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Nouvelles à chute de la 3ème3: les voici!

Posted by on 25 septembre 2012

Après avoir étudié la nouvelle Lucien de Claude Bourgeyx, les élèves se sont laissé prendre au jeu de l’écriture en imaginant à leur tour une nouvelle où le personnage (un humain, un animal, un insecte!), souffrant en un lieu que nous ignorons, finit par être libéré de ses tourments, tandis que peu à peu se dessine la chute qui surprendra le lecteur.

Voici les premiers textes. Vraiment étonnant! Il faut savoir que les textes ont d’abord été travaillés en classe et individuellement.

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Récit de Hyokil:

Damien était là , sur sa chaise qui tenait et supportait le lourd poids de son corps attiré vers le sol au milieu d’une foule agitée et bavarde. Tous les membres de son corps se mirent à bouger et à tressaillir comme si une peur terrible l’épouvantait , comme s’il redoutait quelque chose . Ses yeux écarquillés et son regard profond se perdaient sur les lèvres pulpeuses d’un autre être, d’une beauté et d’une grâce jamais vues auparavant. Il se sentait mal, crut qu’un malaise allait le toucher. L’angoisse prit le dessus sur sa conscience , son estomac était comme broyé par une meule . Le néant l’attirait de plus en plus vers l’obscurité , un lieu obscure et ténébreux . Il se sentit seul ; seul face à cette épreuve qu’il redoutait tant depuis des mois .

Soudain , tous ces malaises commencèrent à se dissiper peu à peu et laissèrent place à la bonne humeur et à la joie .Tout lui paraissait gai et radieux . Un grand sourire se dessina sur ses lèvres . Il sentit que sa vie venait de basculer, et mit du temps à l’admettre et à le réaliser. En réalité c’était les lèvres pulpeuses de sa conjointe ayant prononcé le mot ‘ Oui ‘ à sa demande en mariage qui le rendit fou de joie .

Damien allait se marier .

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Récit de Steven:

Le petit garçon était dans un avion qui secouait très fort, dans tous les sens. Il se sentait mal, il était angoissé, il avait peur, il tremblait. Je dirais même qu’il était terrifié l’idée de savoir que l’avion pourrait s’écraser. Le pauvre garçon, était tellement tendu, son coeur battait si vite qu’il crut qu’il allait s’écraser au sol. Autour de lui, il entendait des gens parler fort. Cela lui fit d’avantage peur déjà qu’il n’était pas rassuré… Il entendait du BROUHAHA autour de lui. Le jeune homme était confus, perdu, ne savait plus quoi faire. Mais soudain, l’avion s’arrêta, il était soulagé. Il se mit à pleurer de joie. Un bonheur remplit son coeur. Tout à coup, il entendit sa mère lui dire : « JOHNATTAN descends du manège on rentre à la maison!! »

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 Récit de Romain:

Marc courait à toute allure ; tout transpirant, haletant. Poursuivi par deux personnes à la silhouette imposante. Il s’engouffra dans une rue sombre et d’une froideur inouïe. Il était coincé dans une rue ouatée due à la neige qui se déposait délicatement sur la rue sans issue. Ses poursuivants étaient toujours à ses trousses armés de leurs poings. Ils se rapprochaient de plus en plus de Marc. Pourquoi ces hommes à la carrure remarquable poursuivaient ils celui-ci? L’angoisse et la peur l’envahirent. Il lui resta quelques secondes pour trouver une solution d’évasion. Notre fugitif tenta de grimper sur un bord de fenêtre mais se cogna plusieurs fois contre un mur. Ses assaillants le rattrapèrent. Marc prit son courage à pleines mains malgré l’effroi qui lui serrait le cœur. Il lui restait à sauver sa vie. Il réussit à monter sur le rebord d’une fenêtre puis s’élança pour escalader la rambarde d’un balcon. Mais ses agresseurs le cherchèrent sans relâche. Soudain l’un des deux hommes cria « il est là-haut, vite, il ne faut pas qu’il nous échappe ». Marc sursauta en entendant l’homme crier et perdit l’équilibre. Il essaya de se tenir à un barreau de la rambarde mais à bout de force, il lâcha prise et se lança dans une chute vertigineuse. Il tomba brusquement sur le trottoir. Juste avant de plonger dans l’inconscience, il se dit : c’est la fin. Il gisait là sur le sol, inconscient. Il entendait comme des sons aigus à intervalles réguliers. Il sentait une bise de vent lui glaçait sa joue humide, et il crut entendre une voix. Soudain la lumière s’alluma dans cet endroit sombre et une voix féminine lui dit : « Debout Marc il est bientôt l’heure d’aller à l’école » ; Marc se leva et était tout heureux de savoir que c’était qu’un cauchemar.

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Récit de Yousra
 
 

Il se sentait tellement mal, il ressentait de l’oppression, l’endroit où il se trouvait était restreint, sombre. Sa position n’était pas des meilleures à vrai dire, il essayait de discerner une place où il se trouverait à son aise, mais c’était fort difficile car comme je l’ai dit, l’endroit était petit et il y faisait noir. Impossible donc de s’y repérer.

Il se posait régulièrement cette question, car il se trouvait qu’il était là, dans cette « cage », il y a quelques temps déjà, donc il eut le temps de se parler à lui-même à maintes reprises. Voici la question:

Pourquoi suis-je ici ?Mais cette interrogation l’angoissait, lui faisait peur. Oui, elle l’effrayait. On pourrait se demander pourquoi, mais là, justement l’on ne pouvait pas non plus se poser la question, car lui-même n’avait pas de réponse.

L’endroit était cependant calme, si calme que ce dernier contribuait à son angoisse. Un jour, un choc arriva, l’endroit qui semblait avant si paisible changea radicalement, il semblait se balancer violemment.

Soudainement, un trou s’ouvrit, où jaillit une lumière blanche rayonnante, si étincelante, car quand l’on a jamais connu la lumière auparavant, cela vous éblouit. Il fut étonné de voir cette lumière qu’il n’avait donc nullement aperçue avant mais il n’eût pas le temps de se questionner sur l’origine de l’éclairage qu’on le tira brutalement, jusqu’à que la lumière soit intense.

« Félicitations, c’est bel et bien un garçon ! comment s’appelle t-il ?

–Merci beaucoup! Il se nomme Hugo. »

 

Hugo, petit garçon de 3.2 kilos était bien né et vient il y a deux minutes de découvrir la lumière du jour. 

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Récit d’Adélaïde: 
 

Lucien était dans le néant, il n’osait ouvrir les yeux de peur de voir ses pires cauchemars. Il ne pouvait gémir tant sa mâchoire était compressée. Depuis combien de temps était-il enfermé dans cette sinistre salle aux multiples tortures ? Il ne savait plus, pour lui, les jours étaient des heures et les heures des mois. Tout ce qu’il faisait était dormir et attendre, attendre la fin. La seule position où il se sentait à l’aise et en sécurité était recroquevillé sur lui-même, tel un animal attendant l’abattoir. Il voulait rire de sa situation mais il n’entendait que le silence de sa propre souffrance, Il voulait pleurer de son sort mais ses yeux restaient aussi vides que son espoir de sortir de cet enfer.

Pourtant, alors qu’il commençait à s’endormir, il sentit son corps s’allonger mais il n’eut pas le temps de s’interroger sur ce mystérieux évènement ni d’en avoir peur qu’une voix s’éleva. Elle était douce,légère pourtant, elle montrait de la souffrance. Il oublia tout, sa propre souffrance, son attente sans espoir interminable, tous les moments de solitude et de douleur, pour ne laisser qu’un être qui était heureux. Etait-ce la fin de la souffrance qui venait le libérer ? La voix criait, hurlait et pourtant elle était si belle. Une chaleur rentra en contact avec Lucien et celui-ci, se sentant alors attiré et libéré de la salle grâce à la voix, se surprit à se mettre à chanter avec celle qui l’avait libéré, ses poumons s’embrasèrent de liberté tant le fait d’avoir franchi la porte lui était agréable.

En lui tirant les pieds, la sage-femme s’exclama, d’une voix tonitruante : « C’est un garçon ! ».

Lucien était né.

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Récit de Toscane:

Ethan se trouvait dans un endroit sombre et en mouvement. A plusieurs reprises, il se cognait contre une grande plaque de métal froid ressemblant à de la glace. Il était recroquevillé sur lui-même dans une position tellement insupportable qu’il en avait des crampes qui l’immobilisaient. Il entendait des voix mais ne les percevait pas. Sur ses mains et ses pieds, il sentit des liens qui le brûlaient tel le fer rouge sur du bétail. Soudain, les mouvements cessèrent. Ethan sentit un picotement sur son bras. Il éprouva une sensation de bien-être ; cette sensation était tellement délicieuse qu’il en avait des vertiges. Ethan planait ; il était léger tel un oiseau qui prend son premier envol. Mais, l’effet s’arrêta brusquement. On le battit comme le pain que l’on pétrit. Il ressentit une douleur interminable. Sur son visage coulait un liquide chaud. Les coups s’arrêtèrent. Ethan sentit qu’on lui enlevait la chose qui lui cachait les yeux et à sa grande surprise il vit deux personnes de grande taille, cagoulées, devant lui. Ethan vit que ces grands gaillards larges comme des armoires l’avaient attaché sur une chaise.
Ethan avait été kidnappé.

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Texte de Marion:

Loïc était en même temps excité et très inquiet, il avait beaucoup d’appréhension . Il ne pouvait plus réfléchir, la peur l’envahit. Son cœur battait à toute allure, on aurait presque pu croire qu’il allait faire un arrêt cardiaque. L’envie de dire à sa famille qu’il l’aimait était plus forte que tout. Il espérait pouvoir revenir en un seul morceau. Au bout d’un moment, tout ce qui l’entourait, trembla, il avait la sensation de vivre un tremblement de terre. Ses oreilles commençaient à lui faire subir une douleur horrible, insupportable, une sorte d’ultra-son qui lui remontait au cerveau. Sa tête se mit à tourner, il sentait que la fin était proche. Ces douleurs durèrent quelques secondes.

Soudain, ces géhennes s’arrêtèrent, puis plus rien. Il flottait, nageait. Il se sentait léger comme une plume. Puis il vit six boules merveilleuses, magiques. Une boule en particulier, en plus des six autres, dégageait une lumière aveuglante. Et enfin une infinité de petites lumières, qui brillaient, et qui des fois formaient ensemble des formes précises. Ces formes peuvent même nous aider lorsque nous sommes perdus, il nous suffit de lever la tête . C’était un paysage éblouissant, il n’arrivait pas à en croire ses yeux.

« Félicitations ! Décollage réussi ! Nos Hommes sont dans l’espace ! » Dit un Monsieur travaillant pour la NASA.

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Texte de Thomas:

Luc ne savait se repérer, non, il ne pouvait se repérer. Il ne voyait absolument rien. Le poids immense qui lui compressait la poitrine l’en empêchait. Il ne pouvait plus bouger, ni remuer n’importe laquelle de ses parties du corps. Il avait peur, peur de ce qu’il pouvait lui arriver, peur de ce qui se passait. Il l’avait vu pourtant. Le ciel. Oui, le ciel lui était tombé sur la tête. Cette proposition aussi incroyable qu’impossible nourrissait la peur qui grandissait en lui.

Soudain, après un dernier déchirement, une sensation de bonheur l’envahit de la tête aux pieds. Il fit mouvoir ses muscles les uns après les autres, lentement, tel un mécanisme ancien que l’on réactivait après une longue immobilité. Il avait l’impression que le temps s’arrêtait autour de lui. Comme dans un rêve. Ce bonheur, Luc aurait voulu qu’il dure éternellement. Tout à coup, il releva la tête et une lumière l’éblouit. Cette lumière l’emplit de joie et de gaieté. Comme après une rude journée de travail, il se sentait libre! Il s’attendait à voir un ange passer, mais, faute d’anges, ce sont ses frères et sœurs qu’il vit apparaître devant lui.

Luc remercia ses sauveurs et ensemble, ils retournèrent vers leur fourmilière laissant la presque mortelle feuille d’érable derrière eux.

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Texte de Nicolas:

Tom, malgré son jeune âge contemplait sa vie qu’il pensait gâchée, sombrait lentement

dans le désespoir. En dépit de l’atmosphère enjouée qui l’entourait, avec ces cris de joies, et ces rires, il ressentit néanmoins un sentiment qui ne lui était point familier, un sentiment de solitude. Comme si il avait été abandonné, oublié. Des chaînes lui broyaient le cœur. Une telle souffrance lui était affligée, tel le sort cruel qu’est la vie. Il ressentait une douleur profonde, ensevelie au fond de lui, une douleur qui le rongeait. Tel un fragment de fer qui s’approchait chaque seconde de son cœur, attiré comme un aimant, pour enfin le briser le détruire et l’anéantir pour de bon.

Soudain il  bascula vers un autre monde, un monde de gaieté et autres joyeusetés.

Il n’avait jamais été aussi décontracté qu’à cet instant. Un sentiment de légèreté l’envahit.

Se remettant à vivre, à sourire, à chanter, il se sentait de nouveau bien, empli de bonheur. Chaque seconde il se sentait un peu plus gai.

On aurait dit l’homme le plus heureux de vivre. Sans aucun ennui, aucune angoisse, rien de tout cela. Riant aux éclats, les cheveux ébouriffés, les yeux comblés de bonheur, on pouvait penser que rien ne pouvait l’empêcher d’être aussi joyeux.

C’est alors que sa meilleur amie lui lança  « Pauvre Tom ce n’est pas en t’enivrant d’alcool que tu vsa oublier ta rupture avec Sandra… »

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Texte de Christina:

Lucien éprouvait une douleur inexplicable.

Comme si quelqu’un lui avait arraché le cœur.

Pourquoi cela lui arrivait à lui seulement ?
Il ressentait des énormes secousses comme il en n’avait jamais ressenti, tel un tremblement de terre. Comme si le monde s’écroulait sur lui-même il pensait que c’était la fin.

Soudain, il sentit un bien être jamais éprouvé, il était serein, calme. Il ne ressentait plus aucune de ces horribles secousses.
Il avait l’impression d’être sorti de son propre corps tellement il était détendu. C était la première fois qu il ressentait cela.

Tout d’un coup il entendit un bruit familier.

C’était la sirène il approchait du port.

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Texte de Julie:

Il fait noir, si noir qu’Augustin ne sait pas où il est. Juste avant de se réveiller il rêvait qu’il était en train de jouer avec Damien, son grand-frère, dans le jardin de la résidence. Dans l’incertitude où il se trouve, il cherche à reconnaître la pièce en tâtonnant. Mais il ne reconnaît rien. La peur monte; l’anxiété le gagne. Il se met à trembler, à transpirer! C’est une horrible sensation! Il se lève et se cogne contre son armoire, tombe. Des larmes coulent petit à petit sur ses joues chaudes L’angoisse lui arrache un cri :

« Maman! Papa! Au secours! »

Les parents arrivent, allument la lumière…

Augustin n’est que dans sa chambre! Quel soulagement! Il rit. Tout heureux, il se précipite pour faire un gros câlin à ses parents. Et sans rien dire, il éteint la lumière et repart se coucher. Il laisse la porte de sa chambre un peu ouverte pour avoir un rayon de lumière. Il s’endormit avec un léger sourire aux lèvres.

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Texte de Mélanie:

Lucien se retournait dans tous les sens, il se sentait mal, angoissé, il avait chaud, la chaleur que provoquent vos draps en hiver. Il se croyait comme dans un autre monde, un monde qui lui était inconnu et qui lui faisait peur. Il ne pouvait rien faire contre cet étau qui se resserrait sur lui au fil du temps. Sa vie devenait un désastre, une perte de temps. Seulement une seule idée lui venait à l’esprit. Y mettre fin. Cette douleur insupportable de ne rien contrôler, de ne faire que supporter ce que notre fort intérieur décide à la place de notre conscient.

Soudain, il se sentit tomber, quelque chose se fracassa contre sa tête, sur sa tempe… Il avait mal mais se sentait libéré, il se sentait bien, sorti de cet enfer, de cette vie qui s’était transformée en cauchemar. Enfin libre de lui même, il pouvait faire ses propres choix et contrôler le reste de sa vie. Cette chute fut la fin de cette chose que tout le monde vit un jour et dont tout le monde en sort.

C’était la fin de cette longue nuit éprouvante. Le jour allait enfin se lever. Il entendit une sonnerie qui lui était familière. Il se réveilla et sentit une forte douleur à la tête due sans doute à la chute de son lit d’habitude douillet et confortable mais pour cette nuit là, qui était seulement l’endroit le plus pénible de son existence. Son réveil sonnait.

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 Texte d’Etienne:

Lucien était mal assis, il avait mal au dos. Il haïssait cet endroit. Il était à la fois angoissé et nerveux. Il détestait ce lieu mal éclairé, humide et froid. Sa mémoire était givrée, il ne pouvait plus réfléchir. Quelqu’un s’approcha de lui, subrepticement, sans qu’il l’ait entendu. Ce serpent se glissa auprès de Lucien et s’arrêta derrière lui en le regardant fixement. Lucien sentit ce regard. Il fut pétrifié, il n’arrivait plus à bouger s’imaginant même un frottement sur son épaule. Après quelques instants le serpent continua son chemin. Lucien était soulagé. Il regarda sa montre, et se dit que l’heure fatale arrivait, il fut saisi d’une grande panique. Il. Il ne se maîtrisait plus. Quand soudain se produisit un fort retentissement qui traversa la pièce. Subitement le serpent lui arracha sa feuille. D’un coup ce fut un terrible fracas: les chaises claquèrent, un brouhaha s’installa. Dans un dernier effort Lucien se leva et sortit de la pièce suivant cette houle humaine.

Alors, il sentit un grand soulagement en lui. Il salua ses camarades et rentra chez lui en courant. Il venait de finir son contrôle de conjugaison…

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Texte de Nicolas:

Lucien posa les pieds à terre. Mais ce territoire inconnu ne lui était pas hospitalier. Lentement, une douleur intolérable ne lui permettait plus de marcher. Il semblait que ses membres se rétrécissaient, il semblait que sa souffrance elle aussi ne pouvait s’envoler pour atteindre une autre personne innocente, telle une aiguille légère mais meurtrière. L’ombre de la nuit s’approchait à grands pas avec sa tenue ensanglantée. Lucien ne pouvait penser, ne pouvait se défendre. Tout s’accélérait et le menaçait: c’était terminé.

Progressivement, un halo de lumière l’aveugla. Une source lumineuse, lointaine, était présente et l’observait. On aurait dit qu’elle le jugeait. Lucien se releva, il brisa les chaînes qui le retenaient. Désormais, cette terre se ramollissait au rythme de sa guérison. Un flux d’énergie, de force parcourut son corps. Lucien était libre.

Lentement, le paysages’assombrissait, le sol disparaissait peu à peu. Le dernier signe de vie s’évanouit. Il n’y avait plus rien, c’était le néant. Une suite successive de sons se fit entendre, tel un crescendo grondant et menaçant. Cette mélodie était insupportable. Tout se bousculait dans la tête de Lucien.

Brusquement, il ouvrit les yeux. La pièce où il était installé était lumineuse et chaleureuse. Sa mère entra: «C’est étonnant que tu ne te réveilles pas plus tard. Tu es même tombé de ton lit! Habituellement, tu ignores également ton réveil!» lui dit-elle.

Lucien se leva. Il avait mal dormi.

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Texte de Lucile

Loïc était assis, raide comme un piquet,  sur un siège ou bien un banc,  il n’en avait aucune idée. Il basculait de droite à gauche, d’ avant en arrière. Une odeur nauséabonde lui tournait la tête. Il entendait des bruits de ferraille comme des scies se rapprochant de lui mais ne l’atteignant jamais. Un brouhaha constant l’empêchait de penser calmement.

Lorsqu’il ouvrit les yeux, des tas de lumières clignotantes, inquiétantes, l’agressèrent. Une forte sonnerie retentit. Loïc s’extirpa du socle où il s’était assis. Il sortit du ventre d’un de ses vers géants,lumineux et assommants. Ses tympans et ses yeux comme déchirés et brûlés par tant de violence le faisaient souffrir. Ces immenses bêtes avalaient toute la masse sombre, cette masse dans laquelle il était perdu, où il suffoquait et étouffait.

Soudain,  il vit d’autres lumières plus douces. Il s’avança. Il accéléra le de plus en plus vers cette échappatoire, cette seule sortie. Plus il s’approchait, mieux il se sentait. Il se calmait,  ses idées se replaçaient,  son regard se désembuait. Il s’arrêta, face à un bloc gris,  métallique. Une forme, verte,  s’avança:

« Votre ticket, jeune homme. »

Loïc sortit un bout de papier violet et le plaça dans une fente, il dépassa une ouverture et tout devint clair, les oiseaux, les personnes, le ciel.

 

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Texte de Roxane: 

Le froid. Que le froid. Seulement le froid. Impossible de penser à autre chose. Trop de froid. Un monstre destructeur qui lui broie le ventre. Un démon qui s’acharne sans répit sur son corps meurtri. Le souffle de la mort qui le glace jusqu’aux os. Un corps déserté de toute volonté, qui ne veut plus bouger. Aucune possibilité de rapprocher ses membres pour se réchauffer. Un esprit qui faiblit, qui perd la lutte meurtrière. Une résolution désespérée qui s’installe.

Tant d’êtres maléfiques l’entourent, le torturent, s’insinuent en lui, le frappent ; mais surtout le transforment doucement et sûrement en statue de glace, absorbant au fur et à mesure du temps qui passe chaque recoin, chaque parcelle de chaleur en lui. Il ne voit pas ce qu’il y a autour de lui tant la masse grouillante de démons maléfiques est compacte.

Puis, tout à coup, en se concentrant, il perçoit un léger balancement. Les monstres semblent maintenant hésiter, reculer. Et là, c’est l’explosion. Une explosion de chaleur, la lave d’un volcan déferlant sur lui. Le soleil le prenant au creux de ses bras, l’entourant, le protégeant, le réchauffant. Les maléfiques ont depuis longtemps disparus. Ce n’est plus leurs voix qu’il entend, mais une douce mélodie qui fait fondre en lui cette glace qui l’emprisonne.

Son corps est de nouveau libre, sa volonté de vivre plus forte qu’elle ne l’a jamais été. Autour de lui, il ne voit que le bonheur. Ses narines s’emplissent d’un parfum retrouvé, un parfum de sécurité. Désormais plus rien ne peut lui arriver. Il est heureux. Simplement heureux.

Son lit est prêt, mais il n’y va pas. Une légère chaleur se diffuse dans son corps. Sa bouche est encore avide de la boisson qui y a été versée auparavant. Il est bien, il va pouvoir s’endormir sans crainte. Cette pensée à peine formulée, il est déjà au pays des rêves, peut-être dans un bateau ou sur un nuage, se déplaçant au gré du vent.

Sa mère le berce et le serre tendrement dans ses bras, lui murmurant une douce mélodie, appréhendant la séparation de la nuit, regrettant ces instants passés loin de son enfant pendant qu’elle préparait son lit et qu’il était sur sa chaise, dans la cuisine, savourant cette ultime caresse de la journée.

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Texte d’Amaury

Lucien se sentait mal, comme dans un très sombre univers, plongé dans les ténèbres. Il transpirait, gigotait dans tous les sens, et ne voyait pas quand ce calvaire se terminerait. Il ne savait pas qui pourrait lui venir en aide, il avait beau crier à l’agonie, personne ne venait.

Soudain, il se sentit mieux, comme libéré d’un poids qui l’empêchait de profiter de la vie. Son rythme cardiaque avait ralenti, la sueur séchait sur son visage, il était soulagé.

Il vivait une sentaion de bien-être, et restait paisiblement recroquevillé sur lui-même, comme sur un nuage, dans sa bulle.

Une lumière venait de traverser les volets, le jour s’était levé.

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