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A la manière de Georges Perec ou d’I. Tourgueniev.

Posted by on 26 septembre 2012

Imiter le style d’un auteur en imaginant la suite de son texte n’est pas chose aisée. Les textes qui suivent révèlent que les 3èmes se sont plutôt bien accommodés de cet exercice. Ils valent le détour…

 

Suite de l’extrait d’Histoire d’un merle blanc:

Quand nous fûmes arrivés dans la villa pour les vacances, je ne pus m’empêcher de visiter. C’était somptueux, il y avait une ambiance chaleureuse, il y faisait bon vivre. Alors que je défaisais ma valise mon père arriva et me présenta mon nouveau précepteur sans même me prêter le moindre intérêt. Il était âgé, la quarantaine et les cheveux bruns. Il sympathisa tout de suite avec moi. Enfin un précepteur que j’appréciais!  On se promenait souvent au parc. Lui au moins, il s’intéressait à moi et je l’admirais pour son savoir ; je voulais être comme lui.

 

Suite de l’extrait de Premier Amour,  d’I. Tourgueniev.

 

Texte de Johanna

Un jour, alors que je me promenais le long d’un fleuve non loin de la villa, j’aperçus une jeune femme. Elle était éclatante de beauté et ne me laissa pas indifférent. Immédiatement mon réflexe fut le suivant : il me fallait absolument trouver un prétexte pour engager une conversation. Mais ce fut inutile, car au même moment où je réfléchissais à un moyen de l’approcher, elle glissa dans l’eau. Prise de panique, elle s’agitait de tous les côtés pour tenter de regagner la rive malgré le courant. Je me précipitai à mon tour dans l’eau pour la sortir de là. J’y mis toute ma force et mon énergie pour la rattraper, et lui maintenant la tête hors de l’eau, je la ramenai jusqu’au rivage.
Il me fallait maintenant la rassurer, car je distinguai dans ces grands yeux verts, l’angoisse qu’elle pouvait ressentir alors qu’elle commençait à frissonner.

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Suites de l’extrait de W, ou le Souvenir d’enfance, de Georges Perec

 

Texte de Mélissa:

Les travaux de l’autoroute ont déjà commencé. Tu viens de réagir au fait que Madame Theveneau a mis sa ferme en viager , ta mère te dis aussitôt qu’elle a une grave maladie et qu’il lui reste moins de trois semaines à vivre .

Tu penses à tous les bons moments passés dans sa ferme puis , tu  te dis que contrairement à tes grandes habitudes tu ne pourras plus passer le matin donner à manger aux vaches, car dans moins de trois semaines, Madame Theveneau ne sera plus de ce monde et sa ferme ne lui appartiendra plus  .
Puis quelque chose te fait penser aux paroles de ta mère te disant :  » le chien des Moreau est mort « . Tu te dis que les Moreau doivent être tristes car ils appréciaient énormément  leur chien. Cela te fait beaucoup de peine également car tu t’étais beaucoup attaché à cette brave bête. Tu montes ensuite dans ta chambre d’un air triste et le lendemain matin tu profiteras de Madame Theveneau car tu sais qu’il ne lui reste pas beaucoup de temps à vivre .
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 Texte de Laury:

Tu sors, tu décides d’aller te promener, seul. Tu croises beaucoup de gens dans la rue, qui eux, sont contents de te voir, ils t’interpellent, tu ne leur prêtes même pas attention.

Tu passes devant une maison, tu les entends se disputer. Plus loin, tu arrives vers la boulangerie du coin, les odeurs qui s’en dégagent te rappellent les croissants que ta mère t’apportait le matin au petit déjeuner.

Oh, l’école où tu allais étant petit, tu remarques que le portail est toujours le même. L’horloge de l’école indique qu’il est déjà tard, il faut que tu rentres.

Une fois rentré, tu retournes dans ta chambre, tu reprends ton livre de Jules Verne de tes quinze ans, puis tu t’endors.

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Texte d’Elise:

Les travaux de l’autoroute ont déjà commencé . Ensuite, tu prends ton sac posé près de la table, tu sors de chez toi. Il fait beau et chaud, tu décides donc de prendre ton vélo, et d’explorer la vie qui t’entoure. Tu sillonnes les routes de campagne comme autrefois, tu te rappelles de ces longues après-midi passées avec tes parents, à gambader dans les champs . Tu continues de pédaler, autour de toi, des champs de blés, quelques arbres, et de nombreux oiseaux différents. A ta droite, un long chemin te rappelle une période de ton enfance, tu décides donc de t’y aventurer . Tu arrives dans une forêt, un peu plus loin, à ta gauche, tu aperçois la cabane de tes huit ans construite avec ton père. Elle est là, intacte, dans cet arbre . Tu te remémores cette fabuleuse journée, et toutes ces heures passées à y jouer.

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 Texte de Mathilde:

Ensuite, tu remontes dans ta salle de bain. Tu repenses à ta jeunesse en te contemplant dans le miroir. Tu retournes dans ta chambre. Pendant une lecture, tu te rappelles étant jeune avoir caché ton journal intime sous le matelas. Tu le cherches, et tu finis par l’apercevoir. Tu te rappelles encore de la combinaison à deux chiffres du cadenas. Tu t’allonges. Tu commences la lecture au milieu du carnet. Plein de souvenirs te montent à la tête. Le mercredi 3 mars, tu avais mis le feu au lycée. Le vendredi 10 mai, tu avais fugué. Tu regrettes d’avoir mal passé cette jeunesse. Tu sors par la fenêtre et tu vas te réfugier sur le pont ou tu allais durant ton enfance. Tu t’assieds au bord, et tu pleures.

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Texte de Benjamin:

Tu te concentres, écoute d’une oreille les nombreuses nouvelles plus ou moins importantes que ta mère raconte si bien. Tu expliques à cette dernière que la mort du chien des Moreau t’importe peu et que tu voudrais retourner à tes activités de la veille. Arrivé dans la chambre tu trouves des papiers par terre, tu les tries par couleurs, les ranges, les ranges encore une fois te rendant compte qu’il s’agissait de papiers plus importants. Tu regardes à la fenêtre, y voit le soleil, l’examines silencieusement puis décide de prendre l’air. Une fois sorti, tu prends le chemin en direction de l’église. En cours de route tu croises Mr Grisjean ( ton ancien professeur de lycée ), tu ne lui adresses pas la parole et fais semblant de ne pas l’avoir remarqué. Cela te rappelle ta première année de lycée ou il t’avait enfermé dans un cagibi durant une journée entière à la vue de tous car tu n’avais pas appris la leçon du jour .

Depuis ce jour tu avais peur de lui …

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Texte de Sandra:

Puis, cela continue de la même manière tous les jours jusqu’à ce que tu annonces ton départ. Tes parents essayent de te retenir. Ta mère te cuisine de bons petits plats pour t’amadouer. Ton père t’emmène tous les jours dans des endroits différents, tentant en vain de te faire apprécier la campagne de Bourgogne. Mais le matin de ton départ arrive. Tu te lèves et prépares tes bagages. C’est long et fatigant puisque tu as dispersé tes affaires dans toute la maison. Tu parviens tout de même à empiler la totalité de tes habits en vrac dans ta grosse valise. Tu dévales les escaliers trainant derrière toi tes bagages. Tes parents te serrent à tour de rôle dans leurs bras, te gardant plus longtemps que nécessaire. Enfin, après de nombreux pleurs, cris et embrassades, tu passes la porte.

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Texte de Tessa:

« Les travaux de l’autoroute ont déjà commencé.»

Tu écoutes ta mère te raconter les rumeurs du village, mais tu es lassé de tout ce qu’elle te dit, comme si c’étaient les même choses qu’elle te disait depuis ton enfance. Tu te lèves et commences à débarrasser la table. Tu prends ton bol, le mets dans l’évier en te disant que ta mère le lavera sûrement avant de préparer le déjeuner. Tu te diriges à nouveau vers la table pour prendre le beurre et la confiture, afin de les ranger dans le frigo. Ta mère continue à te parler. Mais tu n’y fais pas attention. Ses histoires ne t’intéressent pas. Du coup tu décides de monter dans ta chambre te préparer, pour aller faire une promenade, seul. Tu montes l’escalier. Tu arrives dans ta chambre, en remarquant que l’araignée a fini sa toile. Tu te diriges vers ton armoire. Tu prends tes habits. Tu t’habilles. Une fois devant la porte d’entrée, tu dis à ta mère, qui est en train de préparer le déjeuner, que tu sors marcher… Elle acquiesce. Tu sors en fermant la porte derrière toi. Et tu marches, dans ces campagnes complètement délaissées, complètement silencieuses…        

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 Texte d’Abira

Après tout cela, tu vas prendre le bus pour rentrer chez toi. Tu arrives, tu mets tes chaussures à l’entrée, la veste, tu la mets sur le porte-manteau. Tu marches en courant vers ta chambre, tu sautes sur ton lit avec tes écouteurs dans tes oreilles. Ensuite, quand  tu as terminé  d’écouter les musiques de la radio, tu regardes la télévision  pendant une heure et tu vas faire du sport. Maintenant tu parles à tes amis. Tu bois, tu fumes, tu manges. Il est tard, tu demandes à tes amis de t’accompagner chez toi. Tu es saoûl, tu tombes par terre. Ils ont appelé l’ambulance.
Elle arrive. Elle t’accompagne chez tes parents.

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Texte de Yann C.

Ensuite il y a eu la guerre. Mon père avait perdu son travail. Les Allemands lui ont proposé un travail qu’il a dû accepter. On l’a envoyé aux environs de Berlin dans une usine. 

On lui a dit que c’était du travail d’ouvrier mais ils avaient menti. Le travail consistait à construire des chars pour l’armée Allemande. Quant il revint, il avait changé.
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Texte de Camille H.

« Les travaux de l’autoroute ont déjà commencé ». Une brebis des voisins a disparu. Un loup est sûrement le coupable. Ta mère continue de parler, mais ce qu’elle dit ne t’intéresse pas. Tu te lèves et sors de table sans un mot. Arrivé devant l’escalier tu fais demi-tour, tu te diriges vers ton bol, le prends et le mets dans le lave-vaisselle d’un geste automatique, comme un robot. Sans un regard pour ta mère qui continuait à débiter les informations de toute la région, tu retournes vers l’escalier, tu montes ces marches qui te sont si familières. Tu arrives en haut et te diriges vers ta chambre. Tu te sens fatigué, tu te remets dans ton lit, tu remontes ton édredon jusqu’à ton menton. Tu cherches du regard l’araignée au ventre gris, elle a fini de tisser sa toile, elle attend qu’un insecte s’y prenne. Ton père t’appelle du salon, il te propose de venir en ville avec lui. Tu n’en as pas envie, mais cette proposition sonne plutôt comme un ordre, tu acceptes à regret. Tu sors lentement de ton lit, tu t’habilles et tu rejoins ton père devant la porte d’entrée. C’est ta première sortie en dehors de la maison depuis ton arrivée dans cet endroit ennuyeux à mourir.

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Texte de Laëtitia

Tu traînes. Tu as l’impression de régresser en adolescent. Tes parents t’énervent, tout te semble insurmontable. Mais tu beurres quand même ta tartine. Evidemment, tu en renverses sur ton pull. Tu te souviens de ce pull, c’est le genre de pull que tu as laissé (très) volontairement chez tes parents. Sur lequel il y a encore de l’encre bleue sur les manches, petit souvenir que t’a laissé le lycée. Ta mère parle. Tu regardes ses lèvres, tu les vois bouger, tu n’entends rien. Tu te concentres sur son rouge à lèvres, ce rouge trop lourd aux reflets violets. Ou marrons. Horribles. Tu hoches la tête, au cas où. Apparemment, ce n’était pas la chose à faire. Tant pis. Tu sors de table. Tu montes les escaliers. Sans trop savoir pourquoi, tu aimes ces escaliers. Tu aimes le crissement du bois sous tes pieds. Tu aimes aussi la familiarité avec les marches, par exemple tu sais que sur la cinquième marche à droite, il y a un trou. Tu te sens bête de penser à ça. Et tout d’un coup, tu te rappelles de toutes les choses bêtes que tu as pu faire.  

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Texte de Jean-Baptiste

Au bout d’un moment, tu te lèves, tu sors pour prendre l’air. Tu retrouves tes racines mais tes pensées t’empêchent de savourer le moment agréable que tu es en train de passer. Tu marches sans savoir ni où tu es ni où tu vas, mais tu marches pour le principe. Tu aperçois un banc et tu t’en approches pour essayer de chasser tes odieuses pensées. Tu cherches des solutions, tu envisages le suicide ou l’assassinat de tes parents. Il y a des alternatives plus susceptibles de t’intéresser telles que l’empoisonnement a petites doses pour faire durer le plaisir. Cependant, la raison te revient et tes idées sataniques sortent de ton esprit. Tu décides finalement d’avoir une entrevue avec tes parents pour leur dire ce que tu penses. Tu te relèves et tu cherches ton chemin sans savoir où tu es. Tu es perdu et désespéré.     

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Texte de Camille D.

Tu vas dehors prendre l’air, dans le jardin de tes parents. Ils y ont laissé la balançoire que tu leur avais demandée à tes dix ans et tu t’y assois. Tu écoutes la nature, la contemples tout en te balançant doucement. Tu regardes ta mère servir le petit déjeuner à ton père, à travers la fenêtre de la cuisine. Tu descends de ta balançoire pour te poser sur un banc. Sur ce banc, tu y avais inscrit le nom de ton chien qui a été ton fidèle ami lorsque tu étais petit. Un orage tarde d’éclater. Tu rentres dans la maison de tes parents et tu montes dans ta chambre. Tu t’allonges dans ton lit et tournes la tête vers la fenêtre. Tu regardes les gouttes d’eau ruisseler sur celle-ci et tu écoutes l’apaisant grondement du tonnerre. Puis tu repenses à la dernière fois que tu étais allé chez tes parents ; cela faisait plus de six ans. Tu te souviens alors que tu avais caché précieusement ton journal intime dans le tiroir de ton armoire en dessous de tes vieux pulls que ta grand-mère avait pris le soin de te tricoter. Tu te diriges alors vers cette armoire, pour retrouver ton journal. Après l’avoir trouvé tu te rallonges dans ton lit, puis tu commences la lecture de cet ouvrage écrit de tes propres mains et racontant chaque instant qui te semblait important lors de ta jeunesse.

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Texte d’Anaïs

Tu remontes dans ta chambre, tu te couches, et tu reprends ta lecture là où tu l’avais arrêtée. Lassé, tu vas prendre l’air dans les champs. Tu marches un peu, tu contournes quelques maisons et tu aperçois le parvis de l’église. Tu rentres chez toi, ta mère est encore là, t’apprend que ton père vient de revenir, mais tu n’y fais pas attention.

Dans le grenier, tu retrouves des vieux papiers. Tu aurais aimé pouvoir regarder un peu plus, mais tu dois aller manger. Tu prends peu de choses, ta mère s’en inquiète. Tu te couches, et peu après tu retournes voir les vieilles paperasses. Alors tu apprends à connaître tes grands-parents que tu n’as jamais vus.  

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