En général, il existe beaucoup de préjugés sur les femmes quand elles conduisent. Tout d’abord, on dit qu’elles ne conduisent pas bien, pas assez vite ou encore trop près du bord… Ceci est dans la vie de tous les jours, alors imaginons dans le sport automobile…
En effet, les femmes sont assez mal considérées dans le sport automobile. Les hommes sont orgueilleux, ils n’acceptent pas de se faire battre par une fille. Néanmoins, il existe beaucoup de catégories dans ce sport. Nous pouvons citer le karting, la Formule 1, les rallyes, l’autocross, les couses de côte… Dans ces sports les mentalités et les comportements à l’égard des femmes sont différents. Il existe plusieurs niveaux de compétition : régional, national, européen et mondial.
Si on prend l’exemple des rallyes, les femmes sont bien représentées aux niveaux régional et national, principalement en tant que copilotes mais aucune femme pilote ne participe aux compétitions au niveau mondial en rallye actuellement. Michèle Mouton est la seule femme qui a réussi à triompher à un haut niveau en rallye. En 1982 elle a obtenu le titre de vice-championne du monde des rallyes. Ceci témoigne que les femmes ont toutes les compétences requises pour atteindre un très bon niveau.
En Formule 1, Leila Lombardi est la femme qui a participé au plus grand nombre de Grands Prix et la dernière à se qualifier pour une course en 1976.
Il est assuré que ce n’est pas parce que les femmes manquent de compétences ou de talent qu’elles ne pilotent pas en Formule 1, mais simplement parce qu’elles n’y sont pas acceptées. De plus, il est compliqué pour les femmes d’atteindre un tel niveau en raison d’un manque d’accompagnement et un manque de sponsors, ce qui est valable dans la quasi-totalité des sports automobiles. Je fais partie d’un club de karting et nous ne sommes pas beaucoup représentées également. Nous sommes seulement deux filles sur une vingtaine d’adhérents, ce qui est très peu. Le pôle mécanique d’Alès où nous nous entraînons affirme que « les filles sont peu nombreuses à concourir en compétition. Par contre, de plus en plus viennent avec leur kart personnel s’entraîner sur la piste, ce qui nous ravit».
Pour finir, l’autocross est l’une des catégories où les filles sont en plus grand nombre. Il existe même une catégorie qui leur est propre que ça soit au niveau régional ou national. C’est la catégorie «sprint girl». De plus en plus de filles roulent en catégorie «junior sprint», en mixte avec les garçons. Une récompense « meilleure féminine » leur est attribuée. Dans cette discipline, les filles sont bien intégrées, et selon nous c’est dans ce sport qu’elles sont le mieux représentées. L’existence de cette catégorie leur permet de mieux s’inclure dans ce sport. En championnat de France, une ancienne championne de la fameuse catégorie «sprint girl» affronte maintenant les hommes en catégorie «buggy cup», et elle a terminé quatrième de sa catégorie en cette première course de championnat de France de 2024.
A l’heure actuelle, les femmes se battent et essayent d’être mieux estimées dans ce domaine du sport automobile. Des améliorations sont à prévoir dans les prochaines années, notamment avec la création potentielle d’une catégorie féminine en Formule 1. Néanmoins, les mentalités commencent à évoluer même si une majorité de filles témoignent avoir reçu des remarques sexistes sur leur sport dans le domaine de l’automobile.
Eloïse Machetto et Malone Linas
source image : La pilote française Doriane Pin sur la première marche du podium de la F1 Academy. Icon Sport – Le Parisien 08 mars 2024
Passionnant et très intéressant
Très intéressant, ça confirme et dénonce les comportements sexistes dans le sport
Très intéressant comme sujet qui démontre les stéréotypes dans le milieu sportif
Vraiment très intéressant
Le thème de la formule 1 est un sujet important pour moi , et voir qu’il y a de plus en plus de femmes qui se lance dans des sports de automobiles, je trouve sa formidable !