Soutenances du 22 janvier 2020

Clara en soutenance, © NJ 2020

Aujourd’hui a eu lieu les soutenances des étudiants partis en mobilité l’année dernière, et ceux qui ont pris plus de temps pour peaufiner leur mémoire. Tous n’ont pas réussi brillamment, mais ce n’est que partie remise.

Clara Duffaud

La réussite dépend de l’investissement et de l’engagement que l’on porte à son mémoire. Dans ce registre, nous pouvons saluer le travail de Clara Duffaud qui s’est attelé à une description très « immergée » dans le quartier des 36 métiers à Hanoi. Quand on aborde un travail sur le Viet Nam, il faut savoir où commencer, ou plutôt par où commencer. Ici, Clara débute avec l’histoire du Viet Nam, et les différentes emprises tant du côté de la Chine que du côté colonialiste. Mais on y sent aussi une immersion, et une volonté de partage. L’Erasmus c’est souvent pour les étudiants un moyen de prendre du recul par rapport à leur existence. « L’année d’échange universitaire est, à mon sens, l’enseignement qui nous permet de réinterroger ces vérités que l’on croit posséder » nous dit-elle.

Clara s’est intéressée à la morphologie urbaine des quartiers régie par un artisanat en mono-activité, comme la rue des potiers ou la rue du bois, la rue de la soie, etc. Ces activités sont aujourd’hui pour certaines remplacées par d’autres, au fil de la demande économique, et aussi touristique. La notion de patrimoine est bien différente de celle que l’on trouve en France. Dans son mémoire, on y trouve des relevés des espaces habités, où l’artisan vit et travaille dans le même lieu. Clara nous offre une découverte à travers ce qu’elle appelle une déambulation, ce qui rend ce mémoire particulièrement poétique, tout en restant très construit et précis.

Elle a aussi abordé la question de l’objet technique à travers son rapport à l’habiter. Dans les formes d’artisanat et de proto-industrie, l’artisan fait corps avec son métier, ses matériaux et les objets qu’il fabrique. La limite entre l’intérieur et l’extérieur n’apparaît pas évidente aux yeux de l’observateur.

Vincent LeBihan

Vincent nous a fait part de son année d’Erasmus passée à Tallin, en Estonie. A travers l’histoire mouvementée de l’Estonie, nous nous demanderons ce qu’est l’identité  estonienne, et comment ce pays a-t-il pu se relever (on parle de résilience) et orienter sa politique urbaine vers le numérique. L’arrivée du libéralisme, après la chute du mur de Berlin, a des conséquences que l’on peut encore voir aujourd’hui. Par exemple, les grands ensembles ont perdu leurs commerces de proximité au profit des supermarchés et du tout voiture.

Marion Hervas

Nous avons ensuite survolé l’Atlantique pour nous rendre en Argentine qui était le pays d’accueil de Marion. Elle nous a montré comment à Santa Fe, le quartier d’Alto Verde, peut-être un ancien bidonville, se transforme et s’urbanise face à l’autre rive du fleuve qui exhibe richesse et entre-soi. Le fort contraste entre le centre-ville et ce quartier, où les habitants ont même construit un pont en auto-construction, n’efface pas la mémoire des mères de la place de Mai.

Valentine Médan

Valentine a travaillé sur Mexico, à l’échelle de la ville sur la problématique des transports. Mexico où le vélo se développe pour permettre aux plus pauvres de pratiquer la ville, dans ce flux quotidien où les riches croisent les pauvres. On remarquera un travail soigné sur l’iconographie, et une histoire de Mexico très intéressante. Je ne savais pas que la ville avait été construite sur un lac, asséché avec l’invasion espagnole.

Yvanna présente sa recherche sur les Smart-City, © NJ 2020


Kisela Yvanna

Enfin, Yvanna nous a présenté son travail sur les Smart-City, et la ville de Toulouse vue sous l’angle de la mobilité et des transports. A mesure que la ville se numérise viennent des services et des automatismes qu’il faut savoir critiquer. Le tout numérique fera-t-il des citoyens plus heureux ?

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