Journée du 7 mars 2018 – Journée partagée

Une journée partagée dédiée au travail en commun. Une journée collective où chacun s’intéresse au travail des autres. Pour ce faire, la matinée sera consacrée à la préparation des « exposés » de l’après-midi. Les étudiants mettront de l’ordre dans leurs notes, leur documentation et leurs sources. L’idée principale est de proposer en quinze-vingt minutes un exposé sur leur sujet, une sorte d’état des lieux à un moment crucial puisque nous arrivons bientôt à l’étape de la rédaction du mémoire.

L’après-midi, les étudiants seront réunis par petit groupe de trois ou quatre, en fonction de la thématique ou du sujet (liste pré-établie). Un enseignant accompagnera les groupes, et à tour de rôle, chaque étudiant fera sa présentation orale en s’accompagnant d’une carte mentale ou d’images réfléchies. Les documents qui accompagnent ces présentations auront été imprimés le matin, car nous ne disposons pas de quatre vidéoprojecteurs. Il faut savoir s’adapter et limiter leur nombre.

Le rôle de l’enseignant sera de contrôler la bonne marche du dispositif, et de maintenir le niveau du débat. Mais pour l’essentiel, ce sont les étudiants entre eux qui poseront leur regard sur le travail de leurs pairs. Attention ! Il ne s’agit pas d’évaluer, mais de discuter la démarche, les enjeux, les méthodes et les résultats avec un esprit constructif et positif.

En fin de journée, une synthèse sera dressée collectivement pour mesurer la progression du séminaire. La journée aura-t-elle été bien remplie ?

Rogers Carl. R., Le développement de la personne, Paris : Dunod, 1968

Paru en 1968, puis réédité en 1988, cet ouvrage fait partie des ouvrages qui ont changé ma vision du monde et de mon rapport aux autres. L’ouvrage et aussi la personne. Carl R. Rogers propose d’inscrire son rapport aux autres en ayant soin, au préalable, de bien se connaître soi-même. « Dans mes relations avec autrui, écrit-il, j’ai appris qu’il ne sert à rien à long terme, d’agir comme si je n’étais pas ce que je suis » (p. 15). Ou encore cette phrase : « J’attache une valeur énorme au fait de pouvoir me permettre de comprendre une autre personne » (p. 17). Tout cela parce que la personne s’inscrit dans un processus en perpétuel devenir. Nous ne sommes pas ce que nous avons été et nous ne seront pas non plus les mêmes demain.

Carl Rogers a été longtemps mis sur la touche parce que son côté iconoclaste le plaçait en mauvaise posture face aux spécialistes des apprentissages. Ainsi, dans sa réflexion sur la pédagogie, il écrit : « J’en suis arrivé à croire que les seules connaissances qui puissent influencer le comportement d’un individu sont celles qu’il découvre lui-même et qu’il s’approprie » (p. 198). C’est une posture est dérangeante car dans sa conclusion, il affirme que « les résultats de l’enseignement sont ou insignifiant ou nuisibles » (ibid.).

 

Sa méthode repose sur une connaissance de soi et une liberté pédagogique, contrôlée certes, mais nécessaire. « Donnez le degré de liberté que vous êtes capable de donner » (p. 114), revient à poser ses propres limites. Enfin, son approche du développement de la personne est soumis à cette question essentielle : « Est-ce que notre système d’enseignement nous prépare à vivre comme des êtres responsables, capables de communiquer avec autrui, dans un monde où augmentent les tensions internationales en même temps qu’un nationalisme absurde ? (p. 23). Il écrit cela en 1969 !

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