Je ne te demande pas si ta grand-mère fait du vélo ?

Fernand Léger, 1950

Pour clore cette année 2022, une note d’humour et de réflexion à propos du vélo. Fernand Léger (1881-1955) s’est penché sur cet objet technique comme beaucoup d’artistes contemporains de son époque. On a pu voir cet été au musée Soulages de Rodez une exposition temporaire rétrospective de la vie de l’artiste, aux côtés de Pierre Soulages (1919-2022). Le prince de l’outrenoir laissait place aux couleurs chatoyantes de Léger, pour des mises en scènes de la vie quotidienne comme au travail. Nous voyons peut être avec ces deux gouaches une évocation émancipatrices de la femme chevauchant le cadre d’un vélo (sans doute de cirque).

Dans les années 50, le vélo était encore perçu comme un engin de déplacement pour les classes populaires, un objet de loisir pour les randonneurs et le cyclotourisme, et bien sûr comme un objet fétiche des courses cyclistes avec notamment les critériums dans les vélodromes et les compétitions par étapes symbolisées par le Tour de France. Trois aspects de la bicyclette qui produiront trois dimensions sociales et historiques entremêlées et indépendantes à la fois. Aujourd’hui, les enjeux pour des villes saines et durables font du vélo l’objet indispensable des programmes écologiques. Des discours à la réalité, 2023 nous montrera si le fossé se rétrécit ou bien s’il s’éloigne.

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