Réforme des lycées dans Libération

la Réforme des lycées dans Libération

Elle revient au galop, la réforme du lycée. En décembre dernier, Darcos, hué par les manifestants, avait dû reculer, promettant de «repartir à zéro».

Deux «missions» ont alors été lancées dans la foulée. La première confiée à Richard Descoings, le médiatique directeur de Sciences-Po Paris, qui doit rendre ses propositions le 11 juin. La deuxième, menée par des parlementaires, dont le rapport est publié aujourd’hui …

et le rapport ici

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conflits du travail suite ..pour les tes

un article du Monde

Henri Vacquin est sociologue du travail et consultant en relations sociales. Il estime que la moindre mobilisation lors de la journée d’action du 26 mai résulte d’une impuissance des politiques à répondre aux attentes des citoyens….

Face à l’impuissance politique, on ne peut pas éternellement trop demander aux représentants syndicaux et aux citoyens. On a l’habitude en France de discréditer les interlocuteurs syndicaux, mais ils ont montré qu’ils étaient capables, d’une certaine manière, de réguler la colère. C’est ce que l’on a vu lors des manifestations précédentes.

Le mouvement syndical et social est-il dans une sorte d’impasse ?

En tout cas, on n’en est pas loin. Ce pays a des traditions de colère manifeste. Je suis davantage inquiet d’une éventuelle baisse de combativité que de la montée des colères. Le pire des drames, c’eût été qu’il ne se passe rien. Plus il y a d’atonie sociale, plus il y a risque d’explosion. Et j’espère que le gouvernement n’ira pas jusqu’à se féliciter d’une éventuelle baisse de la mobilisation telle qu’on en parle partout. Ce serait une erreur capitale car cette baisse de combativité est purement et simplement un effet d’abattement. Mais un abattement qui ne préjuge en rien des colères rentrées qui sont disponibles.

Dans ce cadre, la journée de mobilisation du 13 juin est importante, mais la plus grande des interrogations reste la rentrée de septembre. Nous sommes dans une situation où personne ne peut préjuger de ce qu’il en sera demain d’une éventuelle déstabilisation sociétale.

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les suicides au travail

les suicides au travail sur arret sur image

Les conditions de travail sont-elles si dures dans les entreprises qu’elles poussent les employés au suicide ? Cette question fait régulièrement son apparition dans des articles ou des reportages. Pourtant, en l’absence de statistiques irréfutables, la machine médiatique semble hésiter à s’emparer de ce type d’affaire, comme si elle doutait. Comment savoir si les médias en font trop, ou trop peu?

Pour tenter de répondre à ces questions, nos invités sont : Patrick Ackermann, délégué Sud et responsable de de l’Observatoire du stress de France Télécom, Danièle Linhart, sociologue du travail, directrice de recherche au CNRS et auteure de Pourquoi travaillons-nous ? (Erès, 200Smilie: 8) et Virginie Roëls, journaliste et co-auteure d’un reportage sur les pressions au travail. Ils sont accompagnés de notre journaliste Dan Israel.

L’émission est animée par Daniel Schneidermann, et déco-réalisée par François Rose.

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Protégé : dissertation sur la régulation internationale

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Protégé : qstp pour tes sur intégration européenne

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alternatives économiques …des articles sur l’Europe

Au-delà de la crise

La crise économique et financière frappe aujourd’hui durement l’Union européenne. Certes, l’euro a tenu bon. Il a permis d’éviter l’effondrement des pays les plus exposés. Les Etats sont parvenus à enrayer une panique bancaire qui aurait mis à bas le système financier. Pour autant, la plongée de l’économie européenne dans une récession à la durée encore inconnue est assurément à porter au passif de l’Union.

 

Soixante ans de paix

 

Cette relative impuissance face à la crise ne doit pas nous conduire à sous-estimer l’acquis. La construction européenne a donné à notre continent plus de soixante ans de paix, alors qu’il s’était entre-déchiré à deux reprises au cours de la première moitié du XXe siècle. Elle est aussi parvenue à ancrer dans la démocratie les pays de la Méditerranée au sortir des dictatures. Avec l’Acte unique, elle a renforcé ses institutions et mis en oeuvre un embryon de solidarité budgétaire via les fonds structurels.

La chute du mur de Berlin, loin de provoquer une dissolution de l’Union, s’est traduite par de nouvelles avancées, avec l’adoption de la monnaie unique par une majorité d’Etats membres. L’Allemagne a accepté de renoncer au deutsche mark, pourtant le symbole de sa prospérité retrouvée, afin d’affirmer sa volonté de se réunifier non pas contre, mais dans l’Europe. Les pays d’Europe centrale et orientale (Peco), en dépit des différences structurelles majeures qui les séparent des pays de l’Ouest européen, ont été ensuite intégrés dans l’Union, la volonté politique de réunir les deux parties du continent l’emportant sur tout le reste, même si cette intégration n’a pas été, sur le plan de la solidarité, à la hauteur de ce qu’on aurait pu attendre.

 

Sans coordination… l’impasse

 

Le bilan est donc positif. Mais on ne fait pas rêver avec un bilan. Le désir d’Europe ne renaîtra que si celle-ci répond aux défis du moment, qu’ils se nomment crise économique, mondialisation ou périls écologiques. Et sur tous ces plans, l’Europe n’est pas à la hauteur. Pour en comprendre les raisons, il faut d’abord revenir aux origines du projet européen. Les pères de l’Europe attendaient de l’intégration économique qu’elle engendre progressivement un intérêt commun qui rende non seulement possible mais aussi nécessaire la progression vers une union politique.

La vérité est que cela ne marche plus: l’Union européenne a ouvert son espace économique au grand vent de la concurrence avec le marché unique, elle a unifié sa politique monétaire pour une majorité de pays en créant l’euro, mais elle a échoué à mettre en place un gouvernement économique. Les Etats de la zone euro ont renoncé à un instrument majeur de leur souveraineté – le monopole de l’émission de la monnaie -, mais ils ne parviennent toujours pas à coordonner de manière satisfaisante leurs politiques budgétaires ou leurs politiques sociales et salariales, comme l’illustre l’absence de tout plan de relance commun face à la crise.

La conséquence de ce déséquilibre est que l’Union européenne est structurellement libérale, en ce sens que les différents espaces nationaux se retrouvent objectivement en concurrence sur le plan fiscal, social ou salarial. Cette situation s’explique par les préférences idéologiques d’une large fraction des élites et par les pressions des milieux patronaux, mais elle tient aussi au refus des gouvernements des Etats membres de renoncer à leurs prérogatives.

 

Un espace politique à construire

 

En témoigne la faiblesse du budget européen, qui peine à dépasser l’équivalent de 1% du produit intérieur brut (PIB) de l’Union, alors qu’au sein des Etats membres, ce sont 35% à 50% des richesses produites chaque année qui sont redistribuées, à travers les dépenses de l’Etat, des collectivités territoriales et de la protection sociale. Cet écart traduit pour partie le peu d’enthousiasme des pays les plus riches à « payer pour les autres ». C’est ainsi: qu’on le regrette ou qu’on s’en félicite, l’espace des nations demeure aujourd’hui le lieu majeur du vivre ensemble et de la solidarité acceptée.

L’espace européen n’est plus régi tout à fait par l’égoïsme sacré qui prévaut dans les relations internationales, mais il n’établit et n’accepte encore qu’une solidarité limitée entre ses membres. L’Europe, comme communauté politique, demeure à construire. L’absence d’espace public commun, l’absence de partis politiques européens ne favorisent pas l’émergence d’un sentiment d’appartenance commun, d’une citoyenneté européenne partagée. Un état de fait entretenu par le comportement des élites politiques qui ne font rien pour le faire évoluer en donnant un contenu plus tangible à l’Union.

 

Des citoyens qui n’y croient plus

 

Car le très faible niveau du budget européen – et donc des politique actives de l’Union – est d’abord dû à la crainte des chefs d’Etat et de gouvernement de voir leur légitimité affaiblie s’ils renonçaient à la moindre parcelle de leur pouvoir dans le domaine budgétaire. C’est la raison pour laquelle, alors que le Parlement européen est élu au suffrage universel depuis maintenant trente ans, il n’a toujours pas le pouvoir de lever un impôt européen spécifique pour financer les politiques communes; pas plus qu’il n’a le pouvoir de développer de nouvelles politiques qui viendraient se substituer avec profit aux politiques nationales, que ce soit dans le domaine de la recherche, de l’énergie, des infrastructures ou encore de la défense. Rien d’étonnant dans ces conditions que l’opinion marque soit son désintérêt, soit même sa méfiance à l’égard de l’Europe, comme en témoigne le faible intérêt suscité aujourd’hui par les élections européennes.

Cette incapacité de l’Union à développer des politiques actives, faute d’être dotée d’institutions légitimes disposant d’une réelle autorité politique, se paye d’un prix très lourd sur le plan économique et social interne. Elle a aussi un coût sur le plan international. L’Europe peine à peser sur l’architecture du monde qui vient. Elle peine à régler les crises qui éclatent à ses portes: on l’a vu hier dans l’ex-Yougoslavie. On le constate tous les jours au Moyen-Orient, où elle est cantonnée à un rôle de banquier, laissant les clés de la paix dans les mains des Etats-Unis.

Plus au fond, le déficit démocratique européen reflète la crise de la démocratie qui frappe chacun de nos pays. Et il serait naïf d’espérer voir émerger un vouloir vivre ensemble européen quand ce même vouloir vivre se délite dans l’espace national. L’Union ne se construit d’ailleurs pas contre les nations, elle a plutôt vocation à offrir aux peuples qui la constituent un espace d’appartenance supplémentaire, sans que les identités nationales et européennes soient en compétition. Aussi, si l’idée européenne se trouve aujourd’hui affaiblie, c’est d’abord du fait des périls qui guettent nos démocraties, et notamment de la dissolution de nos sociétés dans une économie de marché sans projet, une dissolution qui vient nourrir les réactions populistes observées ici ou là.

 

L’Europe a besoin d’un projet et d’institutions qui puissent le porter

 

Si la crise actuelle et les interrogations qu’elle suscite pouvaient avoir un mérite, ce serait celui de créer les conditions sociales et politiques qui nous conduiraient à inventer de nouvelles raisons de vivre ensemble en Europe, mais aussi dans chacun des Etats membres qui la constituent. Concrètement, cela passe par un nouveau modèle de croissance qui donne toute sa place aux exigences écologiques et à la réduction des inégalités. Cela passe aussi par un refus d’une Europe molle, sans capacité politique d’agir. Nous ne vivons pas dans un monde irénique. Nous avons besoin d’une Europe-puissance, car aucun pays européen n’a l’autorité pour peser à lui seul sur l’ordre du monde à venir. L’enjeu n’est plus de dominer le monde, comme l’Europe l’a fait hier. Mais de conserver, en l’absence d’une démocratie mondiale, notre capacité à décider collectivement de notre avenir. Le désordre européen présent nous rend dépendants des Etats-Unis pour notre défense, de la Russie pour notre énergie, de la Chine pour nos importations industrielles et, peut-être demain, du Brésil pour notre alimentation.

Pour forger cette Europe de l’après-crise, le volontarisme de tel ou tel chef d’Etat ou de gouvernement ne peut suffire. Les différentes avancées de la construction européenne n’auraient pas vu le jour sans le leadership de quelques personnalités visionnaires. Mais, pour bâtir dans la durée, il a aussi fallu que soient créées des institutions aptes à porter et à défendre, jour après jour, l’intérêt général européen.

Soyons lucides. Cette dialectique du projet et des institutions demeure absente aujourd’hui. La crise financière n’a, pour l’instant, pas engendré de crise politique, comme on aurait pu le redouter. Mais elle n’a pas non plus suscité l’électrochoc espéré. Ce n’est pas une raison pour baisser les bras.

 

Sur l’Europe, ils ont dit…

Fernand Braudel : « La seule solution d’une certaine grandeur française, c’est de faire l’Europe » (Le Temps du monde).
Jacques Le Goff : « Quant à l’Histoire, elle permet de faire de l’Europe autre chose qu’un espace de libre-échange » (entretien à Libération).
Sylvie Goulard (à propos dela réticence des gouvernementsà renoncer à des pans de leur souveraineté) : « On ne demande pas à la dinde de préparer le repasde Noël » (Alternatives Internationales).
Victor Hugo : « Ne soyons plus Anglais ni Français ni Allemands. Ne soyons plus Européens, soyons hommes. Soyons l’humanité. Il nous reste à abdiquer un dernier égoïsme: la patrie » (Choses vues).
Edgard Morin : « L’Europe est une notion qui ne peut être définie strictement par la géographie » (Alternatives Economiques).
François Mitterrand : « La véritable Europe a besoin des patries comme un corps vivant de chair et de sang » (Le coup d’Etat permanent).
Jean Monnet : « Nous ne coalisons pas des Etats, nous unissons des hommes » (Mémoires).
Jose Ortega Y Gasset : « L’unité de l’Europe n’est pas une fantaisie. Elle est la réalité même; et ce qui est fantastique, c’est précisément l’autre thèse: la croyance que la France, l’Italie ou l’Espagne sont des réalités substantives, indépendantes » (La révolte des masses).

 

 

  • Les principales dates de la construction européenne

9 mai 1950 : Robert Schuman, ministre des Affaires étrangères français, présente son plan en faveur d’une coopération approfondie.
18 avril 1951 : Signature du traité instituant la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA). Elle place sous une autorité commune la production de la principale source d’énergie de l’époque, ainsi que le secteur industriel en amont de la fabrication d’armement de six pays: l’Allemagne, la Belgique, la France, l’Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas.
30 août 1954 : Le Parlement français rejette le projet de traité instituant une Communauté européenne de défense entre les six pays.
25 mars 1957 : Signature du traité de Rome entre les Six, qui crée la Communauté économique européenne (CEE) ou « marché commun ». Il se donne pour objectif d’établir une libre circulation des marchandises, des services et des personnes entre les Etats membres.
juillet 1962 : Lancement de la politique agricole commune (PAC), dont l’objectif est d’assurer l’autosuffisance alimentaire de la CEE en assurant des prix agricoles rémunérateurs aux exploitants.
juillet 1968 : Suppression totale des droits de douane entre les Six.
24 avril 1972 : Suite à la décision américaine de laisser flotter le dollar, les Six créent le mécanisme des taux de change (MTC), qui donne naissance au « serpent monétaire européen ». Les marges de fluctuation entre les monnaies européennes sont limitées. Il constitue le premier pas vers la monnaie unique.
1er janvier 1973 : Premier élargissement: le Danemark , l’Irlande et le Royaume-Uni rejoignent la CEE.
13 mars 1979 : Le système monétaire européen (SME) entre en vigueur. Il institue une solidarité entre les monnaies européennes afin de défendre des taux de change fixes mais ajustables.
juin 1979 : Première élection du Parlement européen au suffrage universel.
1er janvier 1981 : La Grèce rejoint la Communauté, dont le nombre de membres passe à dix.
1er janvier1986 : L’Espagne et le Portugal adhèrent à leur tour à la CEE.
février 1986 : Signature de l’Acte unique européen, qui modifie le traité de Rome. Il prévoit la mise en oeuvre d’un « marché unique », par la suppression effective des obstacles réglementaires à la libre circulation des personnes, des marchandises, des services et des capitaux. Il développe les fonds structurels européens, destinés à combattre les inégalités de développement entre régions européennes.
9 novembre 1989 : Chute du mur de Berlin. Elle ouvre la voie à la réunification de l’Allemagne et, au-delà, du continent. L’ex-Allemagne de l’Est est intégrée dans la Communauté en octobre 1990.
1991 : Début de la guerre dans l’ex-Yougoslavie. La Communauté, divisée, se révèle impuissante à mettre un terme au conflit.
février 1992 : Dans le nouveau contexte créé par la chute du mur, les Douze signent le traité de Maastricht instituant l’Union européenne. Ce traité met sur les rails la monnaie unique. Il étend timidement les compétences de l’Union à la politique étrangère et de défense. Il contribue à élargir le pouvoir du Parlement européen.
1er janvier 1993 : Entrée en vigueur officielle du « marché unique », même si de nombreux problèmes continuent de se poser, notamment dans le domaine de l’ouverture des services publics à la concurrence, qui se heurte à de vives résistances, particulièrement en France.
1er janvier 1995 : L’Autriche, la Finlande et la Suède adhèrent à l’Union européenne, qui couvre désormais la quasi-totalité de l’Europe de l’Ouest.
26 mars 1997 : Accords de Schengen, qui se traduisent par la suppression des contrôles aux frontières pour les ressortissants des Etats membres signataires.
juin 1997 : Signature du traité d’Amsterdam, qui prolonge le traité de Maastricht.
1er janvier1999 : Onze pays adoptent l’euro, les taux de change entre leurs monnaies devenant irrévocablement fixes et leur politique monétaire étant confiée à la BCE, la Banque centrale européenne, une institution fédérale qui siège à Francfort, en Allemagne.
1er janvier 2002 : Introduction des pièces et des billets en euros.
1er mai 2004 : Huit pays d’Europe centrale et orientale adhèrent à l’Union (Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, République tchèque, Slovaquie et Slovénie). Chypre et Malte adhèrent également. La Bulgarie et la Roumanie rejoindront l’Union en 2007.
24 octobre 2004 : Signature du projet de traité constitutionnel européen (TCE), à la suite de la réunion d’une convention ouverte dont les travaux seront néanmoins repris et transformés par une conférence intergouvernementale classique. Le TCE propose de renforcer les institutions européennes, mais reprend également l’ensemble des dispositions réglementant le marché unique. Il est rejeté par la France et les Pays-Bas en 2005, par référendum.
13 décembre 2007 : Signature du traité de Lisbonne qui reprend l’essentiel des dispositions institutionnelles du traité constitutionnel européen déjà ratifié par 26 pays. L’Irlande l’a rejeté par référendum, mais devrait être à nouveau consultée.

Philippe Frémeaux

Comment ça marche?

L’Union européenne est une construction historique originale. Bien qu’elle ait pour base juridique des traités internationaux, elle ne se réduit pas à une simple organisation interétatique. Elle n’est pas non plus une fédération, dans laquelle l’Etat fédéral domine les Etats qu’il rassemble. Les institutions communautaires sont en effet toujours sous le contrôle des Etats membres. Il en ressort un mode d’organisation qui transcende l’opposition entre fédéralisme et interétatisme. La marque des Etats membres n’est jamais absente dans les organes qui semblent les plus « fédéraux », tandis qu’on trouve des traces de fédéralisme dans ceux qui se présentent comme « intergouvernementaux ».

La Commission est en charge de l’intérêt général européen. Elle dispose du monopole de l’initiative dans les domaines de compétence communautaires. Elle n’a cependant que de faibles pouvoirs d’exécution, l’application de la législation européenne demeurant de la responsabilité des Etats membres. En outre, les commissaires sont nommés par chaque Etat membre sur la base d’un commissaire par Etat, et son président est choisi par le Conseil européen. Toutes ces nominations sont soumises à l’approbation du Parlement européen, ce qui confère à la Commission une double légitimité.

Réputée organe technique, la Commission regroupe des personnalités politiques de premier plan. Le traité de Lisbonne prévoit de limiter le nombre de commissaires, trop élevé pour travailler de manière collégiale, à ceci près qu’il vient d’être promis aux Irlandais qu’ils conserveraient un commissaire…

Le Conseil des ministres exerce essentiellement un pouvoir législatif. Il approuve ou rejette les initiatives prises par la Commission, sachant que le Parlement européen dispose d’un pouvoir de codécision sur un nombre croissant de sujets qui devrait être étendu par le traité de Lisbonne. On compte autant de formations du Conseil des ministres que de sujets à traiter: économie et finances, environnement, agriculture, affaires générales, etc. La présidence du Conseil des ministres tourne entre les différents Etats selon un rythme semestriel.

La règle de l’unanimité s’applique à de nombreux sujets, et notamment à la fiscalité, mais de plus en plus de questions peuvent être adoptées à la majorité qualifiée. Dans ce cas, les voix allouées à chaque ministre sont corrélées à la taille de la population du pays qu’il représente, une règle en rupture avec le droit international classique dans lequel un pays égale une voix. Le traité de Lisbonne prévoit d’étendre le champ de la majorité qualifiée assortie d’un système de double clé: pour qu’un texte soit adopté, il devra recueillir les voix d’Etats rassemblant 65% de la population de l’Union mais aussi d’une majorité d’Etats membres (quinze Etats, et dans tous les cas 55% du nombre des membres en anticipation de nouveaux élargissements).

Le Parlement européen, élu au suffrage universel depuis 1979, représente le peuple européen. Ses pouvoirs ont été accrus par tous les traités depuis l’Acte unique. Le principe de codécision, qui lui permet de partager le pouvoir législatif avec le Conseil des ministres, devrait être encore étendu par le traité de Lisbonne, même si son pouvoir, sur le plan budgétaire, demeurera très réduit. Structure d’essence fédérale, il rassemble des députés élus sur une base nationale et selon des modes de scrutin distincts dans les différents pays.

Le Conseil européen, à ne pas confondre avec le Conseil des ministres, rassemble l’ensemble des chefs d’Etat et de gouvernement. Il joue un rôle d’impulsion en indiquant à la Commission les chantiers que les Etats membres souhaitent lui voir ouvrir. Il rend aussi, au plus haut niveau, certains arbitrages que le Conseil des ministres s’est refusé à trancher. Aujourd’hui, sa présidence est assurée par le pays qui préside le Conseil des ministres. Si le traité de Lisbonne est adopté, le Conseil européen se verrait doté d’un président spécifique nommé pour une durée de deux ans et demi, renouvelable une fois, et qui tiendra sa légitimité des Etats membres. Le rôle d’impulsion du Conseil en sera renforcé, et la capacité d’agir de l’Europe également. Pour autant que le président du Conseil travaille en bonne entente avec le président de la Commission. Enfin, le haut représentant pour la Politique étrangère et de sécurité commune, nommé par le Conseil européen, est à la fois mandataire du Conseil et membre de la Commission.

La Cour de justice, dont les juges sont issus des différents Etats membres, tranche les litiges liés à l’interprétation des textes européens. Sa jurisprudence s’impose aux juridictions nationales, dans ses domaines de compétence propres.

 

 

 

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le rapport cotis

le rapport cotis

Chaque année, l’économie produit un peu plus de biens et de services que l’année précédente. Le revenu supplémentaire ainsi généré est distribué à ceux qui ont fourni l’investissement (capital) et la sueur (travail) nécessaires à cette croissance.

Pendant les trente glorieuse, entre les deux tiers et les trois quarts de la valeur ajoutée allait chaque année aux salariés.

Puis, pendant les années de désinflation compétitive, la courbe s’est déformée : seulement 55% va dans la poche des salariés. Cela représente une hausse du pouvoir d’achat salarial très faible, de l’ordre de 1% par an (voir la courbe).

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insee inégalités et mesures de la pauvreté en 2006

 

Inégalités de niveau de vie et mesures de la

pauvreté en 2006

P. Godefroy, J. Pujol, É. Raynaud, M. Tomasini

En 2006, le niveau de vie médian, qui partage la population en deux parties égales, est de 17 600 euros, soit 1 470 euros mensuels. Le niveau de vie des 10 % de personnes les plus aisées est 3,4 fois supérieur à celui des 10 % de personnes les plus modestes. Le niveau de vie moyen est globalement croissant avec l’âge jusqu’à 60 ans, puis décroissant. Cependant, les générations n’ont pas toutes au même âge des niveaux de vie équivalents. Si les générations nées avant 1950 ont, à chaque âge, un niveau de vie supérieur à celui de leurs aînées, ce n’est plus le cas pour les générations suivantes. La pauvreté monétaire relative concerne en 2006 près de 8 millions de personnes, soit 13,2 % de la population. La pauvreté monétaire peut également se mesurer de façon absolue, c’est-à-dire en définissant des normes de consommation en deçà desquelles une personne ne pourrait vivre décemment : elle toucherait alors environ 8 % de la population. La pauvreté en conditions de vie est évaluée via les difficultés matérielles rencontrées par les ménages : elle concerne 12,7 % des ménages, pas nécessairement les mêmes que les ménages pauvres du fait de la faiblesse de leurs revenus.

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La Fed teste la solidité des grandes banques américaines en cas d’aggravation de la crise

La Fed teste la solidité des grandes banques américaines en cas d’aggravation de la crise
Article paru dans Le Monde édition du 26.04.09
Ces simulations – chômage très élevé, accélération de la récession, faillites en chaîne… – visent à s’assurer des capacités de résistance des dix-neuf plus grands établissements financiers du pays
a Réserve fédérale américaine (Fed, banque centrale) a indiqué, vendredi 29 avril, les deux critères « méthodologiques » qui président à l’audit que le Trésor mène sur les 19 principales banques des Etats-Unis, celles qui détiennent plus de 100 milliards de dollars d’actifs. Ces « tests de résistance » (stress tests), selon la formule utilisée, portent sur leur niveau de fonds propres nécessaire pour traverser la récession et sur leurs moyens de se prémunir contre les risques de défaillance de leurs propres partenaires. Les résultats de l’audit seront connus le 4 mai. 

« Que se passerait-il si… ? » Par exemple, si la récession en 2009 était plus grave que prévue ? Si la croissance reculait de 3,3 %, avec une poussée très importante du chômage (jusqu’à 10,3 %), des faillites de petites entreprises, et un effondrement des prix de l’immobilier, alors que la Fed prévoit une décroissance de 2 % seulement ? Que se passerait-il si une banque était soudainement confrontée à des défauts concomitants de ses partenaires en affaires ?

Sur le premier critère, l’audit vise « à jauger l’étendue des besoins en fonds propres suivant une gamme de situations économiques potentielles », précise la Fed. Selon les scénarios, l’Etat américain mesure les montants qu’il aura éventuellement à apporter aux banques, dès lors qu’il exige d’elles, pour se protéger, de préserver un niveau de capitalisation supérieur aux normes usuelles.

La Fed a clairement stipulé que Washington ne laissera sombrer aucune de ces 19 banques, qui détiennent la moitié des prêts alloués aux Etats-Unis. Sur le second critère, hormis l’énoncé de principes, le document de la Fed est beaucoup moins disert. Pourtant, la manière de se prémunir des risques « systémiques » est aujourd’hui considérée par ses analystes comme l’enjeu numéro un de l’assainissement du système bancaire.

Ainsi, début mars, six grandes banques américaines plus la Deutsche Bank, la Britannique Barclays et la Suisse UBS ont constitué une caisse de compensation commune, intitulée ICE, pour pallier à l’avenir le défaut sur les produits dérivés de dettes (les CDS). Son modèle a été conçu par deux chercheurs en ingénierie financière, Marco Avallaneda, de la New York University, et Rama Cont, de Columbia. Comment faire, se sont-ils demandés, pour que le « cas AIG » ne se reproduise pas ? Cet assureur s’est trouvé insolvable parce que des centaines d’organismes financiers se sont tournés vers lui en même temps, puisqu’il les garantissait contre leurs pertes sur les CDS. Mais les pouvoirs publics n’avaient aucun moyen de connaître ce fait.

Dans le système mis en place avec ICE, la contribution des banques au fonds de garantie n’est pas basée sur leur volume d’activités, mais proportionnelle au risque que leur exposition aux produits toxiques fait courir aux autres. Or, pour que ce risque soit calculable, il faut que les informations le concernant soient connues. ICE est supervisé par la Fed, qui a tout intérêt à ce que ce type d’organisme se multiplie, car elle aura ainsi un accès au marché des produits « toxiques » non régulés jusqu’à présent car comptabilisés « hors bilan ».

Il s’agit là d’un exemple restreint portant sur une seule catégorie de produits financiers. Mais il montre que les autorités américaines cherchent à développer une « transparence » des moyens d’accès à l’information boursière qui leur faisait auparavant défaut, sans pour autant paraître réguler sévèrement les marchés.

Sylvain Cypel

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de nouvelles faillites bancaires aux Etats-Unis et autres articles sur les Etats-Unis

Aux Etats-Unis, la plus grosse faillite bancaire de l’année

l’économie américaine descend une nouvelle marche ..la chute des investissements

le taux de chômage aux Etats Unis depuis 1999

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