, Eva Perón continue de jouer un rôle important dans la politique.
Elle crée une fondation d’aide aux plus démunis, elle participe à la construction d’hôpitaux, d’asiles, d’écoles, de camps de vacances, ou encore encourage la pratique du sport, les bourses d’étude et les aides au logement.

Eva Perón sera aussi le porte-voix de la cause des femmes. Elle jouera notamment de son influence pour que soit adopté, en 1947, le droit de vote pour les femmes, puis réclamera l’égalité juridique des conjoints, qui sera adoptée par une modification constitutionnelle en 1949.

En 1949 toujours, elle fonde le Parti Péroniste Féminin, qui était le plus grand parti politique féminin en Argentine et qu’elle présidera jusqu’à sa disparition.

Aujourd’hui les femmes ont toujours le droit de vote en Argentine, néanmoins les défenseurs des droits des femmes s’inquiètent pour les droits des femmes car le nouveau président Javier Milei pourrait abolir le droit légalisant l’avortement.

Eva Perón en 1940, Wikipédia

MALALA YOUSAFZAI

Malala Yousafzai est une militante pakistanaise des droits des femmes. Elle est née le 12 juillet 1997 à Mingora, au Pakistan, où elle s’est opposée aux Talibans qui tentaient d’interdire la scolarisation des filles.

Malala Yousafzai est en grande partie éduquée par son père, qui est un poète et militant pour l’éducation, propriétaire d’une école de filles, et proche du parti national de gauche.

Malala Yousafzai devient connue lorsqu’elle a 11 ans, par son témoignage anonyme intitulé « Journal d’une écolière pakistanaise », sur un blog en ourdou (langue officielle pakistanaise) de la BBC. Elle dénonce dans celui-ci les violences des Talibans qui, après avoir pris le contrôle de la vallée de Swat en 2007, incendient les écoles pour filles et assassinent ses opposants. Elle apparaît alors en larmes dans une vidéo et dit vouloir devenir médecin, il est donc impossible pour elle de ne pas étudier pour réaliser son rêve. Lors de l’occupation talibane, sa famille quitte la région et se sépare.

Lorsqu’elle revient, elle est reconnue comme une héroïne et son nom est attribué à son école. À travers son combat, elle a créé la fondation Malala qui reçoit des dons qui visent à la reconstruction d’écoles ou à l’amélioration des conditions de vie dans celles-ci.

Le 9 octobre 2012, elle est victime d’une tentative d’assassinat qui la blesse grièvement. Cette attaque conduit à la médiatisation internationale de Malala Yousafzai.

En 2014, âgée de 17 ans, elle obtient le prix Nobel de la paix, ce qui fait d’elle la plus jeune lauréate de l’histoire de ce prix.

Aujourd’hui, sur les 163000 écoles primaires présentes au Pakistan, seulement 40000 d’entre elles accueillent des filles et seulement 21% des femmes travaillent.

Malala Yousafzai en 2016, Wikipédia

MANAL AL-SHARIF

Manal al-Sharif est née le 25 avril 1979 à la Mecque et fait des études pour devenir spécialiste en sécurité. Elle lance en 2011 un mouvement pour le droit des femmes à conduire,Woman2drive. Elle publie une vidéo sur de nombreux réseaux sociaux d’elle, conduisant la voiture de son frère, afin de promouvoir sa revendication. En réaction, les autorités saoudiennes la détiennent brièvement en prison. Sa libération est conditionnée à l’engagement de ne pas conduire et de ne pas publier ses revendications sur les médias. Quelques jours après les femmes commencent à oser rouler en voiture dans les rues en défiant les autorités.

Elle part après son emprisonnement vivre en Australie. Le roi Salmane autorise, fin septembre 2017, la délivrance de permis de conduire pour les femmes.Elle écrira également un livre sur son combat qui a aidé les femmes saoudiennes dans la lutte.

Elle mène ensuite une campagne pour abolir le système de tutelle masculine sur les femmes en Arabie Saoudite.

Néanmoins passer le permis aujourd’hui est sous la réserve de l’accord de leur tuteur et reste plus cher pour les femmes que pour les hommes.

Manal al-Sharif en 2011, Wikipédia

Ces femmes sont tout simplement extraordinaires. Elles sont parties de presque rien et sont arrivées à faire entendre leur voix. Leur combat nous concerne toutes et tous même si ce n’est pas notre pays. Cela m’indigne de savoir que dans d’autres pays comme l ‘Arabie Saoudite il est encore compliqué de passer comme nous en France le permis, sans se préoccuper de savoir si notre tuteur sera d’accord ou non. Ou encore aller à l’école parfois nous rebute, alors que certaines personnes se battent pour y aller. Ces choses qui nous paraissent normales dans notre pays sont pour certaines personnes une réelle bataille au quotidien dans d’autres pays.

Alicia Tosi – 1G6

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