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Il y a erreur sur la personne, attention internet!

Posted by on 8 mars 2017

Si j’écris cet article aujourd’hui, c’est pour vous mettre en garde, jeunes et moins jeunes, au sujet d’un problème qui existait déjà avant internet, mais que ce dernier amplifie grandement.

Il s’en faut de peu pour qu’un texte soit attribué à un auteur plutôt qu’à un autre, injustement dépouillé de tout le mérite qui lui revenait.

 

En voici quelques exemples:

1- Par exemple, le poème « Il meurt lentement celui qui… » (présent sur ce blog), souvent attribué à tort à Pablo Neruda, alors qu’il est de la journaliste et poétesse brésilienne Martha Medeiros.

Sources: http://www.elcomercio.es/gijon/20090112/mas-actualidad/cultura/muere-lentamente-falso-neruda-200901121235.html

2- Egalement, l’analyse qu’un critique,Günther Anders, a rédigée sur Le Meilleur des mondes d’Aldous Huxley, présentée comme étant un extrait même de l’oeuvre! Etonnant non?

Voici le début de l’extrait qui est l’objet d’erreurs répétées, copiées, aveuglément, servilement:

« Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s’y prendre de manière violente. Les méthodes du genre de celles d’Hitler sont dépassées. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes. L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées. [… »]

Evidemment, comme il faudrait (je l’ai fait) avoir lu tout le roman pour vérifier l’information, peu de gens le savent…

Sources: ma lecture du roman, tout simplement.

3- Un poème funèbre, attribué à Charles Péguy, alors qu’il aurait été composé à l’origine pour les funérailles du roi Edouard VII. Et encore, cela n’est pas certain… quoi qu’il en soit, ce n’est pas Charles Péguy qui l’a écrit.

En voici le début:

« La mort n’est rien : je suis seulement passé, dans la pièce à côté.
Je suis moi. Vous êtes vous.
Ce que j’étais pour vous, je le suis toujours.
Donnez-moi le nom que vous m’avez toujours donné.
Parlez-moi comme vous l’avez toujours fait, n’employez pas un ton différent.

[…] »

Sources : http://www.charlespeguy.fr/news/30

On dit de ces textes qu’ils sont « apocryphes » : Le Petit Robert précise qu’il s’agit de textes non authentifiés, non reconnus. Question: « apocryphe » peut-il désigner un texte dont l’auteur est bel et bien identifiable, mais que des erreurs de lecture ont attribué à un autre?

A présent, chers lecteurs, méfiez-vous des apparences, elles sont trompeuses et peuvent entraîner toutes sortes de personnes, y compris cultivées… personne n’est à l’abri.

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